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Mines : le RENAPEE plaide pour la hausse du pourcentage alloué à l’Etat
Publié le mercredi 26 novembre 2014  |  Sidwaya




Dans le cadre de ses activités, le Réseau national pour la promotion des évaluations environnementales (RENAPEE) a tenu le samedi 22 novembre 2014 à Ouagadougou, une conférence de presse. La communication a été axée sur le thème : « Gouvernance environnementale et minière en Afrique, cas du Burkina Faso ».

Le Burkina Faso est un pays minier avec 13 sites dont 10 en exploitation et trois en construction. Cependant, le pays ne bénéficie que de 10% de part d’action sur les recettes de l’exploitation de ces ressources extractives. Au regard de cette analyse « alarmante », le Réseau national pour la promotion des évaluations environnementales (RENAPEE) entend apporter, par des activités de sensibilisation et des conférences de presse, sa touche à l’amélioration de la gestion du secteur minier. Le réseau a souhaité que les états généraux du secteur minier soient tenus, qu’une évaluation environnementale stratégique pour le secteur minier soit réalisée, que les structures de l’Etat, telles que BUMIGEB, BUNEE, DGPEDD, ARSN soient renforcées en moyens matériels et financiers nécessaires pour les inspections minières et environnementales. Il a également, plaidé pour que les contrats avec les sociétés minières soient renégociés et surtout, que le code minier soit révisé afin que le pourcentage puisse être revu à la hausse. « Nous voulons qu’il y ait des changements, au regard des autres pays dont la part de l’Etat est au-delà de 20 %», a soutenu le président du réseau, environnementaliste et ingénieur en gestion durable des mines, Désiré Yaméogo. En réponse aux préoccupations de certains journalistes qui ont jugé le nombre de sites très élevé, Konkobo Jacques du présidium, a affirmé que si le taux revenant à l’Etat est revu à la hausse, le secteur minier contribuera davantage à la montée de l’économie du pays. « Nous pouvons conclure que même si le nombre de sites s’accroît davantage, l’Etat aussi gagnerait toujours, si le code minier est révisé. Cela sous-entend aussi, prendre en compte les insuffisances liées à l’exploitation, notamment revoir à la hausse la fiscalité », a-t-il relevé. Le but du réseau étant de promouvoir la protection et la préservation de l’environnement par la prise en compte des évaluations environnementales dans le contexte du développement durable, il a fait de la sensibilisation son cheval de bataille, afin que la population comprenne les enjeux d’une mauvaise exploitation des sites miniers, tout en interpellant les dirigeants à la bonne gestion des mines. Lors des échanges, M. Yaméogo a fait ressortir les potentialités et les fiscalités des ressources extractives en Afrique, les potentialités et les problématiques de l’exploitation minière au Burkina Faso, les impacts environnementaux et sociaux. Il a aussi fait étalage des perspectives pour une bonne gouvernance minière et formulé des recommandations spécifiques pour le Burkina. En réponse à la question sur la protection de l’environnement, le président du réseau a manifesté son inquiétude, car il y a toujours des insuffisances à ce niveau. «Dans la mise en œuvre de la gestion au plan environnemental, il y a des points à améliorer. Les agents qui passent sur le terrain pour contrôler ont souvent des insuffisances dans le cadre des matériels d’équipements de contrôle », a-t-il renchéri. Le RENAPEE est une jeune structure, créée en juin 2013, conduit par une équipe de 12 personnes. Il compte une centaine d’adhérents de plusieurs nationalités (burkinabè, ivoirienne, camerounaise et sénégalaise), répartis en membres fondateurs, actifs et d’honneur.


Safia ZANGO
(Collaboratrice)
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