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Processus de transition : le chef de l’Etat consulte trois personnalités
Publié le vendredi 14 novembre 2014  |  Sidwaya
Troubles
© aOuaga.com par A. O
Troubles à l`université : ouverture du procès des 50 étudiants
Mardi 13 aout 2013. Ouagadougou. Le procès des 50 étudiants interpellés lors des troubles à la suite de la fermeture des cités universitaires a eu lieu au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI). Photo : Me Halidou Ouédraogo, un des avocats défendant les étudiants




Dans la soirée du jeudi 13 novembre 2014, le chef de l’Etat, le Lt-colonel Yacouba Isaac Zida, s’est rendu successivement chez l’avocat Halidou Ouédraogo, le général Tiémoko Marc Garango et l’ancien président Jean- Baptiste Ouédraogo, à Ouagadougou. L’objectif de ces visites a été de bénéficier des conseils de ses aînés.


Sans tambour ni trompette, le président de la transition, le Lt-colonel Yacouba Isaac Zida, est allé s’inspirer de l’expérience de trois personnalités qui ont eu à assumer de grandes responsabilités au Burkina Faso, le jeudi 13 novembre 2014 à leur domicile respectif, à Ouagadougou. Le défenseur des droits de l’homme, Alidou Ouédraogo a été la première personnalité à recevoir le chef de la transition et sa délégation. Après un quart d’heure d’entretien, M. Ouédraogo a exprimé sa satisfaction d’être honoré par la visite de courtoisie du Lt-colonel Zida : «Je le remercie pour s’être déplacé malgré son emploi de temps très chargé pour venir me voir. C’est une occasion pour moi de le féliciter sincèrement pour avoir su tenir ses hommes, de n’avoir pas retourné les armes contre les enfants du peuple». Pour Alidou Ouédraogo, cet acte a honoré le Burkina Faso à plus d’un titre. «Cela est une histoire de notre peuple qui s’inscrit, qui s’écrit et qui va servir d’exemple pour tous les autres Etats du continent.", a-t-il indiqué. Selon lui, ce qui vient de se passer au Burkina Faso a valeur de félicitations. "J’encourage le président Zida à poursuivre ce qu’il a commencé et je demande à la population de l’accompagner afin que nous puissions approfondir ce qui vient d’être fait», s’est-il réjoui. Pour ce qui est de la mise en place d’une transition civile, il a déclaré que le lieutenant-colonel Zida va respecter sa parole. «Dès les premiers moments, le président a été clair. Il a dit qu’il va remettre le pouvoir aux civils. Et les civils peuvent le mériter. Personnellement, je n’ai pas de doute, il va le faire. Avoir refusé des ordres de tirer sur les gens, c’était ça l’enjeu, le défi. Et Il l’a relévé. Maintenant, le reste est assez facile », a-t-il laissé entendre. Alidou Ouédraogo a par ailleurs invité le chef de la transition à discuter, dialoguer, rester ferme et servir d’exemple à tous.
La deuxième personnalité à recevoir la visite du lt-colonel a été le général Tiémoko Marc Garango. Le même sentiment de satisfaction a été également manifesté à la sortie de l’entretien qui a duré une vingtaine de minutes. Le général Garango a placé la visite du chef de l’Etat comme une marque de fraternité et solidarité dans la tradition militaire. «Le chef de l’Etat est mon cadet. Nous sommes de la même origine des enfants de troupes. Il a eu la présence d’esprit et la gentillesse de me rendre visite à domicile, d’autant que je suis en rééducation fonctionnelle, après une fracture à la jambe gauche», a-t-il soutenu. Il a précisé qu’en tant qu’ancien, il se devait de partager son expérience avec son cadet pour faire avancer les choses : «Ce que nous pouvons faire, c’est de donner des conseils à nos jeunes frères afin qu’ils puissent continuer ce qu’ils sont en train de faire, de manière à arriver au bout, la tête haute, et avec tous les honneurs. Je les encourage et reste à leurs côtés».

Beaucoup de lucidité et de travail de prospection

Le chef de la transition a achevé sa tournée en se rendant chez l’ancien président, Jean-Baptiste Ouédraogo. Il a aussi embouché la même trompette pour remercier le lieutenant-colonel Zida pour l’avoir honoré en venant le voir à domicile. «Je considère avant tout qu’il s’agit d’une visite de mes cadets à leur aîné. Le chef de l’Etat m’a déroulé le processus qu’ils ont entamé depuis le début jusqu’à ce jour. J’ai écouté avec patience et beaucoup d’attention les avancées significatives qui sont comptabilisées jusque-là", a expliqué Jean-Baptiste Ouédraogo. Il a ajouté : "Nous sommes à un tournant décisif du parcours historique de notre pays. Pour cela, il faut beaucoup de lucidité, d’écoute, de patience et beaucoup de travail de prospection pour que nous puissions sortir de cette situation la tête haute». Il a souligné avoir suivi avec intérêt les propos du chef de l’Etat et a lancé un appel à l’apaisement des cœurs pour une sortie de crise qui honore tout le monde : «Nous implorons Dieu de nos prières pour qu’il éclaire davantage ceux qui sont en première ligne, ceux qui sont derrière comme conseillers et ceux qui agitent la population. Nous prions pour que le Seigneur puisse mettre un peu de charme et de cœur en chacun de nous pour que nous puissions tous nous reconnaître comme des Burkinabè à part entière et non comme des Burkinabè entièrement à part». A la question de savoir s’il accepterait de diriger la transition au cas où il serait désigné, l’ancien chef d’Etat a rétorqué qu’il déclinerait l’offre. «Je ne suis pas le bien placé pour conduire cette transition. Mais je serais derrière cet oiseau rare après lequel on court, pour l’aider à grimper le plus haut possible afin qu’il puisse conduire cette transition d’autant plus qu’il y va de l’intérêt de la nation. Il ne faut pas braquer les choix sur telle ou telle personne...», a-t-il clarifié.
Quant au lt-colonel Yacouba Isaac Zida, il s’est dit réconforté et encouragé après avoir rencontré ceux qu’il appelle ses aînés. Pour lui, l’idée de venir les voir se justifie d’autant plus qu’il a besoin de leur soutien pour mieux réussir sa mission. «J’ai eu cette initiative parce que je suis à un poste de responsabilité et nous mesurons toute la charge qui est la nôtre en ce moment. Nous avons jugé nécessaire d’aller vers des hommes d’expérience, des aînés qui ont dirigé ce pays, qui ont assumé des responsabilités et qui ont l’expérience nécessaire qui pourra nous aider à trouver une solution à la situation que nous traversons», a-t-il confié. S’agissant de la transition, le chef de l’Etat a réitéré sa volonté d’œuvrer avec tout le monde à trouver la personne consensuelle pour la diriger. «Nous voulons asseoir les bases d’une transition sûre. Ce n’est pas une course de vitesse. Si nous trouvons l’homme qu’il faut, tout le monde le saura", a rassuré le président Zida. "Nous avons dit qu’il faut que ce soit un civil, un homme consensuel. Il ne faut pas que ce soit un politicien. L’objectif principal de la transition, ce n’est pas de conduire des programmes de développement pour le pays, mais pour organiser les élections à courte échéance. Si c’est un homme politique, qui vous garantit qu’il ne va pas œuvrer pour les intérêts de son parti ? », s’est-il interrogé.

Karim BADOLO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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