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Fraude et trafic dans le secteur minier : Pour qui brille l’or du Burkina Faso ?
Publié le jeudi 4 decembre 2014  |  Le Pays
Un
© Autre presse par DR
Un lingot d`or




Le 24 novembre dernier, 77kgs d’or ont été saisis par les services des douanes de l’aéroport international de Ouagadougou, des mains de deux individus de nationalité étrangère qui tentaient de les faire sortir illégalement du territoire burkinabè.
Oh que diantre ! Où est-elle passée cette intégrité que l’on reconnaissait au Burkinabè et qui faisait jadis sa fierté ? N’allons pas chercher midi à quatorze heures : elle a foutu le camp, pour faire place à la cupidité, au vol, à la rapacité, etc. Ces deux personnes ont-elles agi seules ? Ont-elles agi pour leur compte ? Ou y a-t-il d’autres gros bonnets de la République derrière cet acte délictueux ? Peut-on penser que des caciques de l’ancien régime ont organisé, à partir du Burkina ou de l’extérieur, cette tentative de sortie frauduleuse ? En tout cas, avec l’affaissement des valeurs morales qui caractérise à ce jour le pays dit des hommes intègres, rien n’est à exclure.
Il faut arrêter la saignée
De toute façon, ce n’est pas la première fois que ce genre de scandale lié à l’or éclate au grand jour dans ce pays. Si bien qu’on a envie de se demander finalement, pour qui brille l’or du Burkina.
De fait, on se souvient que 23 kg d’or avaient déjà été saisis, il n’y a pas longtemps. Et des cas de ce genre sont nombreux dans ce pays. Une raison suffisante pour que les nouvelles autorités de la transition fassent preuve de vigilance absolue. Il faut arrêter la saignée. L’or, notre richesse nationale, doit profiter à tous. Il ne saurait être entre les mains de quelques privilégiés qui en auraient fait leur chasse gardée.
Ce trafic illégal d’or fait perdre à notre économie beaucoup d’argent et pour que plus rien ne soit plus comme avant, les nouvelles autorités doivent nécessairement travailler à faire la lumière sur les cas de trafics précédents qui ont provoqué colère et indignation. Elles y ont intérêt, surtout si elles veulent gagner la confiance du peuple, de ce peuple qui, pendant trois décennies, a souffert des conséquences de la mal gouvernance du régime de Blaise Compaoré. Le contrôle doit dorénavant être plus rigoureux à l’aéroport, mais aussi sur les grands axes routiers pour décourager tous ceux qui tenteraient à l’avenir ce genre de trafic.

Ben Issa TRAORE
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