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9e édition des journées de refus de la corruption : « Les biens mal acquis de Blaise Compaoré doivent être restitués au peuple » secrétaire exécutif du REN-LAC
Publié le mercredi 10 decembre 2014  |  Le Quotidien
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré




Dans le cadre de la commémoration de la journée internationale contre la corruption, la 9e édition des journées du refus de la corruption a été célébrée au Burkina Faso sous le signe d’un panel organisé par le Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC), le 9 décembre 2014. Des experts français et burkinabè étaient présents pour passer au peigne fin la question de la corruption au Burkina dans un contexte où l’insurrection populaire a emporté l’ex-régime de Blaise Compaoré dont les dignitaires sont indexés pour plusieurs faits relatifs aux pillages et à la dilapidation des deniers publics.
La 9e édition des journées nationales du refus de la corruption a été célébrée dans un contexte particulier où le pouvoir de Blaise Compaoré a été emporté par l’insurrection populaire historique des 30 et 31 octobre 2014. D’où le choix du thème : « Le gel et le recouvrement des biens mal acquis des dignitaires du régime déchu de Blaise Compaoré » lors du panel initié par le Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC) dans la journée du 9 décembre 2014. Des acteurs nationaux de la justice et des experts étrangers, notamment français, comme maître William Bourdon de l’association Sherpa de France, étaient présents pour animer le panel.
Le président de la Coalition contre la vie chère, Chrysogone Zougmoré, a salué les efforts de sensibilisation et d’éveil des consciences du REN-LAC qui ont contribué à éclairer des milliers de Burkinabè à comprendre le phénomène de corruption qui a gangréné le système du régime déchu de Blaise Compaoré. « Malgré les multiples interpellations, les gouvernants ont fait la sourde oreille et même encouragé la propagation de ces pratiques nocives que sont la corruption et le pillage de deniers publics, en couvrant systématiquement d’impunité, une catégorie de Burkinabè notamment ceux gravitant autour des cercles de l’ex-pouvoir », a-t-il renchéri. Pour lui, la corruption orchestrée par des dignitaires de l’ex-régime est principalement la cause de la paupérisation, de la vie chère et de la recrudescence du chômage. Plusieurs faits marquants témoignent de l’état de la corruption généralisée sous le régime de Compaoré.

« Compaoré a «fui » mais le système qu’il a bâti sur la corruption demeure intact »

« Les cantines pleines d’argent du directeur général des douanes Ousmane Guiro, l’affaire des 23,5 kg d’or et la saisie récente de 77 kg d’or à l’aéroport de Ouagadougou dans la nuit du 24 novembre 2014 », a cité Chrysogone Zougmoré. Il a invité les différents acteurs à maintenir le cap de la lutte parce que Blaise Compaoré a «fui » mais le système qu’il a bâti sur la corruption demeure intact.
Quant au secrétaire exécutif national du REN-LAC, Dr Claude Wetta, il a indiqué qu’au regard de la montagne des dossiers de corruption, il faut des actes. C’est pourquoi, il a souhaité que le Premier ministre Yacouba Isaac Zida donne les preuves des affirmations devant la presse nationale faisant allusion au gel des comptes des anciens dignitaires de la VIe République. Pour réussir cela, il a mentionné que la volonté populaire et le concours des institutions bancaires et financières nationales et internationales seront nécessaires.
« Entre 10 000 milliards et 20 000 milliards de FCFA qui sont
détournés chaque année des pays en développement »

« Selon la Banque mondiale, ce sont entre 10 000 milliards et 20 000 milliards de F CFA qui sont détournés chaque année des pays en développement par le biais de la corruption d’agents publics », a laissé entendre Claude Wetta. A en croire celui-ci, la corruption fait des ravages en ce sens qu’à : « Ce jour, moins de 2 500 milliards de F CFA des avoirs illicites ont été recouvrés et moins de cette somme a été restituée aux pays d’origine ». Il a rassuré que le REN-LAC entend maintenir la pression sur le gouvernement de la transition et les acteurs de la justice, afin que la justice attendue par le peuple burkinabè soit rendue. « Après 27 ans de pouvoir et de pillage organisé, il est de bon ton que les avoirs et les biens mal acquis de Blaise Compaoré et de sa famille, ainsi que ceux des principaux dignitaires de son régime soient gelés et recouvrés et restitués au peuple », a-t-il dit. Le secrétaire exécutif du REN-LAC a expliqué qu’il y a lieu d’avoir une synergie d’actions avec le gouvernement de transition qui voudrait également renflouer les caisses de l’Etat en vue de faire face à la demande sociale. Il a déclaré qu’ils réfléchiront pour proposer des méthodes au gouvernement dans le cadre de la traque des anciens dignitaires du régime Compaoré.
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