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Burkina Faso : le tandem Kafando-Zida ne doit pas se tromper de tâche
Publié le lundi 1 decembre 2014  |  Autre presse
Transition
© aOuaga.com par G.S
Transition : Michel Kafando investi des pleins pouvoirs
Vendredi 21 novembre 2014. Ouagadougou. Palais des sports de Ouaga 2000. Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a transmis le pouvoir au président désigné de la transition, Michel Kafando, au cours d`une cérémonie de passation de charges




La formation du gouvernement burkinabé le 23 novembre dernier, donnait le top départ d'une course de vitesse dans laquelle le régime de la transition s'est engagé.
En douze mois, Michel Kafando, le président et son premier ministre Isaac Zida, devaient donner le pouvoir à un président élu au suffrage universel. La tâche est si exaltante et l'on comprend la célérité avec laquelle les deux hommes conduisent les affaires du ''Pays des hommes intègres''. Mais dans cette volonté d'aller vite, l'on ne doit pas confondre vitesse et précipitation. Or tel semble bien la cas. Une semaine après la mise en place du gouvernement, des décisions s'enchaînent: reprise des investigations sur la mort de Thomas Sankara assassiné le 15 octobre 1987, réouverture du dossier Norbert Zongo, le journaliste d'investigation tué en 1998, renationalisation possible des sociétés dont la privatisation a lésé la population, éventuelle demande d'extradition du président déchu Blaise Compaoré, poursuites contre les responsables soupçonnés de corruption, et bien d'autres projets.
Pendant ce temps, les nouveaux maîtres du pays limogent à tour de bras, aussi bien à la tête des entreprises de l’État, que dans l'Armée. Le maître d'oeuvre de ce vaste chantier, est le lieutenant- colonel Isaac Zida, le N02 de la transition, mais qui donne bien l'impression de voler la vedette au président intérimaire. Le zèle que déploie l'ex-N02 de la garde présidentielle, laisse penser qu'il a un agenda propre, bien entendu pas en 2015, parce que les règles du jeu sont très clairs: aucun acteur actuel de la transition ne peut se présenter à aucune des prochaines élections.
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