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Ministere de la culture et du tourisme : les agents protestent contre la nomination de Adama Sagnon
Publié le mardi 25 novembre 2014  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Ministère de la culture : ce qu’ils reprochent à Adama Sagnon




Adama Sagnon n’aura pas eu le temps de s’asseoir sur son fauteuil ministériel, qu’il fait déjà face à la première fronde dans son département. Et justement, c’est sa nomination qui est récusée par les agents du ministère de la Culture et du Tourisme. Et ils l’ont fait savoir à travers un sit-in spontané qu’ils ont observé devant le ministère dans la matinée du lundi 24 novembre 2014.

« Non à Adama Sagnon », « on n’a pas oublié l’affaire Norbert Zongo », « Adama Sagnon, on n’en veut pas ». C’est par ces slogans et autres propos que les agents du ministère de la Culture et du Tourisme ont récusé la nomination de Adama Sagnon à la tête de leur département. Entre autres, les agents reprochent au nouveau ministre de la Culture et du Tourisme d’avoir fomenté le non-lieu prononcé dans l’affaire Norbert Zongo. En outre, les agents mettent en doute l’intégrité morale du nouveau ministre. Ainsi, regroupés en petit groupe, ces derniers ont bloqué l’accès du ministère aux différents usagers. « De toute sa carrière, il a passé le temps à protéger la famille Compaoré. Nous n’avons pas risqué nos vies lors de la révolution des 30 et 31 octobre derniers, sous les balles du RSP et accepter cette nomination » s’est insurgé Serge Palenfo, administrateur des services touristiques. Serge Palenfo a estimé que Adama Sagnon est la tâche noire du gouvernement, car a-t-il dit, « Adama Sagnon a les mains sales et la Culture mérite mieux que ce type ». La détermination était si farouche que les agents ont menacé d’empêcher le ministre d’avoir accès au ministère. « Il ne va pas rentrer ici. C’est notre ministère. C’est le ministère du peuple. Il ne va pas rentrer ici » ont clamé en chœur, si toutefois Adama Sagnon est maintenu à son poste. Surpris par le mouvement des agents, le secrétaire général du ministère de la Culture et du Tourisme, Jean Claude Dioma, le secrétaire général des services et les directeurs des ressources humaines ont tenté une médiation auprès des frondeurs afin d’obtenir la suspension du mouvement. Chose qu’ils ont tant bien que mal obtenue, car après un bref entretien avec les frondeurs, ces derniers ont promis de suspendre leur mouvement. « Lorsque je suis arrivé, j’ai vu un attroupement. Information pris, j’ai appris que ce sont les agents qui manifestaient. Immédiatement, j’ai reçu les intéressés et leur grief, ce qu’ils reprochaient au nouveau gouvernement, c’est la nomination de Adama Sagnon à la tête du département. Je leur ai dit que de mon point de vue, on ne peut plus empêcher les manifestions, mais il aura fallu qu’ils commencent par des concertations. Qu’à cela ne tienne, nous nous sommes entretenus et je leur ai proposé de suspendre le mouvement surtout que cela a été médiatisé. Ils ont promis de suspendre le mouvement ». Présents à la manifestation, les artistes musiciens Dick Marcus et Baz Bil ont confié être de la partie pour soutenir les agents du ministère de la Culture. Pour Dick Marcus, « c’est ce même mouvement qui a fait partir Blaise Compaoré parce qu’on a estimé qu’il y avait certaines choses qui ne tournaient pas rond dans ce pays. Et qu’on nous reconduise aujourd’hui une telle personne à la tête de la Culture et du Tourisme, je pense que c’est une insulte parce que tout le monde sait le rôle qu’il a joué dans l’affaire Norbert Zongo. Je pense que pour la Culture qui a une part active dans notre pays, qu’on nous amène quelqu’un qui n’a rien à se reprocher, quelqu’un qui est propre qui va travailler pour la Culture ». Baz Bil quant à lui a souhaité que le portefeuille de la Culture et du Tourisme doit être confié à quelqu’un qui connait la Culture et qui peut apporter quelque chose à la culture. Lorsque nous quittions les lieux, le constat était que le mouvement, loin d’être suspendu comme promis par le secrétaire général, ne faisait que prendre de l’ampleur avec l’arrivée en nombre des artistes et de certaines organisations de la société civile

Par G. Maurice BELEMNABA
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