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Burkina: le pouvoir congédie Diendéré, nomme un nouveau chef d’état-major à la tête de l’armée
Publié le vendredi 28 novembre 2014  |  AFP
Crash
© aOuaga.com par A.O
Crash du vol d`Air Algérie : un expert français séjourne au Burkina
Jeudi 14 août 2014. Ouagadougou. Emmanuel Delbarre, expert français membre de la commission d`enquête sur le crash du vol AH 5017 d`Air Algérie, séjourne au Burkina et a rencontré les familles des victimes. Photo : Général Gilbert Diendéré, président de la cellule de crise




Ouagadougou - Le président de la transition au Burkina, Michel Kafando a destitué de ses fonctions le chef d’état-major particulier du président déchu Blaise Compaoré, considéré comme son plus fidèle compagnon d’armes, et nommé un nouveau chef d’état-major des armées, a-t-on appris de source officielle .

Dans un décret lapidaire, le président Kafando a annoncé qu’il "est mis fin aux fonctions du général de brigade Gilbert Diendéré". Aucune explication n’a été donnée à ce limogeage.

Fidèle de M. Compaoré jusqu’au bout, il a été impliqué dans le coup d’Etat qui a porté au pouvoir son mentor en octobre 1987 au cours duquel le capitaine Thomas Sankara, le "père de la révolution" burkinabé a été assassiné. M. Diendéré est tombé en disgrâce sous le lieutenant-colonel Zida, son ancien subalterne au RSP.

Jeudi, le président Kafando a également nommé le général de brigade
Pingrenoma Zagré "chef d’état-major général des armées", selon un décret
officiel.

Le général Zagré, qui était jusqu’à présent chef d’état-major adjoint,
remplace le général de division Nabéré Honoré Traoré, qui lui a été nommé
"conseiller spécial" de M. Kafando. Le général Traoré s’était déclaré chef de
l’Etat peu avant la démission du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir
le 31 octobre après 27 ans de règne par un soulèvement populaire.

Considéré comme trop proche de l’ex-dirigeant dont il a été entre-temps
l’aide de camp, M. Traoré avait été rejeté par la foule avant d’être contraint
de céder la place au numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le
lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, soutenu par ses hommes considérés comme
l’élite des forces armées burkinabè.

Lors de sa prise de fonction, Michel Kafando avait annoncé une réforme de
l’armée burkinabè, trop divisée.
Le lieutenant-colonel Zida, qui a été obligé d’abandonner la présidence au
profit du poste de Premier ministre, dont il cumule les fonctions avec celles
de ministre de la Défense, avait également annoncé une réforme de l’armée
burkinabé, dont la cohésion a été fortement entamée par une cacophonie après
le départ de Compaoré.

En 48 heures, trois hauts gradés s’étaient déclarés chef de l’Etat. Le
général à la retraite Kouamé Lougué, un officier respecté des hommes du rang,
avait lui aussi tenté de prendre le pouvoir.
- Un journaliste président de l’Assemblée-
Autre moment fort de la journée, l’élection d’un journaliste burkinabè à la
présidence de l’Assemblée intérimaire de son pays à l’issue de sa première
session jeudi à Ouagadougou.
Patron du journal Bendré, Cherif Sy, 54 ans, a obtenu 71 voix contre 14 à
Ibrahima Koné, un responsable de parti politique, lors du vote des 90
conseillers que compte cette nouvelle institution appelée "Conseil national de
transition" (CNT).

Juste après son élection, M. Sy, candidat malheureux au poste de président
de la transition, a assuré qu’il allait donner le "meilleur de lui-même",
rendant hommage aux "martyrs" du soulèvement populaire ayant poussé vers la
sortie le président Blaise Compaoré après 27 ans de règne.
L’inauguration de l’Assemblée intérimaire du Burkina Faso s’est faite en
présence de l’ensemble de ses conseillers, parmi lesquels 25 militaires en
uniforme. La composition du CNT avait donné lieu à des jours de discussions.
Ses autres membres, dont 30 sont issus de l’opposition au président déchu
Blaise Compaoré, 25 de la société civile et 10 de la précédente majorité,
étaient présents, a constaté l’AFP.
Le Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, son gouvernement et
le corps diplomatique ont assisté à l’événement qui s’est déroulé à l’Hôtel
des députés, à plusieurs kilomètres du centre de la capitale.

L’Assemblée nationale avait été incendiée le 30 octobre lors des
manifestations populaires qui ont provoqué la démission de M. Compaoré. Le
président déchu voulait réviser la Constitution afin de se maintenir au
pouvoir.

La présidence du CNT a été source de frictions entre civils et militaires, qui ont pris le pouvoir, guidés par le lieutenant-colonel Isaac Zida, à la chute du président Compaoré. La transition au Burkina Faso doit durer un an, jusqu’à la tenue d’élections présidentielle et législatives prévues en novembre 2015.

roh/sba/mpd
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