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Burkina : les nouvelles autorités n’écartent pas l’idée d’une extradition de Blaise Compaoré
Publié le samedi 29 novembre 2014  |  AIB
Taïwan
© Présidence par DR
Taïwan : Blaise Compaoré rencontre la communauté burkinabè et le personnel de l`ambassade
Dimanche 12 octobre 2014. Taipei (Taïwan). Au dernier jour de sa visite à Taïwan, le président du Faso, Blaise Compaoré, a rencontré la communauté burkinabè vivant dans ce pays et le personnel de l`ambassade du Burkina à Taïwan




OUAGADOUGOU - Le Burkina Faso va, au besoin, demander au Maroc l'extradition du président déchu Blaise Compaoré, a annoncé jeudi le Premier ministre intérimaire Yacouba Isaac Zida, lors d’un entretien accordé à la presse locale.

«Si au niveau de la justice, une plainte est déposée contre le président Compaoré, je pense que nous allons demander au Maroc, bien qu'il n'y ait pas d'accord de justice (...) de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabé », a déclaré M. Zida lors d'une interview avec cinq médias nationaux.

Selon M. Coulibaly, politologue, cette solution (l’extradition) peut être proposée à la communauté internationale qui va traiter le dossier et garantir, avec les autorités burkinabé et les forces vives, l’application des différentes clauses du plan proposé.

Contraint à la démission le 31 octobre, Blaise Compaoré s’est d’abord réfugié en Côte d'Ivoire d’où est originaire son épouse avant de rejoindre le Maroc le 20 novembre.

M. Zida a également annoncé que le dossier du président Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat qui porta M. Compaoré au pouvoir, sera entièrement rouvert et que justice sera rendue.

Le président intérimaire, Michel Kafando, avait autorisé devant six chefs d’Etat africains et de nombreux diplomates, l’expertise plusieurs fois rejetées de la tombe de Sankara, afin d’identifier la dépouille de l’idole de nombreux jeunes africains.

«Les Burkinabé devront chercher une solution pour le cas Compaoré. […] Pourquoi ne pas faire revenir Blaise au Burkina Faso, le juger et lui imposer des sanctions financières, lui interdire de se mêler de la politique pendant vingt ans et le laisser s’installer dans une des régions du pays ?» s’interroge Siaka Coulibaly, analyste politique.

Les autorités de transition qui ont juré que plus «rien ne sera plus comme avant», ont entamé un travail de « nettoyage », en limogeant notamment trois conseillers de l’ex dirigeant et deux directeurs de juteux entreprises étatiques.

« Il faut déconstruire intellectuellement l’ancien régime » avait lancé Cheriff Sy, le nouveau président du Conseil national de transition (Assemblée nationale) élu jeudi.

«Tous ceux qui ont profité du règne de Blaise Compaoré pour construire, par la fraude, des fortunes indues, seront aussi jugés et rendront gorge au peuple », a prôné Siaka Coulibaly.

Cependant, Yacouba Issac Zida a averti que les autorités de transition «n’ont pas que les dossiers Compaoré à gérer», mais également des élections générales à organiser en 2015.

ndt/taa
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