Sapouy : Sept fillettes excisées dans le Ziro, l’exciseuse aux arrêts #aOuaga

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Sapouy : Sept fillettes excisées dans le Ziro, l’exciseuse aux arrêts

Publié le mercredi 26 novembre 2014 | AIB

Sapouy - Aline Kaboré, 35 ans, été mise aux arrêts dimanche par la police de Sapouy (Centre-ouest, 100km), pour avoir excisé le 17 septembre dernier, sept fillettes dont l’âge varie entre deux et sept ans, a-t-on appris.

Selon les examens physiques faits au centre médical avec antenne chirurgicale de Sapouy, les sept fillettes ont subi une ablation totale du clitoris, des grandes et petites lèvres. C’est une mutilation génitale de 3e degré.

Selon Aline Kaboré, c’est sur l’insistance des mères des enfants qu’elle a consenti aux ablations à l’insu de leurs pères.

Pour les mamans des victimes, l’excision est un passage obligé du processus d’initiation devant aboutir au mariage, a-t-elle ajouté.

Interrogée le 24 novembre 2014 au commissariat de police de Sapouy, Aline Kaboré a affirmé avoir hérité cette pratique de sa défunte mère et qu’elle est à sa première tentative.

«Je sais que l’excision est interdite et punie par la loi, c’est la raison pour laquelle on s’est caché pour la faire. Mais malheureusement ça n’a pas marché», a soutenu Mme Kaboré.

Signalons que pour chaque fille excisée, la somme de 3 000 f CFA était exigée.

L’exciseuse et ses complices seront déférés au tribunal de grande instance de Léo pour jugement, nous a fait savoir l’officier de police chargé des interrogations.

Malgré les arrestations et actes de sensibilisation, la pratique de l’excision subsiste encore au sein de nombreuses communautés burkinabè, fortement attachées aux pratiques ancestrales.

Le 17 septembre 2014, une exciseuse et ses complices sont arrêtés à Vrassan dans la commune de Cassou par le commissariat de police de Sapouy pour avoir excisé huit fillettes.

YS-TAA