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Sidwaya N° 7319 du 19/12/2012

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Christophe Zoungrana, DR par interim de la SONABEL du nord : « La commune de Ouahigouya a des factures impayées de plus de 33 millions de F CFA »
Publié le jeudi 20 decembre 2012   |  Sidwaya




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Du vendredi 14 au mardi 18 décembre 2012, l’Hôtel de ville ainsi que certains Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) de Ouahigouya étaient dans le noir. Cette situation est due à une coupure de courant opérée par la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) dans ces services pour raison de factures impayées dont le montant total s’élèverait à 33 426 541 FCFA. Dans cet entretien accordé à Sidwaya, lundi 17 décembre dernier, le Directeur régional (DR) par intérim de la SONABEL du Nord, Christophe Zoungrana, explique les tenants et les aboutissants de cette affaire.

Sidwaya (S.) : Nous avons appris que la SONABEL a coupé l’électricité au niveau de la mairie de Ouahigouya le vendredi 14 décembre dernier. Que s’est-il passé concrètement ?

Christophe Zoungrana (C.Z.) : Depuis la rencontre des sociétés d’Etat, tout le monde est au courant qu’il y a eu un déficit au niveau de la SONABEL. Ce déficit est en partie dû au non- paiement des factures. Depuis le 15 octobre, la direction générale de la SONABEL a instruit tous ses services pour que le recouvrement soit opéré jusqu’en fin d’année. Et c’est dans ce cadre que nous sortons tout ce qui s’appelle facture impayée. C’est faire en sorte que l’argent qui est dû à la SONABEL puisse rentrer. C’est pourquoi, au niveau de la direction régionale du Nord, nous avons aussi entrepris cette opération de recouvrement. Ce sont des instructions que nous avons reçues de la direction générale.

S. : Que signifie impayé ?

C. Z . : Lorsqu’un abonné de la SONABEL fait un certain temps sans régler les factures, nous capitalisons cela comme étant des impayés. Nous remettons les factures par mensualité. On laisse le client consommer à sa guise et on le facture après. Et lorsqu’il fait deux mois sans payer, nous agissons par simple coupure de l’énergie, sinon nous n’avons pas de police pour traquer les gens.

S. : Combien de francs la mairie de Ouahigouya doit-elle à la SONABEL ?
C. Z . : Pour ce qui concerne la mairie, elle a des impayés qui datent de 2011 et même avant. Au total, la commune de Ouahigouya doit 33 426 541 FCFA à la SONABEL.

S. : On aurait appris également que le courant a été coupé au niveau de la mairie dans la matinée du vendredi et rétabli dans la soirée, pour être à nouveau coupé définitivement. Y’ avait-il eu une promesse des autorités municipales de régler, au départ, les factures impayées ?

C. Z . : C’était une incompréhension, sinon la coupure était effective. En réalité, c’est une de nos équipes qui y était allée pour un dépannage et a procédé au rétablissement du courant puisqu’elle ne savait pas que la mairie était frappée par une pénalité. Quand elle a été informée, elle est repartie couper. Ce rétablissement concernait seulement un seul compteur.

S. : Quels autres services ont été victimes de ces coupures dans la ville, puisqu’il semblerait que les cinq CSPS en font partie ?

C. Z . : Ce que je peux dire, c’est que ce sont les CSPS qui sont placés sous la gestion de la mairie qui sont concernés. Quand on parle de coupure au niveau de la commune, ce n’est pas seulement à la mairie, mais tout service dont les factures sont prises en charge par la commune. Mais comme les CSPS sont des points névralgiques, ayant des produits périssables, nous avons donné des instructions pour qu’on épargne certains afin que ces produits puissent y être transvasés. C’est une action pour pouvoir dissuader la mairie sinon, nous n’avons pas coupé le courant dans tous les CSPS. On l’a fait seulement dans deux CSPS, Kapaalin (secteur n°4) et Zoodo (secteur n°2).

S. : Est-ce que les ménages sont concernés par ces mesures ?

C. Z . : L’opération de recouvrement concerne tout abonné de la SONABEL qui a un retard de payement. Personne n’est donc épargné. Nous ne le faisons pas en regardant la figure de la personne, nous veillons seulement à ce que l’argent rentre dans nos caisses.

S. : Est-ce qu’il y a des pourparlers qui sont engagés actuellement avec la mairie pour résoudre le problème ?

C. Z . : Il faut dire que cela doit se faire au niveau central. Je crois que la mairie aussi bien que les responsables de la région se sont mis en rapport avec la direction générale de la SONABEL pour échanger sur les possibilités de résoudre la question.

S. : Pourquoi vous avez décidé de sévir en cette période de fin d’année ?

C.Z . : Il faut reconnaître qu’à la SONABEL, nous travaillons sur des exercices budgétaires. Et ces exercices budgétaires finissent en fin d’année. Sinon, chaque mois, nous procédons systématiquement à des recouvrements et c’est en fin d’année que la direction centrale fait un recouvrement général. C’est depuis le mois d’octobre qu’elle a commencé ce recouvrement. Habituellement, nous envoyons d’abord des correspondances de rappel aux abonnés, surtout les gros clients, qui accusent des retards de paiement pour les prévenir. Et ça, c’est dans l’intention d’éviter les désagréments.

S. : Si toutefois la mairie n’arrivait pas à honorer ces factures, peut-on s’attendre à une grâce de la SONABEL ?

C. Z . : Bon, une grâce de la SONABEL ! Nous, nous sommes une direction régionale. A la SONABEL, il y a six directions du genre qui sont coiffées par un directeur central avant même le directeur général. Je pense que si on devait arriver à une situation de ce genre, ça doit se décider au niveau central. Sinon, nous ne pouvons pas prendre une telle décision au niveau régional.

Entretien réalisé par Mady KABRE

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