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Opération de déguerpissement : Les commerçants expriment leur ras-le-bol au commissariat
Publié le mercredi 26 novembre 2014  |  Le Quotidien




La police municipale de la ville de Ouagadougou a initié, le mardi 25 novembre 2014, une opération de déguerpissement des vendeurs ambulants et autres commerçants installés de façon anarchique aux abords des trottoirs. Cette opération démarrée depuis, le lundi 24 octobre 2014, a permis de déguerpir plusieurs occupants illégaux des espaces.

Dans le but de faire régner l’ordre dans la ville de Ouagadougou, la police municipale de ladite ville a initié une opération de déguerpissement des individus qui commercent aux abords des voies publique depuis le lundi 24 octobre 2014. Cette opération s’est poursuivie dans la matinée du mardi 25 novembre. Cela a créé un ras-le-bol au sein de la famille des commerçants ambulants qui se sont rendus au commissariat de Bogodogo pour se faire entendre et pouvoir rentrer en possession de leurs marchandises. Cette opération de sensibilisation systématique vise à amener les uns et les autres à comprendre que la loi doit être respectée, notamment pour ce qui concerne les installations anarchiques. Dans la matinée du mardi, il y a une équipe de la police qui a sillonné certaines artères de la ville de Ouagadougou. Elle s’est rendue auprès des commerçants ambulants qui longent le Centre universitaire pédiatrique Charles De Gaulle. Elle s’est aussi rendue auprès des commerçants qui sont entre la Primature et le ministère de l’Economie et des Finances. La patrouille de la police s’est par la suite rendue au pied de l’échangeur de l’Ouest auprès des vendeurs de fruits et légumes. « A ce niveau, quand les acheteurs arrivent, ils stationnent même sur la chaussée pour aller faire leurs achats. La police municipale à toujours été interpellée sur ces questions. Quand nous avons saisi les marchandises, les vendeurs sont venus pour exiger qu’on leur restitue leurs marchandises. Je leur ai fait comprendre que le Burkina Faso n’est pas une république bananière. Il faut que tous ceux qui exercent des activités dans le secteur informel, qui parfois étalent sur le goudron, le comprennent » a expliqué le directeur de la police municipale Clément Ouango. « Je lance un message pour dire qu’il faut arrêter cela pendant qu’il est temps, parce qu’il constitue des risques pour les usagers de la route. Il faut des voies libérées pour qu’il y ait moins d’accident ; nos voies ne sont pas assez larges, donc il est inutile que d’autres personnes viennent les encombrer. Certes que la plupart de ces jeunes manquent d’activités c’est la raison pour laquelle ils exercent de tels métiers. Mais pour pouvoir le faire sans risques, il faudrait aller vers les autorités, vers l’administration, qui peuvent trouver des solutions idoines à ces problèmes » a-t-il poursuivi. Par ailleurs, il a tenu à marteler que son institution ne va pas arrêter les opérations de déguerpissement tant qu’il y aurait des exploitations anarchiques des voies publiques. Pour lui, Il faut que désormais au Burkina Faso, chacun prenne en main ses responsabilités, car la police n’est pas là pour déranger les honnêtes citoyens, mais plutôt pour les accompagner afin qu’ils puissent se sentir en sécurité partout où ils seront dans la ville. Cette lecture des choses est mal perçue par les commerçants. Selon Batio Zongo, représentant des commerçants, la police doit a priori sensibiliser les commerçants avant de vouloir les déguerpir. Il a laissé entendre que si des grandes personnes comme eux vendent des fruits et légumes sur les trottoirs, c’est juste par manque de travail. « Nous savons que, s’asseoir au bord du goudron pour vendre c’est dangereux pour notre vie. Mais pour éviter de voler ou de mendier, nous risquons notre vie. Ce matin, nous ne sommes pas venus pour tenir tête à la police comme l’a fait croire le commissaire de police, nous sommes venus juste pour voir comment trouver une solution alternative à notre problème pour que nous puissions vendre nos fruits et légumes en toute légalité » a t-il précisé.


Par Ibrahima ZALLE
(stagiaire)
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