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Sidwaya N° 7317 du 17/12/2012

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Célébration d’anniversaire : l’école "A" de Koin fête son jubilé d’or
Publié le mardi 18 decembre 2012   |  Sidwaya




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C ’est en 1962 que Koin, localité située à 7 km de Toma dans la province du Nayala, a acquis sa première école primaire publique : l’école ‘ ‘A’’. Sous la houlette des anciens élèves en union avec l’ensemble de la population et des amis du village, les festivités marquant le cinquantenaire de ce temple du savoir ont été célébrées le samedi 8 décembre 2012. Une occasion saisie pour donner le top de départ de la construction d’une école primaire publique "C" et procéder à l’inauguration officielle du collège d’enseignement général du village déjà fonctionnel.

Quand vous serez grands, quel métier aimerez- vous exercer ? Petite fille dans les années 60, elle a toujours pensé à l’enseignement. Parce que les premiers enseignants étaient des modèles pour elle. C’est dire toute la fierté de Mme Ky née Paré Koyo, aujourd’hui inspectrice de l’enseignement primaire, de participer au jubilé d’or de l’école "A" du village de Koin, samedi 8 décembre 2012. Cinquante années plus tôt, elle a eu la chance de faire partie du premier contingent d’élèves de cette école. Dans son témoignage lors des festivités organiées pour l’occasion, elle a souligné le concours de circonstance qui a fait que bien que fille, elle ait eu la chance, déjà en 1962, d’aller à l’école : « Mon père était en avance sur son temps. Il savait le bien-fondé de l’école, il savait que tout savoir pouvait promouvoir le développement socioéconomique et que cela était en grande partie dépendant de l’instruction.

Aussi, grâce aux prêtres qui se sont installés plus tôt à Toma, les gens n’avaient pas de distinction à faire entre filles et garçons. Nous étions quatre filles et deux garçons et notre père nous a tous inscrits à l’école ». A cette fête il était aussi présent un homme tout aussi fier et particulièrement chanceux. Il s’agit de M. Vincent Zamané, premier directeur de l’école Koin « A ». Il a commencé cette œuvre d’éducation avec 65 élèves dont 21 filles sous un hangar en 1962 avec seulement « un tableau noir en tôle, trois boîtes de craies, trois cahiers, un registre d’appel et un registre matricule » acquis auprès de la mission catholique, avant d’obtenir les clefs d’un bâtiment quatre (4) ans plus tard.

Intervenant au cours de la cérémonie, le Dr Cyriaque Paré, président du comité d’organisation de la cérémonie a, de vive voix, rendu un vibrant hommage à M. Vincent Zamané « qui a apporté avec courage, sacrifice et abnégation le savoir qui illumine encore Koin ». Natif de Koin et fruit de l’école « A » de Koin, M. Paré a rélévé qu’à ce jour cette école a mis à la disposition des administrations (publiques ou privées) environ 400 compétences dont une soixantaine d’enseignants tous niveaux confondus. L’école « A » de Koin compte en cette année scolaire, 872 élèves. Sortis nombreux en ce jour mémorable, ils ont magnifié, à travers un sketch, l’importance de l’école « qui permet de s’épanouir dans la société ». Certains maux qui minent encore nos sociétés ont été décriés . Ils ont exhorté les parents sur leur implication dans la vie de l’école et rappelé à l’auditoire, l’importance de la scolarisation des filles. Les élèves de Koin ont exprimé par un récital, leurs rêves d’un « monde où la paix, la justice, l’égalité, la promotion de la femme, l’affection pour l’enfant, la solidarité, la scolarisation de tous les enfants en âge d’aller à l’école sont des valeurs partagées ».

Mme le ministre de l’Education nationale, réprésentée par M. Sibiri Korbéogo, Directeur général de l’enseignement de base, a également invité particulièrement les parents d’élèves à « s’impliquer davantage dans la vie des établissements d’enseignement de leurs enfants ». oparrain de ces festivités, Paul T. Ilboudo, représentant de l’ONG Solidar Suisse, a souhaité que le cinquantenaire soit une occasion donnée « à tous les acteurs de se pencher un instant pour faire la rétrospective de l’existence de cette école "A" de Koin et surtout de diagnostiquer son fonctionnement, ses faiblesses et d’envisager des perspectives ». Il a appelé les filles et fils de Koin à plus d’union pour faire face aux défis que le village devra affronter dans son processus de rayonnement. La mobilisation du jour porte à croire que le village de Koin a de l’avenir. Ce cinquantenaire a débuté depuis août 2012 par la plantation d’une centaine d’arbres dans la cour de l’école « A ».

De sources proches des organisateurs pour cette célébration, chaque quartier du village aurait donné 10 tines de riz et 10 moutons pour que la fête soit belle. De plus, les 6 et 7 décembre, plus de 300 femmes du village de Koin ont bénéficié d’une campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus et ont été sensibilisées à la lutte contre le VIH-SIDA et les maladies sexuellement transmissibles. Cette opération a été assurée par les filles et fils du village travaillant dans la santé, avec l’appui de partenaires comme l’UNFPA, l’hôpital Yalgado-Ouédraogo et le district sanitaire de Toma. Le maire de la commune de Toma dont rélève le village de Koin a salué toutes ces actions. M. Jean Baptiste Dalla, voit dans la réussite de la cérémonie, le devoir de mémoire pour une école qui a fait ses preuves. Il a exprimé l’accompagnement de son conseil municipal aux vaillants fils de Koin dans leur initiative de développement local. Il a promis de ne ménager aucun effort pour la construction effective de l’école "C" de Koin dont la première pierre a été posée à l’occasion, le 08 décembre 2012. A cet effet, et selon le Dr Paré, une chaîne de solidarité est en marche en vue de récolter les fonds nécessaires à la concrétisation de cette idée.

"L’organisation du cinquantenaire aura donc l’avantage de nous permettre de receuillir la contribution de tous pour le projet école "C" car Koin est la plus grande agglomération de la commune après Toma et les besoins en éducation sont nombreux" a t-il laissé entendre. Le comité d’organisationa aussi profité de l’occasion pour ouvrir officiellement le premier collège de Koin.

M. Ali Ouédraogo, conseiller technique du ministre des Enseignements secondaire et supérieur qu’il a représenté à l’occasion, a salué la mobilisation et l’intérêt des ressortissants de Koin autour des questions d’acquisition du savoir. Le CEG de Koin compte 199 élèves dont 137 en 6è et 62 en 5è. Avant de procéder à l’ouverture officielle du CEG, il s’est adressé aux enseignants qu’il a exhortés à plus d’abnégation et d’ardeur au travail pour un rendement de qualité. Aux élèves, M. Ouédraogo les appelle à cultiver "l’amour du travail bien fait, la discipline, l’honnêteté, la solidarité ». « Ce n’est qu’à ce prix que vous serez les porte-flambeaux de notre chère patrie, le Burkina Faso », a t-il laissé entendre. A l’ensemble des acteurs, de l’éducation, le conseiller technique a clairement défini le credo : « faire de l’école, un foyer de lumière qui incarne le savoir et force le respect et l’admiration de tous ».

Tabyam OUEDRAOG

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