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Burkina Faso : l’armée accusée de vouloir "restaurer l’ancien régime"
Publié le jeudi 13 novembre 2014  |  Xinhua
Concertations
© aOuaga.com par G.S
Concertations nationales : le lieutenant-colonel Yacouba Zida rencontre les chefs militaires et paramilitaires
Lundi 3 novembre 2014. Ouagadougou. Conseil économique et social (CES). Dans le cadre de ses concertations entreprises le 2 novembre, le chef de l`Etat de la transition, lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a rencontré les chefs des corps militaires et paramilitaires




A la suite des amendements apportés par l'armée sur la Charte de la transition, adoptée par les partis politiques d'opposition et la société civile, certains observateurs ont accusé les nouvelles autorités de vouloir " restaurer l'ancien régime".

"Les propositions de l'armée peuvent avoir deux buts. Restaurer l'ancien régime en impliquant ses dirigeants dans le jeu de la transition (..) L'idée de supprimer l'Assemblée de transition, c'est pour qu'aucun changement ne soit réalisé dans la Constitution", a déclaré l'analyste politique et activiste de la société civile, Siaka Coulibaly.

Dans leur projet de charte, les civils ont proposé un président civil, un gouvernement de 25 ministres et une Assemblée de transition de 90 députés, dont 10 sièges reviendraient aux militaires et 10 autres à l'ancienne majorité.
L'armée de son côté a préconisé une Assemblée de transition qui devrait comporter 60 membres, répartis équitablement entre l'opposition (15 sièges), la société civile (15), l'armée (15) et l'ancienne majorité (15).

"Le plus grave en réalité c'est que Zida (chef de la transition, NDLR) n'ait pas voulu faire ses propositions en direct avec ses interlocuteurs (partis politiques, société civile, religieux et coutumiers) burkinabé. Il est passé par Macky Sall pour leur adresser ses propositions", a dit M. Coulibaly.
Après le départ de Blaise Compaoré consécutif à une insurrection populaire le 30 octobre dernier, le lieutenant- colonel Yacouba Isaac Zida, deuxième personnalité de la garde présidentiel (RSP) de l'ex-président, s'est emparé du pouvoir. La communauté internationale et l'Union africaine avaient donné un ultimatum de deux semaines pour remettre le pouvoir aux civils.
L'idée d'élaboration d'une charte de transition avec toutes les forces vives de la nation a été évoquée, mais aux dernières nouvelles, l'armée n'a pas voulu se joindre à l'opposition et à la société civile lors de la conception du document.
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