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Transition politique : et les salaires dans tout ça ?
Publié le vendredi 14 novembre 2014  |  L`Observateur Paalga
Tibila
© Autre presse par DR
Tibila Kaboré, secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances




Sur le compte du Burkina à la Banque centrale, les salaires des fonctionnaires, le recouvrement des recettes… le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances rassure. Tibila Kaboré, appelé à gérer les affaires courantes, explique le fonctionnement du département malgré quelques difficultés.



Depuis le début du mois, en tant que secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, vous avez été appelé à prendre les rênes de votre département. Dans une situation comme celle-là, avez-vous les pleins pouvoirs pour gérer le ministère?



J’expédie les affaires courantes. Expédier les affaires courantes consiste à faire tout pour préserver le patrimoine de l’Etat, assurer les charges incompressibles et attendre qu’un autre premier responsable du ministère soit désigné. J’ai les coudées franches pour toutes les charges incompressibles. Pour toutes les décisions relevant du gouvernement, je suis obligé de les mettre en instance ou de donner des autorisations qui vont être entérinées par la suite.



En quittant brusquement et précipitamment son poste, le ministre a-t-il laissé derrière lui des problèmes de décaissement ou de financement, notamment à la Banque centrale et dans les institutions rattachées ?



Le départ brusque du ministre de l’Economie des Finances ne pose pas de problème de décaissement ni de financement pour les charges incompressibles. Sa signature était valable à la Banque centrale, mais le ministère est très bien organisé et hiérarchisé. Le ministre est l’ordonnateur principal du budget de l’Etat et des comptes spéciaux. Il a des ordonnateurs délégués et en son absence, ces derniers peuvent agir en son nom. Il n’y a donc pas de souci à se faire, les charges avec les partenaires techniques et financiers seront honorées. Quel que soit l’Etat d’exception d’ailleurs, des dispositions permettent de toujours respecter les engagements des Etats.



Les salaires des fonctionnaires restent la préoccupation majeure. Si pour le mois de novembre, c’est acquis, n’y a-t-il pas des raisons de craindre pour les mois à venir ?



Le budget de l’Etat s’exécute en entrée et en sortie. Pour le salaire de novembre, j’ai déjà donné des garanties qu’il n’y aura pas de problème. Les activités ont vite repris, les blessures qu’il y a eues vont disparaître et l’économie va se reconstituer. Du reste, quand les organes de la transition seront mis en place, tout va redevenir normal. Il n’y a donc pas de souci à se faire pour les salaires.



Certains de vos prestataires se plaignent de l’existence de mesures conservatoires au niveau du Trésor, notamment dans le règlement de leurs factures. Est-ce le cas ?



Les mesures conservatoires au niveau du Trésor ne sont pas nées de cette crise. Ce serait mentir que de dire que tout est rose à partir du troisième trimestre. En fin d’année, les recouvrements ralentissent, et c’est pour cette raison qu’il y a souvent de telles mesures, qui seront levées dès que possible. L’Etat ne peut pas être en faillite. Ce sont des mesures de régulation pour tenir compte de la trésorerie du moment. Les prestataires seront réglés, nous leur demandons de la patience.



Au-delà de ces mesures conservatoires, Il y a de sérieux problèmes de recouvrement des recettes selon toute vraisemblance. Avec la situation actuelle, les choses ne sont-elles pas allées de mal en pis ?



On a eu cette crainte au regard de l’incivisme dans le pays pendant les manifestations du 30 octobre et des jours suivants ; heureusement, la situation s’est normalisée assez rapidement. Dès le lundi 03 novembre, les contribuables ont commencé à déclarer et à payer leurs impôts. L’Etat fonctionne et il n’y a pas de crainte particulière, surtout pas au niveau de la Régie.



Il y a quelques jours, vous déclariez dans la presse que « l’économie n’est pas à genoux, mais il y a des réfections et des réparations à faire dans certains services ; qu’en est-il exactement ?



Le ministère de l’Economie et des Finances strictosensu n’a pas été touché, mais on déplore la destruction du poste de péage de Bobo-Dioulasso. Cependant avec le vandalisme dans certains édifices publics et privés, on ne peut pas dire que l’économie n’est pas touchée ; fort heureusement, elle reste debout et nous travaillons à ce qu’elle le demeure.

Un institut de la place a évalué les dégâts de l’insurrection populaire à plus de 200 milliards…

Je n’ai pas de commentaire à faire. Nous restons prudents et on s’organise pour faire des évaluations. En 2011 nous avons eu des casses et des réparations, car un comité a été mis en place pour gérer la situation. Quand les choses rentreront dans l’ordre, ce comité sera remis au goût du jour, pour faire ce travail. Aujourd’hui, c’est la mise en place des institutions qui nous préoccupe ; dès lors que ce sera fait, tout ira mieux.



La session budgétaire était en cours quand les événements se sont accélérés. Dans ces conditions, comment va se présenter le budget de l’Etat gestion 2015 ?


Le budget de l’Etat est mis normalement en application à partir du 1er janvier de l’année suivante. On prend toutes les mesures pour qu’il soit adopté à la fin de chaque année, et il n’est pas encore tard pour 2014. Même si cela n’était pas le cas, il y a des dispositions qui permettent à l’Etat de fonctionner jusqu’à ce que la légalité soit rétablie. Ce qui s’est passé va impacter fortement le budget prévu pour être exécuté en 2015. Quand les autorités de transition seront en place, on travaillera à corriger ce qui peut l’être, car les discussions étaient achevées avec l’Assemblée nationale sur le budget de l’Etat, et il ne restait que l’adoption en plénière.

Moumouni Simporé
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