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Transition civile au Burkina Faso : mission accomplie pour l’armée
Publié le mardi 18 novembre 2014  |  L`Observateur Paalga
Transition
© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Transition : la charte officiellement signée
Dimanche 16 novembre 2014. Ouagadougou. Maison du peuple. Les représentants des forces vives de la nation et de ceux des forces de défense et de sécurité ont signé la charte de la transition au cours d`une cérémonie solennelle. Photo : lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, chef de l``Etat de la transition




«Il faut chasser le Régiment de sécurité présidentiel (RSP) du pouvoir … On ne remplace pas un diable par un diablotin … Zida, c’est Judas Iscariote».

Tels étaient, en cette matinée du 2 novembre 2014 à la place de la Nation, les gentillesses servies par des militants de l’opposition et des membres d’organisations de la société civile au lieutenant-colonel fraîchement autoproclamé chef de l’Etat après le départ de Blaise Compaoré.

Dans la même veine, étaient vouées aux gémonies les principales têtes de proue du Mouvement «Balai citoyen» qui, selon leurs contempteurs, auraient pris fait et cause pour le nouvel homme fort. Si ce ne sont eux qui l’ont mis sur le piédestal.

Que n’avait-on donc pas dit et redit au sujet de cet officier issu de la fameuse garde prétorienne de Blaise Compaoré ? Le lieutenant-colonel sentait d’autant plus le soufre qu’aux yeux de certaines personnes, il a pris le pouvoir par effraction en damant le pion à un supérieur, le général de division Honoré Traoré, qui s’était auparavant autoproclamé «chef de l’Etat par intérim».

Craignant une «confiscation» de l’insurrection populaire, opposition et organisations de la société civile ont immédiatement exigé une transition démocratique civile.

Que la Grande Muette ait eu le mérite de combler le vide laissé par la démission de Blaise Compaoré pour que le pays n’entre pas dans le chaos, on le veut bien ; ce n’était cependant pas une raison suffisante pour rester.

Et le fait que le nouvel homme fort du pays soit un pur produit du régiment de sécurité présidentiel n’était pas pour arranger les choses. Puisque pour beaucoup, avec Zida aux commandes, ce n’est ni plus ni moins qu’une simple passation de service ente ce dernier et l’ancien locataire de Kosyam.

Et la présence dans les parages du général Gilbert Dienderé, chef d’état-major particulier de la Présidence et homme lige de Blaise Compaoré, les confortait dans leur opinion.

Mais autre temps, autres mœurs. Bien qu’il y ait eu un peu de tout cela, le lieutenant-colonel s’est par la suite visiblement émancipé, en paroles et en actes, comme pour montrer sa bonne foi et marquer de son empreinte les nouvelles pages de l’histoire politique de notre pays.

Pour les propos, les sorties les plus illustratives ont été prononcées à l’occasion de la signature de la charte à la maison du Peuple. Pendant son discours aux relents révolutionnaires et au ton souvent ironique, il est allé jusqu’à qualifier l’attitude de l’ancien président du Faso de «forfaiture».

Pour ce qui concerne les actes, en deux semaines, le calendrier politique, très chargé, était symptomatique de la détermination des militaires à remettre le pouvoir à un civil.

Le bouquet final ayant bien sûr été la ratification de la charte, dimanche passé, et l’élection, au petit matin, de Michel Kafando comme président de transition qui conduira le pays à la présidentielle.

L’on imagine que le désormais ancien chef d’Etat ne disparaîtra pas de sitôt des écrans radars burkinabè. On doute bien que dans la transition, il aura un certain rôle à jouer (ministère de la Défense ?).

En attendant, l’on ne peut que se réjouir qu’il ait tenu parole et que l’affaire ait été rondement menée. Vite et bien. Wassa-wassa comme on le dirait du côté du camp Guillaume.

Mission accomplie, mon Colonel ! Espérons que les deux semaines passées au sommet de l’Etat ne lui auront pas fait prendre goût au pouvoir et qu’il saura, de façon très discrète, être utile à la nation.

Issa K. Barry
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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