Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

La charte de transition adoptée à l’unanimité: L’Armée cède la présidence du Conseil de transition aux civils
Publié le vendredi 14 novembre 2014  |  Le Quotidien
Transition
© aOuaga.com par G.S
Transition : un premier projet de charte remis au chef de l`Etat
Lundi 10 novembre 2014. Ouagadougou. Hôtel Laico de Ouaga 2000. Le chef de l`Etat de la transition, lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a officiellement reçu le projet de charte de la transition concocté par la société civile, l`opposition et les chefs coutumiers et religieux




Après quelques jours de tractations, les forces armées, l’opposition politique et la société civile, ont adopté à l’unanimité, hier jeudi 13 novembre 2014 dans la soirée, la charte de transition. Celle-ci sera rendue publique lors d’une cérémonie solennelle dans les jours à venir. La machine de la transition est donc en marche. Après la levée de la suspension de la Constitution, les différentes parties devraient s’accorder sur une personnalité civile, non issue d’un parti politique, pour conduire la transition jusqu’en novembre 2015 date à laquelle auront lieu les élections présidentielle et législatives couplées.
Les uns et les autres commençaient à s’inquiéter de l’aboutissement des tractations entre les forces armées, l’opposition politique et les organisations de la société civile pour l’adoption de la charte devant conduire la transition politique.
A la salle de conférences du Liptako Gourma, les différents acteurs ont enfin accordé leurs violons en adoptant à l’unanimité la charte nationale de transition. C’était en présence des autorités militaires et un parterre des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile. Les points d’achoppement ont trouvé un consensus. Par exemple, le Conseil national de transition sera un organe délibératif et sera dirigé par un civil. Il sera composé de 90 membres et réparti comme suit : 30 pour les partis de l’opposition, 25 pour les OSC, 25 pour les forces armées et 10 pour les autres partis (ex-majorité et ex-mouvance présidentielle).
En attendant la signature solennelle du document qui ne pourra être remis en cause par une quelconque partie, l’urgence sera, a précisé le Professeur Luc Marius Ibriga de lever la suspension la Constitution. Et ce rôle incombe à l’armée qui tient les rênes du pouvoir actuellement. C’est après cette étape que le président de la transition sera choisi selon un chronogramme qui sera défini par les différents acteurs. Le président de la transition, selon le professeur de droit à l’Université de Ouagadougou, aura la latitude de former son gouvernement qui n’excédera 25 membres. « Le président de transition ne sera d’aucune obédience politique et sera une personnalité civile », a précisé Luc Marius Ibriga après la plénière. Le Premier ministre nommé par le président de transition, par contre, pourra être une personnalité civile ou militaire. Et celui-ci formera son gouvernement librement. « Il ne faudra pas qu’il soit lié », a-t-il précisé.
La joie se lisait sur le visage des différents acteurs qui ont soutenu que le Burkina venait une fois de plus de montrer sa maturité politique. Zéphirin Diabré, Ablassé Ouédraogo, Roch Christian Kaboré ou encore Me Bénéwendé Stanislas Sankara n’ont d’ailleurs pas caché leur joie de voir les choses se dénouer1

Par Raogo Hermann OUEDRAOGO
Commentaires