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Transition politique: Michel Kafando désigné après une nuit de tractations
Publié le lundi 17 novembre 2014  |  FasoZine
Michel
© AFP par STRINGER
Michel Kafando, président de la transition du Burkina




Ça y est : le Burkina Faso à son président de transition. Il s’agit de Michel Kafando. Après la signature de la charte intervenue plus tôt à la Maison du peuple vers 17h, le collège de désignation s’est déporté à la salle de conférence de Ouaga 2000. C’est vers 4 heures du matin que la nouvelle a été portée aux hommes de médias, en présence des deux autres candidats qui étaient sur la liste : Cheriff Sy et Joséphine Ouédraogo.

« Plus qu’un honneur, c’est une redoutable responsabilité qui m’échoie, dont j’entrevois déjà les écueils et l’immensité de la tâche. J’ai naturellement accepté comme chaque fois que j’ai été sollicité par le devoir et l’intérêt supérieur de la nation… » Tels sont les premiers mots que le nouveau président de la transition a prononcé devant le collège de sages, les hommes de médias et les autres candidats qui étaient sur la liste.

Agé de 72 ans, Michel Kafando est diplomate de carrière. Après des études de droit public et de sciences politiques, ce père de deux enfants a été plusieurs fois ministres dans différents gouvernements dans les années 80. Il a remercié tous les acteurs qui ont rendu possible ce « grand bouleversement » qui, selon lui, marquera à jamais le Burkina Faso. « Je prends l’engagement, au nom du gouvernement et des autres organes de la transition, que nous ne ménageront aucun effort pour relever le défi. Il y va de notre crédibilité, il y va surtout de l’avenir de notre pays qui, après ces journées terribles, à besoin de se redonner confiance en vue de mettre le cap sur l’avenir », a ajouté M. Kafando.

Le représentant du Burkina Faso auprès des Nations-Unies entre 1998 et 2011 a laissé entendre qu’il s’adressera à la nation pour lui indiquer comment et tous ensemble ils vont poursuivre la prochaine étape de cette période cruciale de l’histoire du Burkina. A en croire cet homme qui joui d’une retraite paisible depuis maintenant trois ans, l’essentiel est de parvenir à « bâtir une nouvelle société, réellement démocratique où la justice sociale, la tolérance et l’union des cœurs seront les principaux référentiels ».
Un long processus de désignation

Entamé depuis 18h30, le processus de désignation a duré près de 8 heures C’est un collège de 23 personnalités, choisies conformément aux dispositions de la charte de transition, qui a abattu ce travail. Cinq membres représentant les partis politiques; cinq membres représentant les organisations de la société civile, cinq membres représentant les forces de défense et de sécurité et huit membres représentant les autorités religieuses et coutumières.

« Nous avons examiné les candidatures qui ont été proposées, par la société civile, les partis politiques et les forces de défense et de sécurité », a expliqué Ignace Sandwidi. Selon lui, le travail a été fait en trois étapes. D’abord, il y avait 8 candidatures. Il y a eu une première phase de présélection à l’issue de laquelle trois candidats ont été retenus pour la deuxième phase. Sur la liste de cette deuxième étape apparaissent les noms suivants : Cheriff Sy, Joséphine Ouédraogo et Michel Kafando.

Les trois candidats ont été individuellement écoutés sur la base d’une liste de questions d’entretien élaborée par les membres du collège de désignation. « Aucun des candidats n’a pu rester dans le temps initial que lui a été imparti », a souligné M. Sandwidi. Ce temps était de 30 minutes maximum. Après cette phase, il y a eu des échanges entre les membres du collège sur les réponses obtenues. Et « c’est donc par consensus que le nom de Michel Kafando a été retenu ». Dès ce 17 novembre, le Conseil constitutionnel devra approuver la désignation du nouveau chef de l’Etat qui sera investi le mardi 18 novembre 2014.
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