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Valls part afficher son soutien aux troupes françaises au Sahel
Publié le vendredi 21 novembre 2014  |  AFP
Manuel
© Autre presse par DR
Manuel Valls, le ministre français de l`Intérieur




Manuel Valls effectue samedi et dimanche une visite au Tchad et au Niger, pour se rendre parmi les militaires français engagés dans la traque des groupes armés jihadistes au Sahel, sur fond de menace terroriste où la France apparaît en première ligne. A N’Djamena samedi puis à Niamey dimanche, le Premier ministre, qui effectue son déplacement le plus lointain et le plus "régalien" depuis sa prise de fonction il y a huit mois, rencontrera les chefs d’Etat des deux pays, Idriss Déby et Mahamadou Issoufou.

Le déplacement africain de Manuel Valls, qui est aussi son premier voyage aux côtés de soldats français en "Opex" (opérations extérieures), débutera samedi matin par la visite du "camp Kosseï", l’importante base militaire française qui jouxte l’aéroport de N’Djaména.

Y sont actuellement basés quelque 1.300 militaires, mobilisés pour l’opération "Barkhane", conduite par la France avec cinq pays sahéliens (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso). Héritière de Serval au Mali, cette force comprend actuellement 3.200 soldats français, sans compter les forces spéciales, de source gouvernementale.

Accompagné de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls prononcera sur la base un discours devant les troupes, où il leur exprimera son soutien, avant de partager leur ordinaire au cours d’un déjeuner. Une rencontre est également prévue avec des soldats habituellement déployés sur les petites "bases avancées temporaires" de Madama dans l’extrême-nord du Niger et à Faya-Largeau dans le nord tchadien. Après une inspection du détachement de l’armée de l’air (3 avions de combat Rafale), Manuel Valls survolera la capitale tchadienne dans un hélicoptère Caracal.

Si leurs immenses frontières désertiques sont loin d’être hermétiques pour les groupes jihadistes armés qui sévissent dans la "bande sahélo-saharienne", le Tchad et le Niger font désormais office de pays relativement stables, du moins au regard des conflits et des troubles qui frappent les pays voisins à tous les points cardinaux.

En l’occurence au Mali et dans le sud de la Libye avec les groupes jihadistes armés. Au Nigeria avec les tueries quasi quotidiennes du groupe islamiste Boko Haram, qui réalise également des incursions au Nord-Cameroun, à une poignée de kilomètres seulement de la base de N’Djamena. En Centrafrique ensuite avec les risques de partition qui ont conduit Paris à lancer l’opération Sangaris (2.000 hommes). Et au Burkina Faso enfin où le président Blaise Compaoré vient d’être renversé.

- ’En totale coordination avec l’Elysée’ -

Tous ces dossiers devraient d’ailleurs être évoqués lors des entretiens
bilatéraux entre Manuel Valls et Idriss Déby (samedi) et Mahamadou Issoufou
(dimanche). "Un point" spécifique sera également fait avec ce dernier sur les
mines d’uranium exploitées par Areva au Niger, au sujet desquelles le groupe
nucléaire français et l’Etat nigérien viennent de tomber d’accord après des
mois de négociations très difficiles.

A Niamey dimanche, Manuel Valls se rendra dans la matinée sur la base de
l’armée de l’air française, où sont stationnés 300 hommes, trois Mirage 2000-D
et quatre drones d’observation dont deux "Reaper" de fabrication américaine.
Tout comme à N’Djamena, le Premier ministre rencontrera aussi la communauté
civile française.

Sur un plan plus politique, même si ce motif n’est pas cité à Matignon, ce voyage permettra aussi à Manuel Valls de continuer à peaufiner sa stature d’homme d’Etat.

Aucune intention toutefois de mordre sur les plate-bandes du chef des armées François Hollande, jure-t-on. "Le Premier ministre est responsable de la défense nationale, c’est dans la Constitution" et "le déplacement a été organisé en totale coordination avec l’Elysée", souligne-t-on.

Si Jean-Marc Ayrault n’avait pas fait de déplacement de ce type, François Fillon avait lui rendu visite aux soldats français en Afghanistan en 2010 et en Côte d’Ivoire en 2011.

La semaine de Manuel Valls est en tout cas très régalienne: mercredi lors d’un déplacement à Beauvais, l’ex-"premier flic de France" place Beauvau, avait affiché son soutien aux policiers et aux gendarmes, alors que l’exécutif a été très critiqué après la mort d’un opposant à un projet de barrage dans le sud-ouest de la France, tué par une grenade de la gendarmerie.

map/mat/DS
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