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L’après -Compaoré : des étudiants s’interrogent sur l’avenir de l’université burkinabè
Publié le mercredi 12 novembre 2014  |  burkina24.com
Université
© aOuaga.com par A.O
Université de Ouagadougou : mouvement d`humeur des étudiants de Sciences et technologies
Lundi 7 juillet 2014. Ouagadougou. Les étudiants du département des sciences et technologies de l`Université de Ouagadougou sont allés manifester leur mauvaise humeur contre les arriérés d`aide financière (Foner) et le système LMD (Licence-master-doctorat) au président de l`université




Ecoles et universités ont été fermées du 27 octobre au 2 novembre en raison du vote du projet de loi sur la modification de l’article 37, finalement avorté. Le 3 novembre, les activités scolaires et universitaires sont revenues à la normale. Beaucoup de choses doivent changer, c’est ce que pensent des étudiants à l’Université de Ouagadougou.

Pendant ce temps de fermeture des universités, le régime Compaoré est tombé. Les étudiants ont repris le chemin des amphis.

Visiblement, rien n’a changé. Ce sont toujours les mêmes étudiants qui fréquentent les mêmes amphithéâtres, les mêmes enseignants qui dispensent les mêmes cours, la même administration qui fait le même travail. Mais quand on s’approche des étudiants et qu’on les écoute, on sent ce sentiment de fierté mêlé à l’espoir que chacun nourrit.

Avant la crise, peu d’étudiants étaient favorables à l’ancien régime.

Selon Wibga Somnaila, étudiant en quatrième année de droit, « le divorce des étudiants d’avec le gouvernement de la VIème république ne date pas d’aujourd’hui. Depuis la prise de pouvoir de Blaise Compaoré, les élèves et les étudiants ont été des laissés-pour-compte car vus comme un obstacle à l’exercice du pouvoir. »

C’est alors que la politique privilégiée a été celle de la répression, poursuit-il. Répression systématique de toute contestation et ce en toute impunité : les élèves se souviennent de Flavien Nébié et les étudiants de Dabo Boukary, pour ne citer que ces deux martyrs. Assassinés respectivement en décembre 2006 et en mai 1999, aucune justice n’a été rendue jusqu’alors. Avec la chute du régime Compaoré, des étudiants attendent que justice soit faite.

L’autre aspect des préoccupations des étudiants, c’est la qualité de l’enseignement. Un étudiant de troisième année en sociologie interrogé, pointe un doigt accusateur aux enseignants. Willy David accuse des enseignants de sociologie de négliger la formation des étudiants, notamment « ceux qui passent leur temps à l’extérieur et bafouent ainsi l’avenir des étudiants ».

Ce même étudiant espère aussi que le prochain gouvernement se penchera sur le problème de salle de cours. Cela, dit-il, afin que les jours où deux ou trois promotions se retrouvent devant la même salle ne soit qu’un lointain souvenir.
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