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OTRAF/Bobo : El hadj Seydou Bouro Sawadogo aux commandes
Publié le dimanche 7 decembre 2014  |  aOuaga.com
OTRAF/Bobo
© aOuaga.com par Alexis Omer
OTRAF/Bobo : El hadj Seydou Bouro Sawadogo aux commandes
Vendredi 5 décembre 2014. Bobo-Dioulasso. El hadj Seydou Sawadogo, élu à la tête de l`Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) - section de Bobo - a été présenté à l`ensembles des acteurs du secteur. Photo : El hadj Seydou Bouro Sawadogo




El hadj Seydou Bouro Sawadogo est le nouveau président du comité transitoire de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) - section de Bobo. En attendant son installation officielle, le nouvel homme fort a été présenté le vendredi 5 décembre 2014 à l’ensemble des acteurs du secteur.


« A l’époque, l’OTRAF était le meilleur syndicat des transporteurs au Burkina Faso mais était géré par des dictateurs. Pour être clair, certains gros fonctionnaires sont entrés dans ce secteur pour le saboter et ce que nous avions dénoncé, à l’époque, nous donne raison aujourd’hui ». C'est en ces termes que s’est exprimé le nouvel homme fort de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) - section de Bobo - El hadj Seydou Bouro Sawadogo. La mauvaise gestion de la structure est la cause de la crise qui secoue l’organisation. C’est pourquoi le nouveau président du comité transitoire place au centre de ses priorités l’organisation du secteur. «Le transport n’est pas du désordre. Nous veillerons au strict respect des lignes affectées par les voyageurs routiers. Dorénavant, plus rien ne sera comme avant. On n’acceptera plus le voyage à celui qui doit être à Gaoua et qui se retrouve finalement à Banfora ou Safané à la fois », a-t-il prévenu.
Une autre pratique décriée est la caution exigée dans certains milieux de transporteurs comme c’est le cas à la Société des fibres textiles (Sofitex). «Le transporteur a droit à une avance avant le trajet. Mais pourquoi faut-il déposer 10 millions de caution avant de faire le transport ? Toute chose qui n’existe ni au Mali, ni en Côte d’Ivoire », s’est indigné le nouveau patron de l’OTRAF /Bobo qui appelle, par ailleurs, les nouvelles autorités à accompagner le secteur dans la législation et la sensibilisation des acteurs.
Le non-respect des tarifs préférentiels des transports internationaux inscrits dans les textes de l’organisation est une autre source de la crise structurelle que connait l’OTRAF. Les tarifs en vigueur depuis le 1er juin 2009 prévoient la somme de 61 200 francs/tonne pour les transporteurs de Bobo-Dioulasso alors que ces derniers ne percevaient, malheureusement, que 30 000 ou 35 000 francs parfois et, cela, en complicité avec les anciens patrons.
Aujourd’hui, la désignation de El hadj Seydou Bouro Sawadogo par consensus vient mettre fin à une série de manifestations entamées depuis le mardi 2 décembre 2014 et qui ont eu raison de l’ancien bureau dirigé par El hadj Sidiki Barro jugé proche du régime déchu.
Signalons, par ailleurs, que son choix opéré par les acteurs de la ville de Sya a eu lieu au moment où un autre président, en l’occurrence El hadj Issaka Korbéogo dit Doudou avait été proclamé président de cette même OTRAF - section de Bobo-Dioulasso.


Correspondance particulière de Alexis Omer
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