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Saccages du palais de justice de Bobo le 30 octobre : Moussa Zerbo raconte
Publié le mardi 2 decembre 2014  |  burkina24.com
Saccages
© Autre presse par DR
Saccages du palais de justice de bobo le 30 octobre : moussa zerbo raconte




Moussa Zerbo est le correspondant provincial du Houet, le Secrétaire national et porte-parole, le premier adjoint et le secrétaire chargé des questions électorales de l’Union pour le progrès et le Changement (UPC). Dans cette interview accordée en marge de la session du secrétariat exécutif du parti le samedi dernier, il explique comment Bobo-Dioulasso a vécu les journées des 30 et 31 octobre 2014. Il apporte aussi son témoignage sur certains évènements auxquels il a assistés, notamment les saccages du Palais de Justice de Bobo.

Pouvez-vous revenir sur le film des événements intervenus à Bobo les 30 et 31 octobre 2014 ?

Moussa ZERBO (M.Z) : Il faut dire que tout comme à Ouaga, à Bobo aussi on a eu droit au même mouvement et peut-être même que Bobo est allé plus loin, n’eût été qu’à Ouaga il y a eu l’assaut de l’Assemblée Nationale.

A Bobo également les militants sont sortis de même que la population qui est sortie nombreuse pour marquer sa désapprobation de ses projets que nous trouvions injustes et qui allait mettre le pays en péril.

A Bobo, on a connu beaucoup de dégâts et beaucoup de blessés. Mais qu’à cela ne tienne, Bobo aussi n’est pas resté en marge, il s’est battu. Et on ne peut qu’être satisfait à l’issue des événements qui ont eu lieu.

Bobo s’est battu comme vous le dites. Est-ce que vous pouvez expliquer concrètement ce qui s’est passé sur le terrain ?

M.Z: Concrètement, il faut dire que les gens sont sortis. Ils ont marché et en plus de ces marches, il faut dire qu’il y a des édifices publics qui ont été attaqués par les manifestants notamment la mairie centrale de Bobo, le palais de justice, les banques et pratiquement tous les domiciles des maires qui étaient en poste.

Y a-t-il eu affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants ?

M.Z: Pas du tout, c’est la seule journée du 29 octobre où nos camarades qui étaient en train de faire le tour de la ville pour donner l’information aux gens de sortir pour la manifestation du 30 qui ont été arrêtés et gardés à la gendarmerie où je me suis personnellement rendu. Et j’y suis resté jusqu’à la nuit et on a passé pratiquement toute la nuit là-bas.

Cela ne faisait que révolter. Ce qui a aggravé la situation de Bobo c’était justement cette rétention. Vous n’ignorez pas que c’était la plupart des leaders des OSC, notamment le balai citoyen, le mouvement rouge, la ligue des jeunes, le mouvement « y’en a marre », le mouvement « ça suffit ».

Tous ceux qui étaient responsables étaient à bord d’un véhicule annonceur qui faisait le tour de la ville avec les partis politiques pour informer les gens de sortir pour la marche du 30. Malheureusement vers 16h, ils ont été interceptés par la gendarmerie et conduits au camp de Kuinima et c’est de là-bas que l’information a été passée.

Nous qui sommes allés à l’intérieur, nous n’avons pas été retenus. Je suis parti avec le responsable d’un parti et le bruit a couru que nous les responsables avons été également arrêtés. Ce qui a encore exacerbé la population.

Du coup le lendemain matin, je suis allé à 8h où j’ai pu négocier avec les forces de l’ordre qui m’ont remis les éléments et le véhicule annonceur qui tournait.

Donc ils ont tous été relâchés le matin et c’était trop tard. La nuit il y a eu beaucoup d’information surtout sur les réseaux sociaux et le 30, comme il fallait s’y attendre, les gens étaient sur les nerfs, ce qui a amené cette situation là.

A Ouaga, il y a eu des blessés et des morts. Quelle a été la situation à Bobo ?
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