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Blaise Compaoré face au jugement de l’histoire
Publié le samedi 15 novembre 2014  |  burkina24
Blaise
© Autre presse par DR
Blaise COMPAORE president du Burkina Faso




Ceci est une analyse d’un citoyen sur l’ancien président du Faso Blaise Compaoré

On le disait taciturne et peu enclin à se prononcer. Très discret pour d’autres, Blaise Compaoré semble donner aujourd’hui une autre image de lui. Tout juste près avoir été contraint de quitter le pouvoir, l’ex président ramène l’image d’un enfant malheureux d’avoir perdu son jouet préféré : le pouvoir. Une semaine tout juste après son départ forcé du Burkina Faso, Blaise Compaoré veut s’inviter au débat qui se mène actuellement pour l’avenir du pays. Accusant à tout vent, le refugié de Yamoussoukro veut se donner le beau rôle.

S’il s’est voulu apaisant dès les premiers moments de son exil ivoirien, allant jusqu’à utiliser l’image biblique de l’agneau sacrificiel pour se dépeindre, la nature véritable de Blaise Compaoré a vite fait de le rattraper : celle d’un assoiffé de pouvoir.

Ses dernières révélations au journal panafricain « Jeune Afrique » achèvent de convaincre qu’il n’a jamais quitté le pouvoir de lui-même pour « éviter les pertes en vies humaines » mais bien sous la contrainte. Si, par orgueil et peut-être par aveuglement, Blaise Compaoré refuse d’admettre qu’il a été chassé du pouvoir par un soulèvement populaire et non par un coup d’état comme il s’efforce de se convaincre, les faits sont pourtant là pour prouver le contraire.

Non, non et non M. Compaoré. L’opposition n’a point ourdi, avec la complicité de l’armée, un coup d’état pour vous renverser. Connaissant votre propension à fabriquer des coups d’état, vous vous seriez saisi de cette occasion pour arrêter et faire disparaître de l’opposant.

Vos adversaires politiques connaissaient tellement vos méthodes qu’aucun ne se serait risqué à comploter avec l’armée. Une armée que vous avez divisée et noyautée à souhait dans le seul but de vous maintenir au pouvoir. A quoi bon ourdir un complot quand le fruit lui-même se gangrenait de l’intérieur ?

Croyez-vous que si tel était le cas, les atermoiements constatés après votre départ se seraient vus ? Admettez-vous-même que rien n’était prémédité. De toutes les façons, vous le faites dejà quand vous ne souhaitez même pas à votre pire ennemi d’occuper le fauteuil du chef d’Etat Isaac Yacouba Zida.

Nous avons obtenu votre départ à la suite de votre entêtement. Puis, nous avons entrepris de nous organiser pour gérer l’après Compaoré.

Croyez-vous que si l’opposition avait voulu pactiser avec les militaires, ce serait avec les éléments de votre garde prétorienne, le Régiment de sécurité présidentiel, qui gère aujourd’hui la transition qu’elle aurait composée. Vous faites fausse route et le mieux ce serait de vous arrêtez net. Admettez et accepter que le peuple à conduit sa révolution comme il l’entendait.

Tout seul et vos hordes de courtisans avec vous n’avez pas vu sourde la colère du peuple qui doucement mais sûrement montait. Et pourtant, les signes n’ont pas manqué.

Les manifestations dont le nombre de protestataires augmentaient de plus en plus devraient donner l’alerte. Que nenni ! Aveuglé par la soif du pouvoir et les avantages conférés par 27 années de gestion d’un pouvoir sensé être démocratique mais qui dans sa réalité était clanique, vous n’avez rien vu venir, toi et ton clan. Ou bien était-ce trop vous demander que de savoir interpréter les signes où d’entendre les nombreux messages qu’on vous faisait parvenir par manifestations interposées ?

Voilà ce qui arrive quand on est coupé des réalités de son peuple. Les Burkinabè vous avaient élu pour vous occuper de leurs problèmes en premier. Vous avez cru bon de vous muer en médiateur interplanétaire, convaincu que seule l’obtention d’une reconnaissance internationale dans la recherche de la paix vous garantirait un avenir loin des geôles.

Vous avez donc choisi la gestion du pays par procuration. Et bien, vous en payez le prix aujourd’hui. Procuration a donc été établie pour donner tous les droits à votre jeune frère François Compaoré et à travers lui à l’ensemble du clan et aux courtisans.
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