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Lutte contre la corruption au Burkina : Luc Adolphe Tiao y voit quatre pistes
Publié le vendredi 21 decembre 2012   |  Autre presse


Assises
© Autre presse par DR
Assises nationales sur la corruption : Le premier ministre Luc Adolphe Tiao préside la cérémonie d`ouverture
Mercredi, 19 décembre 2012. Au palais des Sports de Ouaga 2000. Ouverture des assises nationales sur la corruption


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C’est parti depuis ce mercredi, 19 décembre 2012, au palais des Sports de Ouaga 2000, pour les assises nationales sur la corruption. Sketch de sensibilisation de la troupe de l’espoir sur le fléau et allocutions d’officiels ont meublé la cérémonie d’ouverture présidée par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.

La lutte contre la corruption doit, a indiqué le chef du gouvernement burkinabè dans son allocution, reposer sur quatre piliers essentiels. Premièrement, il nous faut, dit-il, disposer de textes législatifs et règlementaires clairs pour prévenir et réprimer la corruption. « Aussi faut-il procéder à une relecture des textes existant, les rendre plus cohérents et plus adaptés au contexte de notre pays. Ces textes devront être plus contraignants en matière de bonne gouvernance et d’éthique sociale », a précisé Luc Adolphe Tiao.

Deuxièmement, le Premier ministre est pour le renforcement de l’indépendance et des capacités des institutions de contrôle qui doivent être à même d’exécuter efficacement leurs missions.

Troisièmement, la lutte contre la corruption dans l’entendement de LAT doit s’appuyer sur une justice compétente, efficace et indépendante dotée de moyens conséquents pour instruire dans des délais raisonnables les dossiers de crimes économiques. « Dans ce sens, j’invite le ministre de la Justice à concrétiser rapidement la création d’un pôle judiciaire spécialisé en matière de crimes économiques et financiers » a ajouté le chef du gouvernement. Enfin, la lutte contre la corruption doit, selon le PM Tiao, s’appuyer sur la sensibilisation et l’éducation. Car, « Il se pose ici, un problème de changement de comportement tant des acteurs concernés que de la population. On ne le souligne pas assez, la corruption est alimentée aussi bien par la méconnaissance des textes que par notre conception de la réussite sociale et des pesanteurs socioculturelles ».

Dans son mot de bienvenue, le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin a rappelé le fait que la corruption était un mal insidieux et pernicieux dont les effets sont multiples et négatifs au développement ; d’où la nécessité d’une lutte vigoureuse pour la combattre. Dans la lutte contre la corruption, dit-il, deux grandes attitudes se dégagent. Il y a d’un côté l’attitude de ceux qui soutiennent que jamais la corruption ne disparaîtra tellement elle est enracinée dans les mœurs et les réflexes de certains. De l’autre côté, il y a l’attitude de ceux qui pensent que la corruption n’est pas une fatalité et qui veulent apporter leur contribution à la réduction sensible du fléau, en demandant plus de volonté politique, la mise en exécution des dispositifs et sanctions prévues par les législations nationales et internationales. Et de trancher : « Dans tous les cas, notre vœux le plus ardent est que sortent de ces assises nationales contre la corruption, des propositions qui puissent renforcer l’engagement de tous dans la lutte contre la corruption dans un contexte où les attentes des populations vis-à-vis de la lutte contre l’impunité et la corruption sont très fortes ».

Pour sa part, Luc Adolphe Tiao, avant de clore son intervention, a eu ces mots à l’endroit des participants aux assises nationales : « Je vous invite donc à des débats sereins, dépassionnés, démarqués des procès d’intention, des stéréotypes non fondés. Je vous invite à sortir des rhétoriques dogmatiques pour appréhender la problématique de la corruption de façon plus pragmatique ».

Pour rappel, les présentes assises ont pour thème : « Lutte contre la corruption au Burkina Faso : Quelles actions fortes et concrètes pour des avancées décisives ? ». Les assises nationales sur la corruption qui rassemblent aujourd’hui 650 personnes, ont été préconisées par le Premier ministre Tiao en septembre lors de sa visite à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat. Parlant de cette visite au cours de laquelle il avait fait un certain nombre de promesses, le chef du gouvernement assure qu’il ne les a pas oubliées. « Je tiens ici à ouvrir une parenthèse pour réaffirmer que les engagements que j’ai pris à l’issue de ma visite à l’ASCE seront tenus même si l’agenda initial a été modifié en raison des contraintes de l’actualité de ces derniers mois et la complexité des dossiers soumis à l’analyse d’un comité restreint que j’ai mise en place sous mon autorité. Comme le dit si bien l’adage, ne confondons pas vitesse et précipitation ».

Grégoire B. BAZIE

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