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Burkina: de Blaise Compaoré au diplomate Michel Kafando
Publié le lundi 17 novembre 2014  |  AFP
Michel
© AFP par Romaric Hien
Michel Kafando, président de la transition du Burkina




OUAGADOUGOU - Rappel des dates-clés du Burkina Faso depuis le putsch qui a porté au pouvoir Blaise Compaoré en 1987, chassé par la rue fin octobre, à la nomination d'un nouveau chef d'Etat intérimaire, le diplomate Michel Kafando.

- 15 oct 1987: Blaise Compaoré, que des divergences opposent au "père" de la révolution burkinabè Thomas Sankara, s'empare du pouvoir lors d'un coup d'Etat au cours duquel Sankara et 12 de ses collaborateurs sont tués. Début d'un "processus de rectification" de la révolution.

- 2 juin 1991: Une nouvelle Constitution instaure le multipartisme et met fin à onze ans de régime militaire.

- 1er déc: Compaoré est élu à la présidence lors d'un scrutin boycotté par l'opposition.

- 13 déc 1998: Le journaliste Norbert Zongo est assassiné avec trois compagnons à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur du frère cadet du président. "L'affaire Zongo" provoque une grave crise politique, un mois après la réélection de Blaise Compaoré lors d'un scrutin boycotté par l'opposition.

- 11 avr 2000: Les députés adoptent une modification de la Constitution ramenant à cinq ans le mandat du président, qui ne sera désormais rééligible qu'une fois. En 1997, les députés, appartenant en grande majorité au parti de Compaoré, avaient adopté une révision constitutionnelle qui rendait illimité le septennat.

- 24 sept 2002: Compaoré est accusé d'être "le seul et unique déstabilisateur de la Côte d'Ivoire" par le journal du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), quelques jours après le début d'une rébellion dans ce pays. Le Burkina dément.

- 7 oct 2003: Les autorités affirment avoir déjoué une tentative de coup d'Etat. Le Togo et la Côte d'Ivoire, mis en cause, démentent tout lien avec les présumés putschistes.

- 21 nov 2010: Compaoré remporte la présidentielle dès le premier tour, des opposants dénoncent de "graves irrégularités".

- Mars-juin 2011: La quasi-totalité des casernes, y compris la garde prétorienne du chef de l'Etat, se mutinent, parallèlement à des manifestations populaires, ébranlant le régime. Les violentes mutineries forcent le président à quitter momentanément la capitale.

- 2 jan 2013: Compaoré forme un nouveau gouvernement et y garde le portefeuille de la Défense qu'il s'était attribué pendant les mutineries de 2011.

- 12 déc: Compaoré évoque l'idée d'un référendum pour modifier un article de la Constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels, qui l'empêcherait de participer à l'élection de 2015. L'opposition accuse le président de préparer un "coup d'Etat constitutionnel".

- 28 oct 2014: Des centaines de milliers de Burkinabè descendent dans la rue pour dénoncer le projet de révision constitutionnelle controversée qui permettrait le maintien au pouvoir de Compaoré. Trois manifestations massives de l'opposition et de la société civile, réunissant des dizaines de milliers de personne, s'étaient déjà tenues dans la capitale cette année.

- 30 oct: Ouagadougou sombre dans la violence. L'Assemblée nationale est incendiée et la télévision publique prise d'assaut, forçant le gouvernement à annuler le vote de la révision constitutionnelle.

- 31 oct: Blaise Compaoré annonce qu'il quitte le pouvoir. Il trouve refuge à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire.

- 1er nov: Le nouvel homme fort, le lieutenant-colonel Isaac Zida, est adoubé par l'armée. Il promet une transition "dans un cadre constitutionnel", "dirigée par une personnalité consensuelle". L'UA menace de sanctions si les militaires ne remettent pas le pouvoir aux civils dans les deux semaines.

- 16 nov: L'armée et les civils signent la charte de la transition, qui doit servir de Constitution intérimaire.

- 17 nov: Le diplomate Michel Kafando est désigné comme président de la transition.

acm/bc/jf/mw
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