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Burkina: L’impact de la colonisation dans le pays Kasena dévoilé
Publié le dimanche 7 decembre 2014  |  AIB




L’impact de la colonisation française de la fin du XIXèmesiècle sur le peuple Kasena (Sud Burkina), a été dévoilé vendredi, au cours d’une conférence publique, a constaté l’AIB.


Sur invitation du Centre national des archives afin de valoriser les archives et participer à une meilleure connaissance de l’histoire du Burkina, Moustapha Gomgnimbou a présenté une conférence sur le thème, «la conquête et la colonisation du pays Kasena».


Selon le Dr d’Etat et directeur de recherche en histoire africaine, les Kasena constituent un sous-groupe d’un ensemble de populations voltaïques dénommées Gurunsi et kasongo, installées à cheval entre le sud du Burkina et le nord du Ghana.


Il a ajouté que les langues de ces communautés vont du Kurunfe au nord-est du Yatenga au Burkina, au Delo au sud-est du Ghana en passant par le Lyele, le Kasim et le Tem, soient au total vingt et une langues.


M. Gomgnimbou, a distingué trois niveaux d’impacts de la colonisation sur ces sociétés.

Il s’agit de la réorganisation spatiale au plan politique, où les chefs de canton nommés par le colon, ont pris la place des chefferies coutumières.

Au plan économique, les Kasena ont été obligés de pratiquer le commerce pour pouvoir s’acquitter de l’impôt de capitation.

Les mutations au plan socio-culturel selon lui, sont l’introduction des religions révélées comme l’Islam, le Christianisme et le Protestantisme.

«Les valeurs socio-culturelles ont été balayées du revers de la main au profit des valeurs importées», a regretté le chercheur.


M. Gomgnimbou a indiqué que la conquête du pays Kasena a eu lieu en trois étapes: la phase exploratoire et les conquêtes française et anglaise.

La principale différence entre la colonisation française et celle britannique est que les anglais avaient des représentants et n’étaient pas en contact direct avec la base.

«C’est cette différence qui a permis aujourd’hui au Ghanéen d’avoir beaucoup plus, l’espritd’entreprise par rapport au Burkinabè qui ont un esprit de dépendance», a-t-il soutenu.


Créé en 1970, le Centre national des archives (CNA) a, entre autres, pour missions, la conservation des archives publiques et privées, la diffusion de l’information, l’animation culturelle et éducative au profit des élèves et étudiants.

L’incendie de l’Assemblée nationale burkinabè durant l’insurrection populaire de fin octobre, a consumé entièrement ses archives stockées depuis 1958, s’est lamenté le Directeur général du CNA, Hamidou Diallo.

Ila invité toute les uns et les autres à préserver les archives au sein des familles et des services.


ALS/TAA
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