Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Insurrection populaire au Burkina : l’UGEB pour la dissolution du RSP
Publié le samedi 15 novembre 2014  |  Le Pays
Université
© aOuaga.com par A.O
Université de Ouagadougou : mouvement d`humeur des étudiants de Sciences et technologies
Lundi 7 juillet 2014. Ouagadougou. Les étudiants du département des sciences et technologies de l`Université de Ouagadougou sont allés manifester leur mauvaise humeur contre les arriérés d`aide financière (Foner) et le système LMD (Licence-master-doctorat) au président de l`université




Dans la déclaration ci-dessous, l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB), tout en saluant la mobilisation des jeunes le 30 octobre dernier qui a conduit à la chute du régime de Blaise Compaoré, exige la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qu’elle considère comme une « milice ». Lisez !

Camarades étudiantes et étudiants,
Le vaste mouvement populaire insurrectionnel qui secoue notre pays depuis un certain temps, a abouti à la chute du capitaine Blaise Compaoré, le 31 octobre 2014. En rappel, le pouvoir de la IVe République entendait réviser la Constitution pour la nième fois, en vue de sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels et assurer un pouvoir à vie au capitaine Compaoré. Par sa mobilisation extraordinaire, notre peuple a mis fin à ce projet cynique du pouvoir de la IVe République, et contraint Blaise Compaoré à la démission. Ainsi, l’Assemblée nationale où devait avoir lieu le vote de la révision constitutionnelle, des biens publics et privés notamment les domiciles de certains dignitaires du pouvoir de la IVe République ont été attaqués, saccagés puis incendiés dans certains cas. En réaction, le pouvoir de la IVe République, à travers ses forces de répression, n’a pas hésité à tirer à balles réelles sur des manifestants aux mains nues. Le bilan de cette répression barbare fait état de plus d’une trentaine de morts et de centaines de blessés.
L’UGEB félicite la jeunesse notamment estudiantine qui était partie prenante de cette lutte pour son courage, sa détermination ainsi que son héroïsme face à la volonté du clan Compaoré de confisquer le pouvoir politique. Elle s’incline sur la mémoire des martyrs et présente ses condoléances aux familles éplorées. Elle souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Camarades étudiantes et étudiants,
Aussitôt après l’annonce de la démission de Blaise Compaoré, l’armée, en particulier le tristement célèbre Régiment de sécurité présidentielle (RSP), avec à sa tête le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, jusque-là n°2 dudit régiment et adjoint du Général Gilbert Diendéré, après avoir pris le soin d’organiser la fuite de Blaise Compaoré et de certains dignitaires de la IVe République, a opéré un putsch dont l’objectif est de liquider le mouvement insurrectionnel et sauver le dispositif de la IVe République. Pour l’UGEB, la démission du capitaine Compaoré ne saurait être la solution à la question du changement fondamental en sa faveur tant exprimé par les masses populaires car, le coup d’Etat de palais auquel nous assistons n’est rien d’autre qu’un prolongement du régime Compaoré sous d’autres formes. Le Régiment de sécurité présidentielle n’est en réalité qu’une armée dans l’armée, voire une milice qui a toujours soutenu le pouvoir de Blaise Compaoré, commettant des sales besognes dont l’UGEB fut plusieurs fois victime. En effet, c’est dans les locaux du régiment de sécurité présidentielle que notre camarade Dabo Boukary fut assassiné en mai 1990, alors que les étudiants étaient en lutte pour de meilleures conditions de vie et d’études sous la direction de l’UGEB. Plus récemment, en 2008, ce sont des éléments de ce régiment, avec à leur tête le Général Gilbert Diendéré, qui ont tiré à balles réelles sur les étudiants de l’Université de Ouagadougou en lutte sous la direction de notre union. C’est pourquoi l’UGEB :
- condamne le coup d’Etat militaire opéré par le lieutenant-colonel Zida confisquant ainsi la victoire de notre peuple ;
- félicite le peuple burkinabè notamment la jeunesse estudiantine pour son engagement dans la lutte pour un changement fondamental en sa faveur ;
- exige que la lumière soit faite sur les tueries ainsi que l’arrestation et le jugement des assassins et des commanditaires de ces tueries;
- exige la dissolution sans délai du Régiment de sécurité présidentielle conformément aux recommandations du Collège de sages ;
- appelle les étudiants à se mobiliser davantage pour l’approfondissement du mouvement populaire.
Non au putsch militaire !
En avant pour un changement fondamental en faveur du peuple !
Pain et liberté pour le peuple !
Le Comité Exécutif
Commentaires