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La Tunisie "pas un modèle mais un espoir" pour les pays aspirant à la démocratie
Publié le samedi 29 novembre 2014  |  AFP
Diplomatie
© Présidence par DR
Diplomatie : 4 ambassadeurs présentent leurs lettres de créances
Vendredi 13 juin 2014. Ouagadougou. Présidence du Faso. Les ambassadeurs de Tunisie, de l`Inde, du Mexique et l`Italie sont allés présenter leurs lettres de créances au chef de l`Etat, Blaise Compaoré




Dakar - L'expérience de la Tunisie, berceau des révolutions arabes, qui tient sa première élection présidentielle libre, servira "non pas de modèle mais d'espoir" aux pays aspirant à la démocratie, a déclaré son Premier ministre Mehdi Jomaa, à Dakar pour le sommet de la Francophonie.

Dans une interview à l'AFP vendredi, M. Jomaa a par ailleurs fait état de nombreux attentats jihadistes déjoués, sans autre précision, lors de ce processus électoral, avec les législatives en octobre et la présidentielle, dont le premier tour s'est déroulé le 23 novembre.

Après la révolution de 2011, "il y avait une sorte de raccourci un peu romantique qui nous laissait espérer le règlement des problèmes, on était dans l'euphorie de ce printemps, mais les réalités nous ont rattrapés", a-t-il reconnu, soulignant que le pays était encore en "phase de transition".

"La Tunisie ne servira pas de modèle dans ce qu'elle fait, mais servira d'espoir, parce que chaque pays a son contexte, chaque pays a ses spécificités", a affirmé M. Jomaa, interrogé sur la possibilité que cet exemple puisse inspirer d'autres pays de la Francophonie, en majorité africains.

"Le fait de voir qu'après les difficultés, après ces phases aussi de déception, on peut réellement faire aboutir le processus, c'est quelque chose de très important, pour la Tunisie d'abord (...) mais c'est aussi porteur d'espoir pour l'ensemble des pays où il y a pas eu des changements de la sorte", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre, dont l'index gauche portait encore des traces de l'encre utilisée dans les bureaux de vote pour éviter les fraudes, a refusé de donner sa préférence, mais a dit souhaiter que le futur président gouverne par un large consensus.

"Les défis auxquels nous avons fait face et auxquels nous devrons faire face dans l'avenir sont énormes", a-t-il souligné.

"Ce sont les conditions et les défis et les contraintes qui imposeront, si on veut la réussite, une configuration politique d'entente, de consensus et de dialogue", a-t-il estimé.

M. Jomaa a affirmé que la lutte contre les groupes jihadistes qui ont ensanglanté la Tunisie depuis 2011 était à présent "passée de la réaction à l'action et à l'anticipation".

"Quand vous voyez l'acharnement qu'ils avaient contre cette expérience tunisienne, à essayer par tous les moyens de porter un coup au moins médiatique (...) à ce processus électoral, et qu'ils n'ont pas réussi, vous pouvez imaginer tout le travail qui a été fait, d'anticipation et de démantèlement", a-t-il assuré, sans autre indication.

"Ce que j'ai retenu de cette expérience, c'est que c'est le même fond de commerce et des enseignes différentes", a dit le Premier ministre tunisien, interrogé sur l'identité de ces groupes.

sst/mpd
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