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L’Observateur N° 8277 du 19/12/2012

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Assises nationales sur la corruption : poser les bases d’une gouvernance favorable au développement
Publié le jeudi 20 decembre 2012   |  L’Observateur


Assises
© Autre presse par DR
Assises nationales sur la corruption : Le premier ministre Luc Adolphe Tiao préside la cérémonie d`ouverture
Mercredi, 19 décembre 2012. Au palais des Sports de Ouaga 2000. Ouverture des assises nationales sur la corruption


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Du 19 au 21 décembre 2012 se tiennent à Ouagadougou les assises nationales sur la corruption. Cet important événement, qui a pour thème : «Lutte contre la corruption au Burkina Faso : quelles actions fortes et concrètes pour des avancées décisives ?», entend faire le diagnostic du phénomène, en vue de formuler des recommandations et des actions fortes pour une lutte efficace.

La corruption se définit comme étant une perversion ou un détournement d’un processus ou d’une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d’acquérir une rétribution en échange de sa bienveillance. Fléau préjudiciable et déplorable pour l’essor de l’économie nationale, il est nécessaire de le combattre par une lutte organisée, d’où l’engagement des pouvoirs publics.

En rappel, c’était à l’occasion de sa visite à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), le 13 septembre 2012, que le Premier ministre (PM), Beyon Luc Adolphe Tiao, avait décidé de l’organisation d’assises nationales sur la corruption. «Je veillerai personnellement à la tenue effective d’assises nationales sur la corruption avant la fin de l’année 2012, dont les recommandations fortes nous permettront des avancées décisives dans la lutte contre ce phénomène», avait-il en effet affirmé.

C’est aujourd’hui chose faite avec l’ouverture hier 19 décembre desdites assises par le chef du gouvernement, au Palais des sports à Ouaga 2000. Le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, n’a pas manqué de traduire sa satisfaction pour l’exécution de la mission commandée par le PM. La corruption, selon lui, est un mal insidieux et pernicieux dont les effets sont multiples et multiformes, négatifs sur le développement. Les organisateurs des assises nourrissent le vœu ardent de parvenir à faire des propositions qui puissent renforcer l’engagement de tous les acteurs dans la lutte contre ce mal et bien d’autres, surtout à un moment où les attentes des populations sont très fortes.

Prévention et traque d’un mal tentaculaire

La gouvernance, a souligné le chef du gouvernement, a toujours occupé une place de choix dans les politiques publiques au Burkina. Et Luc Adolphe Tiao de citer le chef de l’Etat qui, dans son message à la Nation lors des 50 ans de l’indépendance du pays déclarait : «(…) La lutte contre la corruption dans toutes les sphères de la vie politique, économique et sociale est indispensable à l’accroissement de l’efficacité des dépenses publiques et des performances de notre système économique».

La création de l’ASCE traduit bien la volonté du gouvernement de prévenir et de lutter contre le fléau, au même titre que la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances. La société civile, au rang desquelles le REN-LAC, prend également une part active au combat, ce qui a permis au Burkina de faire des progrès considérables en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.

A ce sujet, a rappelé le Premier ministre, le dernier rapport de Transparency International, pour ce qui concerne le Pays des hommes intègres est bien flatteur : 83e place au rang mondial, 1re dans l’espace UEMOA, 4e de la CEDEAO et 1re de l’Afrique francophone. Pour lutter contre la corruption qui pèse davantage sur les pays pauvres et fait obstacle aux efforts visant la réalisation des OMD, a fait remarquer le PM, il est important de considérer quatre piliers essentiels : il faut disposer de textes législatifs et règlementaires clairs ; renforcer l’indépendance et les capacités des institutions de contrôle ; s’appuyer sur une justice compétente, efficace et indépendante dotée de moyens conséquents ; s’appuyer sur la sensibilisation et l’éducation. La tenue des assises, a ajouté Luc Adolphe Tiao, répond à une exigence pour la promotion d’une gouvernance vertueuse pro-développement.

Les engagements qu’il a pris, a-t-il dit, seront alors tenus, malgré la modification de l’agenda initial et la complexité des dossiers soumis à l’analyse d’un comité restreint. Les participants ont été invités à trois jours de débats sereins, dépassionnés, démarqués des procès d’intention, de stéréotypes non fondés. Un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des recommandations est attendu à l’issue des travaux construits autour de communications, de panels, de plénières d’échanges en groupe...

D. Evariste Ouédraogo

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