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Maintien Du Couvre-Feu: «Nous Faisons Avec, En Attendant Que Les Choses Se Calment»
Publié le samedi 22 novembre 2014  |  AIB
Militaires
© Présidence par DR
Militaires burkinabè tués au Nord-Mali : l`hommage du Président du Faso
Samedi 23 août 2014. Ouagadougou. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a rendu hommage aux deux militaires burkinabè tués au Nord-Mali dans un attentat suicide en s`inclinant sur leurs dépouilles à leur arrivée à l`aéroport international dans la nuit




A la suite du soulèvement populaire des 30 et 31 octobre derniers, un couvre-feu a été instauré de minuit à 5h du matin pour veiller sur la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national. Trois semaines plus tard, il est toujours en vigueur. Si certains estiment qu’il est nécessaire, d’autres, par contre, pensent que cela nuit à leurs activités. Voici quelques avis recueillis à Ouagadougou sur la mesure.

Eric Kaboré, gérant d’un maquis sur l’axe Tanghin-Tampouy
« Ce couvre-feu est d’abord pour notre propre sécurité et est à encourager. A notre niveau, et avant le couvre-feu, nous ouvrions le bar à 18h. Les clients étaient là des fois jusqu’à 2h ou 2h30 du matin. Parfois, nous étions même obligés de négocier avec eux pour pouvoir fermer. Mais maintenant qu’il y a le couvre-feu, tout est différent. Le maquis est ouvert dès le matin, afin de faire un petit chiffre d’affaire, puisqu’il faut fermer plus tôt. Si l’heure approche nous commençons à fermer. Dès qu’il est 21 h, les clients eux-mêmes commencent à déserter les lieux. Et ils on raison : mieux vaut rentrer à temps pour ne pas avoir de mauvaises surprises ».

Moussa Diallo, vendeur de viande grillée
« Le couvre-feu n’est pas une mauvaise chose. Les forces de l’ordre sont là pour veiller sur nous. Il est vrai qu’avec ça les activités sont un peu au ralenti et les recettes en baisse. C’est surtout le soir ou la nuit, à l’heure où ils quittent les bureaux et qu’ils ont envie de se détendre, que les Ouagalais on l’habitude d’acheter de la viande grillée. Certains en commandent pour emporter, mais d’autres préfèrent consommer sur place. Mais maintenant nous sortons tôt pour pouvoir vendre un peu et rentrer avant minuit, même si le stock n’est pas fini. Nous avons diminué la quantité de carcasses d’animaux que nous prenions à l’abattoir. Mais on peut dire que ça vas un peu. »

Safi Sawadogo, épouse Ouédraogo, vendeuse de condiments
« Je suis pour le fait que le couvre-feu ait été mis en place. Vous savez qu’en tant que commerçante, il est nécessaire de se réveiller tôt le matin pour aller se ravitailler en condiments et revenir revendre. Avant, dès 4h30, me trouvais auprès des maraichers-culteurs. Mais depuis que le couvre-feu a commencé, nous faisons l’effort de le respecter car c’est pour notre bien. Même si cela joue sur notre travail. Si nous commençons à 7h on ne peut plus trouver des clients comme avant pour revendre et c’est triste. Mais comme ce couvre-feu est pour notre propre sécurité, nous faisons avec, en attendant que les choses se calment. »

Salamata Ouédraogo, vendeuse de poisson frais
« Le couvre-feu est une bonne chose parce qu’il a été mise en place pour notre sécurité et pour mettre fin aux pillages. Pour ce qui est de mon commerce, cela joue beaucoup. Mais nous n’avons pas le choix. D’habitude, je me réveillais à 4h du matin afin de me rendre au grand marché pour acheter le poisson et revenir satisfaire les clients qui en prennent pour préparer et revendre. Mais depuis que le couvre-feu a commencé, je me mets en route avant 6h. Parfois quand j’arrive, je trouve les portes des magasins encore fermées. Pourtant ces dames m’attendent pour la préparation et c’est difficile, mais comme elles sont au courant, cela n’est plus trop un problème. L’important est que le pays retrouve sa stabilité. »

Carine Nikièma (stagiaire)
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