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Insurrection populaire au burkina : l’ADF/RDA demande pardon
Publié le lundi 8 decembre 2014  |  Le Pays
Élections
© aOuaga.com par AO
Élections municipales : L’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA)demande la bénédiction du Mogho Naaba pour la campagne
ADF/RDA demande la bénédiction du Mogho Naaba pour la campagne qui débute demain c`était ce matin au palais royal




L’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) a animé une conférence de presse le 6 décembre 2014 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les Hommes de médias a été une « conférence de pardon », selon le 1er vice président de l’ADF/RDA, Mamadou Diao Koné. Le parti de l’Eléphant a reconnu avoir commis «une erreur politique » et de ce fait, demande pardon au peuple burkinabè.

« En décidant de soutenir le projet de modification de l’article 37 de notre Constitution, l’ADF/RDA a commis une erreur politique. En toute humilité et en tant qu’acteur de la vie politique nationale, nous reconnaissons et assumons notre part de responsabilité », a déclaré Mathieu Hien, président des cadres libéraux de l’ADF/RDA, lors de la conférence de presse animée par des responsables du parti, dont le 1er vice-président, Mamadou Diao Koné et le 2e vice-président, Philippe Ouédraogo, le 6 décembre dernier. Affirmant avoir eu l’aval du président du parti, Gilbert Noël Ouédraogo, pour la tenue de cette conférence de presse, ces derniers ont souligné que c’était dans l’objectif d’éviter un éventuel affrontement en cas de tenue d’un référendum que leur parti a choisi de soutenir la modification de l’article 37 par voie parlementaire. Ils ont donc avoué s’être trompés, au regard de la tournure qu’ont prise les évènements. « L’ADF/RDA demande pardon à tous nos frères et sœurs burkinabè, car les erreurs sont toujours pardonnables, seulement si celui qui les a commises a le courage de les reconnaître », a souligné Mathieu Hien. Pour lui, cette première rencontre du parti avec les Hommes de médias depuis les évènements des 30 et 31 octobre derniers n’est qu’une étape du processus de demande de pardon et le parti compte œuvrer pour que le peuple accepte son pardon. S’adressant aux jeunes, le président des cadres libéraux de l’ADF/RDA, a affirmé qu’au regard de ce qui s’est passé, ces derniers ont fait preuve de maturité et de responsabilité en démontrant que l’avenir du pays est entre leurs mains. « A tous les jeunes, l’ADF/RDA adresse ses sincères excuses, demande pardon et promet, désormais, de les placer au cœur de ses actions politiques », a-t-il relevé. Et de poursuivre que la survie de leur parti reste une question importante et que si besoin il y a, ils opéreront des changements au sein de leur famille politique. Une manière pour eux donc, d’assumer leurs responsabilités et d’aller de l’avant. De ce fait, selon le président des cadres libéraux de l’ADF/RDA, le bureau national du parti se réunira dans les semaines à venir pour faire le bilan de ce qui s’est passé en termes de conséquences, afin de dégager des directives pour avancer.
Gilbert Noël Ouédraogo va bien et a décidé de se retirer d’abord
« Avec la valeur de l’inclusion à laquelle la charte elle-même fait allusion, il nous faut travailler pour être véritablement pris en compte dans le processus de transition », a-t-il dit. Pour Mamadou Diao Koné, 1er vice-président et par ailleurs, membre du conseil des sages du parti, l’ADF/RDA était à la croisée des chemins car, « en politique, il y a des pressions a tout moment ». Mais, confesse-t-il, « nous cherchions a bien faire. L’erreur est humaine et seul le Tout-puissant ne se trompe pas. Vous les jeunes, sachez qu’en tant qu’anciens, nous reconnaissons que nous nous sommes trompés. Vous avez rectifié le tir et pour cela nous vous en remercions et nous promettons de travailler afin de rattraper ce que nous avons perdu ». Présent à cette conférence de presse, Drissa Sanogo, ex-député de l’ADF/RDA, a été interpellé sur les soupçons de corruption qui pesaient sur certains députés de l’ex-majorité afin de voter pour la modification de l’article 37. « Je puis vous assurer qu’en tant qu’ex-député, je n’ai rien reçu pour aller voter. L’engagement du parti concerne le parti et l’engagement du député concerne le député. Donc, concernant le parti, nous ne pouvons ni confirmer, ni infirmer que l’ADF/RDA a reçu de l’argent pour voter pour la modification de l’article 37. Personnellement, en tout cas, je n’ai rien reçu », a-t-il expliqué. Concernant justement l’engagement des députés, Drissa Sanogo a confié qu’à la veille du 30 octobre dernier, au sein des députés internés à l’hôtel Azalaï, la tension était palpable. « Au sein du groupe, certains députés ne se disaient même plus bonjour. Il y avait des gens dignes qui soutenaient ce qui se passait dehors. Mais comme on le dit, la loi du plus fort est toujours la meilleure et celle de la jeunesse aura été la meilleure », a-t-il confié. S’agissant du président de l’ADF/RDA, Gilbert Noël Ouédraogo, les conférenciers ont affirmé qu’il se porte bien et aurait décidé de se retirer d’abord pour des raisons évidentes.

Adama SIGUE
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