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Chrysogone Zougmoré, président du Collectif : "Personne ne peut nous interdire de commémorer l’anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo"
Publié le dimanche 7 decembre 2014  |  aOuaga.com
Commémoration
© aOuaga.com par Séni Dabo
Commémoration du 13-Décembre : le Collectif dénonce des entraves
Dimanche 7 décembre 2014. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Les responsables du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) ont animé une conférence de presse pour dénoncer des entraves, de la part des autorités de la transition, à la commémoration du 16e anniversaire de l`assassinat, le 13 décembre 1998, du journaliste Norbert Zongo. Photo : Chrysogone Zougmoré, président du CODMPP




Les premiers responsables du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) ont animé une conférence de presse le 7 décembre 2014 à Ouagadougou. Elle a porté sur des entraves de la part des autorités de la transitions à la commémoration du 16e anniversaire de l'assassinat, le 13 décembre 1998, du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons. Celles-ci ont pour noms organisation le 13 décembre prochain de la Journée d'hommage national aux martyrs de l'insurrection populaire de fin octobre et non-autorisation de l'occupation de la Place de la nation par le Collectif pour un meeting.


Comme chaque année depuis le 13 décembre 1998, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) va commémorer le triste anniversaire du drame de Sapouy marqué par l'assassinat du journaliste d'investigation Norbert Zongo et de trois de ses compagnons. Comme chaque année, la commémoration se fera à travers un dépôt de gerbes sur les tombes des suppliciés et un meeting à la Place de la nation au cours duquel des orateurs vont exiger vérité et justice sur ce dossier. Mais à la différence des autres années, le 16e anniversaire risque d'être perturbé par deux événements. Le premier est la décision prise par les autorités de la transition d'organiser le 13 décembre prochain une journée d'hommage national aux martyrs de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au cours de laquelle il est prévu que les martyrs soient élevés au rang de héros nationaux. Le deuxième est que, selon toute probabilité, les activités de la journée se tiendront à la Place de la nation rebaptisée Place de la révolution depuis les événements de fin octobre. Il se trouve que la même Place de la nation est celle qu'occupe régulièrement le Collectif depuis 1998 pour tenir un meeting à chaque 13-Décembre. Cette année 2014, cela risque de ne pas être possible et c'est ce qu'ont tenu à faire savoir les responsables du Collectif au cours d'une conférence de presse le 7 décembre, soit à 6 jours de la date anniversaire.
Dans sa déclaration liminaire, le président du Collectif, Chrysognoe Zougmoré, a relaté les tergiversations, les péripéties liées à sa demande d'occupation de la Place de la nation le Jour J. Après l'introduction de la demande le 17 novembre dernier auprès de l'état-major général des armées, le Collectif, selon son président, s'est entendu dire le 26 novembre qu'une association a réservé la Place de la nation du 8 au 28 décembre. C'est en vain que l'organisation a voulu connaître le nom de cette association afin d'engager des discussions pour avoir la journée du 13 décembre. Par la suite, l'état-major général des armées a fait savoir aux responsables du Collectif que suite à la décision de la journée d'hommage national, la Place de la nation pourrait être indisponible le 13 décembre. Néanmoins, et selon toujours M. Zougmoré, l'état-major qui gère cette place a donné son accord de principe tout en précisant dans la correspondance y relative que "cet accord est tributaire à un éventuel besoin d'occuper cette place pour une activité militaire ou gouvernementale". Sans être contre la journée d'hommage national aux martyrs, le Collectif estime tout de même qu'une "telle célébration doit se faire dans la plus grande concorde et harmonie possible". Mais comme ce n'est pas le cas, le Collectif trouve que le choix du 13 décembre 2014 par les autorités de la transition "est clairement de nature à remettre en cause une telle concorde et harmonie souhaitées et indispensable à ce stade du noble combat de notre peuple". Et ce n'est pas tout car, de l'avis de Chrysogone Zougmoré, "organiser dans un tel contexte le même jour une autre cérémonie parallèle à celle traditionnelle du 13 décembre à la mémoire des martyrs des 30 et 31 octobre 2014, c'est incontestablement instaurer un climat de division au sein du peuple burkinabè qui ne peut percevoir une telle double commémoration parallèle que comme une intention de noyer la journée d'hommage à Norbert Zongo et à ses compagnons".
Pour le Collectif, il n'y a aucun impératif pour les autorités de la transition d'organiser la journée d'hommage national aux martyrs le 13 décembre prochain. Par contre, ce qui urge, à ses yeux, c'est "d'ouvrir immédiatement une procédure pour la recherche, le jugement et la sanction des coupables" des odieux assassinats de fin octobre. Malgré tout, le Collectif tient à rendre hommage à Norbert Zongo et à ses compagnons et c'est la raison pour laquelle il réaffirme son attachement à la commémoration du 16e anniversaire du drame de Sapouy le 13 décembre prochain "quelles que soient les difficultés".
Dans les réponses aux questions des journalistes, le président du Collectif s'est voulu ferme sur l'organisation de la commémoration. "Personne ne peut nous interdire d'organiser l'anniversaire de l'assassinat de Norbert Zongo", a-t-il martelé. A l'en croire, la commémoration aura lieu quoiqu'il advienne et la Place de la nation, qu'il estime avoir été accordée au Collectif malgré tout, sera occupée le Jour J quitte à ce que des gens viennent les chasser. Au passage, Chrysogone Zougmoré a relevé que même sous le régime de Blaise Compaoré, la Place de la nation ne leur a jamais été refusée pour organiser la commémoration du 13-Décembre.


Séni DABO
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