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Le Pays N° 5261 du 19/12/2012

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Luc Adolphe Tiao (à propos de la corruption) : « Que celui qui n’a jamais été corrompu lève le doigt ? »
Publié le jeudi 20 decembre 2012   |  Le Pays


Assises
© Autre presse par DR
Assises nationales sur la corruption : Le premier ministre Luc Adolphe Tiao préside la cérémonie d`ouverture
Mercredi, 19 décembre 2012. Au palais des Sports de Ouaga 2000. Ouverture des assises nationales sur la corruption


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Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a présidé, le 19 décembre 2012 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture des Assises nationales sur la corruption sur le thème : « Lutte contre la corruption au Burkina Faso : quelles actions fortes et concrètes pour des avancées significatives ? » Ces assises avaient été demandées par le Premier ministre lors de sa visite au siège de l’ASCE, le 13 septembre 2012. Pour Luc Adolphe Tiao, la corruption gangrène la société et tous autant que nous sommes, avons déjà été, d’une manière ou d’une autre, vecteurs de corruption. Son combat reste une préoccupation du gouvernement au regard des politiques.

Conçue comme une carence de la gouvernance, résultat d’un dysfonctionnement des institutions de l’Etat, la corruption sévit partout, y compris dans notre pays, malgré son 4e rang dans l’espace francophone en matière de lutte. Si ce mal continue de gangréner la société burkinabè, le Premier ministre trouve que cela est dû à la conception que chacun a de la réussite sociale et à des pesanteurs socioculturelles. Les Assises nationales sur la corruption ont leur importance dans une situation comme celle du Burkina Faso mais cela « ne signifie pas que notre pays serait le grand corrompu de la planète ». Cependant, il ambitionne d’être le pays le moins corrompu. Cela nécessite une rigueur personnelle et collective et ce, à tous les niveaux.

Tout le monde est concerné

Au Burkina Faso, « qui peut lever le doigt et dire qu’il n’a jamais été facteur de corruption ? », a lancé le Premier ministre, avant d’interpeler tous les acteurs à un engagement pour que le combat soit une réalité. A ce titre, il confie qu’il se pose le problème de changement de comportements tant des acteurs concernés que de la population. Tant que les populations resteront dans l’ignorance des textes et qu’elles n’auront pas les informations justes, la tentation de la corruption sera toujours présente. Les récents rapports de l’ASCE, de la Cour des comptes ainsi que des parlementaires ont révélé des irrégularités qui viennent montrer, si besoin en était, que la corruption a toujours pignon sur rue au Burkina Faso. A propos des conclusions et de ces rapports sur la corruption, le Premier ministre explique que les engagements pris par lui-même, le 13 septembre 2012, sont toujours d’actualité, même si l’agenda initial a été modifié. Il faut se donner la chance de réussir un tel combat puisque l’adage recommande de ne pas confondre vitesse et précipitation.

Pour les présentes Assises nationales sur la corruption, les attentes sont nombreuses et les défis aussi. Luc Adolphe Tiao demande des recommandations et un mécanisme de suivi et d’évaluation desdites recommandations. Le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, s’est, quant à lui, réjoui de cette promesse tenue par le Premier ministre pour que la nation entière se penche sur ce mal insidieux et pernicieux aux effets multiples et multiformes. Si certains soutiennent que le mal ne peut jamais être éradiqué, d’autres par contre croient également que la corruption n’est pas une fatalité. Le plus important pour le premier responsable de l’autorité de lutte contre la corruption est que tous, à l’issue de ces Assises nationales, puissent s’engager et l’ASCE met tout en œuvre pour donner à la gouvernance burkinabè son intégrité. Les participants devront identifier toutes les formes et manifestations de la corruption sévissant au Burkina Faso, et analyser les facteurs. Les travaux prendront fin le 21 décembre prochain avec la rédaction d’un communiqué final.

Aimé NABALOUM

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