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Résultats du concours des inspecteurs des douanes: un candidat à la gendarmerie
Publié le mercredi 19 novembre 2014  |  Sidwaya




Après la publication des résultats de la session 2014 du concours direct des inspecteurs divisionnaires des douanes, deux candidats déclarés inaptes à l’issue des visites médicales ont contesté les conclusions. L’un d’eux s’est vu interpeller par la police judiciaire sise au Camp Paspanga, à Ouagadougou, le 17 novembre 2014. Sa famille réclame « justice ».

Après les visites médicales du concours direct de recrutement de cinq élèves-inspecteurs divisionnaires des douanes, session 2014, Prosper Sanou et François Zoungrana tous candidats, ont été déclarés inaptes par le service de santé des Forces armées nationales. La raison selon les deux candidats serait qu’ils souffriraient de maux d’yeux, précisément de problème de distinction de couleurs et que cette pathologie serait congénitale. N’étant pas convaincus de ces résultats, les deux candidats malheureux se sont plaints auprès du ministre de la Fonction publique de l’époque, Vincent Zakané. Celui-ci leur aurait demandé de reprendre les examens à la garnison de Bobo-Dioulasso. Cet exercice se serait soldé par le même résultat. Il leur a alors été demandé de retourner à la clinique du Camp Sangoulé Lamizana à Ouagadougou. Cependant, ils ont soutenu s’être fait examiner dans d’autres formations sanitaires civiles tels l’hôpital Saint-Camille, la clinique SCHIFRA et Coobs. Ces résultats, de leur avis, démontrent qu’ils ne souffrent d’aucune maladie des yeux.


Selon Prosper Sanou, un des plaignants, de retour de Saaba un jour, il aurait aperçu le chef du service ophtalmologique de la clinique Lamizana, le colonel Ali Traoré se rendant à son domicile. « Je suis allé le voir et je lui ai montré mes examens. Je lui ai dit honnêtement que s’il ne revenait pas sur sa décision, il allait foutre ma vie en l’air. Je lui ai juste dit qu’il avait fait du faux et que j’avais les preuves », s’est expliqué le jeune Prosper. Et d’ajouter : « Il m’accuse de l’avoir menacé d’incendier son véhicule et son domicile. Je ne me crois pas capable de tels actes, je n’ai jamais tenu de tels propos ». Sanou s’est retrouvé à la gendarmerie du camp Paspanga depuis le 17 novembre 2014 sur convocation dudit colonel qui a soutenu avoir reçu des menaces du jeune homme. Sa famille s’est mobilisée le 18 novembre pour exiger sa libération.

Pour sa part, François Zoungrana, l’autre plaignant, venu par solidarité à la gendarmerie a juste souhaité que la lumière soit faite sur cette affaire afin qu’ils rentrent dans leurs droits.Dans sa version des faits, l’adjudant-chef de la brigade de la gendarmerie de Paspanga, Bernard Bélem, chargé de l’affaire s’explique: « Dans la nuit du samedi au dimanche, j’ai reçu des instructions par sms de la hiérarchie, d’interpeller un certain Sanou Prosper qui serait allé proférer des menaces au domicile du lieutenant-colonel Pada Pada qui est le chef de service ophtalmologique du camp Sangoulé Lamizana ». M. Bélem a dit avoir interpelé l’intéressé pour l’entendre, mais celui-ci a nié les faits. Il a indiqué que l’enquête est en cours et que le colonel sera aussi entendu. Et c’est à l’issue de ces auditions qu’on pourra statuer. La mère de Prosper Sanou, Claire Awa Kéré, sifflet et spatule en main ; a laissé entendre : « je demande au ministère de la Défense de mettre la main sur cette affaire. Je réclame la libération immédiate de mon fils ». Lorsque nous quittions le camp aux environs de 11 heures, l’atmosphère était toujours tendue parce que la famille de l’interpellé criait à « l’injustice » d’autant plus qu’elle estime que son fils est en garde à vue pendant que le plaignant était absent.


Gaspard BAYALA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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