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Michel Kafando, président de la transition : prions pour lui et le Burkina
Publié le mardi 18 novembre 2014  |  L`Observateur Paalga
Michel
© AFP par Romaric Hien
Michel Kafando, président de la transition du Burkina




Ainsi donc l’oiseau rare a été déniché ! On le cherchait depuis quelque deux semaines, cet homme du consensus. Et c’est ce lundi 17 novembre aux aurores, à l’issue d’une interminable nuit de conciliabules, que le comité de désignation a jeté son dévolu sur le diplomate de carrière Michel Kafando.

On retiendra que face aux deux autres candidats présélectionnés, c’est son expérience de la chose publique et surtout des relations internationales qui aura retenu l’assentiment des commissaires.

Il faut dire que si ces derniers jours de nombreux noms circulaient au gré des conversations, le sien avait fini par s’imposer au regard de son pédigrée, pour ne pas dire de sa stature et, reconnaissons-le, de son âge qui, sans être canonique, n’en est pas moins vénérable ; en effet à 72 ans, Michel Kafando est aux yeux de beaucoup ce grand commis de l’Etat qui aura réussi la prouesse de traverser plusieurs régimes tout en restant immaculé.

Et si à cela s’ajoutent sa profonde expérience des relations internationales et son carnet d’adresses, particulièrement achalandé, quelque part on est soulagé que le sort de la transition ait été confié à une personnalité de sa trempe.

Ainsi, à l’instar d’un certain Cincinnatus, politicien romain de l’antiquité devenu l’incarnation de l’homme d’Etat noble et désintéressé, le nouveau chef de l’Etat a été appelé au secours de la république à une période décisive de l’histoire politique du pays.

Seize jours, c’est ce qu’il aura fallu à ce fier patricien, pour sauver la ville de Rome, qui n’était alors qu’une petite bourgade menacée par la guerre civile et l’anarchie. A l’issue de sa mission accomplie, Cincinnatus, qui s’était déjà illustré par le passé aux plus hautes fonctions de la cité, avait refusé les sirènes du pouvoir pour regagner son lopin de terre et faire vivre sa famille du fruit de sa sueur.

Tiré de sa retraite pour la bonne cause, le président de la transition, Michel Kafando, aura quant à lui 12 bons mois pour mener à bien la noble mais ô combien lourde mission qui vient de lui être confiée.

Et dès ses premières paroles, il l’a reconnu, car pour lui «plus qu’un honneur, c’est une redoutable responsabilité qui m’échoit». Et il ne croit pas si bien dire, lui qui après ces quelques semaines de flottement, devra reprendre en main les leviers d’un Etat politiquement bouleversé et économiquement éprouvé par l’insurrection populaire du 30 octobre 2014.

Même s’il a été désigné président par intérim, Michel Kafando va, les 12 mois à venir, assumer la plénitude de la plus haute charge de l’Etat. De là où il posera ses pénates, il doit répondre aux nombreuses attentes de ses compatriotes.

Du panier de la ménagère aux sollicitations du paysan de Bakata en passant par la gestion des finances publiques, le renforcement des relations bi et multilatérales sans oublier l’organisation d’élections libres, transparentes et équitables, il doit y veiller. C’est dire le caractère pharaonique des chantiers qui l’attendent.

«L’essentiel à terme, a-t-il affirmé, est de bâtir une nouvelle société, une société réellement démocratique basée sur la justice sociale, la tolérance». Ensemble, prions pour Michel qui est plus à plaindre qu’à envier.



H. Marie Ouédraogo
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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