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Sidwaya N° 7319 du 19/12/2012

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Province ecclésiastique de Bobo-Dioulasso : vaincre les violences faites aux femmes avec Marie, mère de Jésus
Publié le jeudi 20 decembre 2012   |  Sidwaya




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Les femmes catholiques de la province ecclésiastique de Bobo- Dioulasso regroupant six diocèses de l’Ouest, s’adossent à Marie, la mère de Jésus afin d’éradiquer les violences dont elles sont victimes. Leur Alliance a organisé, du 14 au 16 décembre 2012 à Banfora, ses 3e Journées sous le patronage de six évêques et le parrainage du ministre en charge de la Communication, Alain Edouard Traoré et son épouse.

« Avec Marie dans la foi, luttons contre les violences faites aux femmes ». C’est le thème qui a meublé ces troisièmes Journées triennales de l’Alliance des femmes catholiques de la Province ecclésiastique de Bobo-Dioulasso. Un choix guidé selon, la présidente nationale des femmes catholiques, Marie Claire Nikiéma, par la volonté de l’Alliance, de venir en aide aux femmes souffrant dans leur chair et dans leur esprit et qui ne savent où aller. C’est une façon, a-t-elle soutenu, de les encourager à recourir au spirituel.

Pour l’évêque de Banfora, Lucas Kalifa Sanou, la religion est souvent accusée d’être à la base des pesanteurs socioculturelles alors que, versets bibliques à l’appui, le vrai sens de la religion et de la foi, c’est de contribuer à lutter contre celles-ci. Marie, la mère de Jésus, selon lui, peut être un modèle pour les femmes, de sorte qu’à partir de leur foi, elles puissent lutter pour elles-mêmes et pour les autres femmes qui souffrent de violences. Appréciant le thème, le ministre Alain Edouard Traoré, l’a qualifié de « très pertinent ». « Aidez les femmes face aux violences qu’elles subissent mérite d’être soutenu », a indiqué le ministre avant de relever « qu’au-delà des lois, des règles et des procédures, il y a la foi qui peut être un élément déterminant qui arme les femmes à affronter les violences qu’elles subissent. Et ces femmes cherchent à se mettre sous le bouclier de la foi incarnée par la Vierge Marie face au lévirat, au mariage précoce et forcé, entre autres ».

Les violences, un fardeau lourd à porter

Ainsi, trois communications ont été développées aux plus de 500 participantes venues des diocèses de Nouna, de Dédougou, de Gaoua, de Diébougou, de Bobo-Dioulasso et de Banfora. Pendant ces trois jours, les femmes ont consacré ce séjour aux recueillements, à un minimarché, une session de formation et une marche aux flambeaux. Mais la série de conférences présentées à cette occasion ont plus captivé le public. Le premier thème intitulé, « Avec Marie, dans la foi, luttons contre les violences faites aux femmes (mariages forcés et/ou précoces, le lévirat…) », a été développé par Olga Bengaly, assisté de Drissa Tou. Chiffres à l’appui, ils ont soutenu que les violences faites aux femmes sont un phénomène mondial. Au moins une femme sur cinq, aux dires de Mme Bengaly, a subi au cours de sa vie des sévices corporels ou sexuels perpétrés par un ou plusieurs hommes.

En 2002, un tiers des femmes a été victime de viols au moins une fois dans leur vie et en 2005, une étude dans 10 pays (confirmée en 2006 par l’ONU) a révélé que la violence à l’égard des femmes et des filles est un problème social et un facteur important de risque de morbidité. Une autre étude réalisée par la Banque mondiale a montré que la violence basée sur le genre constitue pour les femmes de 15 à 44 ans, un fardeau sanitaire aussi lourd que celui du VIH, de la tuberculose, des infections durant la grossesse, du cancer et des maladies cardiaques. Et ces violences sont de six ordres. Cependant, des voies de recours existent pour les victimes. Il s’agit de l’accompagnement juridique et de la prise en charge psychosociale. Elle a laissé entendre ensuite qu’elle fonde l’espoir sur la mère de Jésus, en indiquant que « Tous et toutes unis dans la foi avec Marie, nous viendrons à bout de cette lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles ».

Le deuxième exposé a porté sur les « Mutilations génitales féminines (NDLR : MGF) ». Présenté par Simone Sombié, elle a expliqué que ces autres formes de violences faites aux femmes que sont les MGF, constituent un fléau qui prend néanmoins du recul, grâce aux multiples campagnes de sensibilisation. Enfin, le troisième exposé, « Par tes œuvres, montre ta foi » qui est le thème de l’année pastorale, n’a pas manqué d’intérêt. C’est en toute spiritualité que les participantes ont clôturé ces troisièmes Journées ecclésiastiques à travers une messe dite par l’évêque de Banfora à la paroisse Saint Viateur.

Frédéric OUEDRAOGO

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