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Journée mondiale des toilettes
Publié le lundi 1 decembre 2014  |  Sidwaya




La Journée mondiale des toilettes s'est tenue en différé dans la commune rurale de Rouko, dans le Bam, le samedi 29 novembre 2014. Les acteurs ont échangé sur la problématique de l'assainissement et d'hygiène avant de récompenser les villages qui ont réussi à mettre fin à la défécation à l'air libre appelé villages FDAL.

Changer les comportements et la politique sur des questions allant dans le sens du renforcement de la gestion de l'eau, à l'élimination de la défécation en plein air, tels sont les objectifs principaux de la Journée mondiale des toilettes qui s'est tenue en différé dans la province du Bam, le 29 novembre 2014. Placée sous le thème "égalité et dignité" soutenu par le slogan "nous ne pouvons plus attendre", la journée constitue une occasion pour les acteurs du Projet d'amélioration de l'accès aux services d'assainissement durable (PAASAD) afin de mettre en lumière les risques de violences sexuelles auxquels les femmes et filles sont confrontées en raison du manque d'intimité. Par des rencontres de sensibilisation et d'accompagnement technique, le projet vise à amener l'ensemble des acteurs des secteurs d'hygiène impliqués à accélérer l'accès des populations rurales à un assainissement adéquat d'ici à l'horizon 2025 conformément à l'appel des Nations unies sur le fait. Ainsi, un appel à été lancé aux partenaires techniques, aux élus politiques, aux ONG, et à la société civile afin que des mesures soient prises pour la réalisation et l'entretien des latrines familiales et publiques. De plus, le respect de la séparation des toilettes est aussi une volonté des acteurs. Pour le secrétaire général de la région du Centre-Nord, Maxime Bouda, représentant madame la gouverneure, c'est avant tout une journée de plaidoyer dont le but premier est de faire prendre conscience des conséquences de la défécation publique. Pour le représentant de Mariam Zoromé/Diallo, le problème se situe surtout en milieu rural et des efforts seront déployés dans le sens de venir à bout du fléau. Les statistiques de la direction régionale des eaux usées et excrétas font ressortir que plus de 1400 enfants meurent de maladies diarrhéiques dues à l'insuffisance d'eau potable et assainissement.

La diarrhée, potentielle tueuse

Aussi, selon le représentant du premier responsable de l'ONG Plan-Burkina, Cyriaque Yélémou, le bulletin d'information de la Banque mondiale sur l'assainissement, indique que le Burkina Faso dépense plus de 96 milliards de francs CFA dans les problèmes d'assainissement. Il précise que la journée existe depuis 2001 mais ce n'est qu'en 2013 que les Nations unies ont décrété la Journée du 19 novembre comme Journée mondiale des toilettes. Parlant des conséquences inhérentes à l'assainissement, il a fait savoir que si rien n'est fait dans le sens d'améliorer les conditions hygiéniques des populations rurales, 800 mille enfants de moins de cinq ans mourront de diarrhée chaque année. "L'ONU voudrait que la défécation à l'air libre prenne fin d'ici à 2025, mais au Burkina Faso, nous faisons de sorte que ce soit bien avant cette date", a indiqué M. Yélémou. Déjà 8 villages des provinces du Bam et du Kourittenga ont d'ores et déjà mis fin à la défécation en plein air. Ces villages appelés "villages FDAL" (Fin de la défécation à l'air libre) ont au cours de la cérémonie, reçu des prix d'encouragement afin d'inviter d'autres petites divisions administratives à emboîter le pas du mérite. Les prix sont composés de matériels (charrettes, brouettes, pelles, pioches, râteaux, fourchettes, poubelles ...). Les meilleures communes ont reçu un lot d'une valeur estimée à 573 750 F CFA et les villages 322 250F CFA. Le coordonnateur national des projets de l'Union européenne à Plan-Burkina, Stanislas Bonkoungou, lui, a indiqué que le projet effectue des séances de sensibilisation de porte en porte, forme des hygiénistes dans les villages et construit des latrines pour les ménages. A ce jour, dit-il, 16 mille latrines sont opérationnelles dans le Bam. Le PAASAD a donc selon le coordonnateur, atteint ses objectifs grâce à l'accompagnement des conseils municipaux et à la disponibilité des populations. Le projet arrive à terme et M. Bonkoungou dit espérer que les conseils qui sont donnés aux acteurs seront respectés pour un cadre de vie assaini avec des villages FDAL à travers le pays.

Wanlé Gérard
COULIBALY
gerard_coul@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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