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Burkina : le château de François Compaoré ou le musée des rumeurs
Publié le vendredi 14 novembre 2014  |  Jeune Afrique




François, le frère, la belle-mère de ce dernier, Alizéta Ouédraogo, et quelques autres membres du clan Campaoré cristallisent à eux seuls toutes les crispations d'une population excédée.
Avant, on accélérait le pas ici. On passait la tête baissée, et c'est tout juste si l'on osait jeter un oeil quand le portail s'ouvrait. Parfois même, on traversait la route pour ne pas avoir à longer le mur de l'enceinte. C'était absurde peut-être, mais c'était ainsi : cette maison, et surtout son propriétaire, faisait peur.
Aujourd'hui, le labyrinthe qui servait de château à François Compaoré - une succession de pièces donnant sur d'autres pièces situées à cinq minutes du Conseil de l'entente, là où le frère du président avait installé son bureau, et plus près encore du stade d'entraînement de son club de coeur, l'Étoile filante de Ouagadougou (EFO) - est devenu l'un des lieux les plus fréquentés de la capitale. On s'y presse comme pour se convaincre que oui, l'insurrection a eu raison du clan Compaoré.
Pour la plupart, c'est un pèlerinage que d'y pénétrer. Une sorte d'exorcisme. "Longtemps, j'ai regardé cette maison comme le symbole du régime Compaoré, explique Ousseni, 26 ans, l'oeil rivé sur la piscine située au premier étage. C'était la cité interdite, la citadelle imprenable." Pour d'autres, c'est un business. On vient y chercher ce que les pillards du premier jour n'ont pas emporté ou détruit dans leur furie.
Le carrelage, les lustres, les câbles. Mais aussi des documents que l'on retrouvera plus tard à chaque carrefour de la ville. Le "dossier complet", c'est 1 000 F CFA (1,50 euro) : des lettres manuscrites, des PV d'auditions, et des photos montrant un crâne ou encore une femme penchée sur un corps, et dont le vendeur assure qu'il s'agit de celui d'un albinos.
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