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Le Pays N° 5258 du 14/12/2012

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Violence post electorales de Bokin : ‘’L’UNIR /PS n’acceptera jamais qu’on lui vole sa victoire’’
Publié le lundi 17 decembre 2012   |  Le Pays


Me
© Autre presse
Me Bénéwendé Sankara
Président de l`Union Pour la Renaissance Parti Sankariste (UNIR/PS)


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L’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a tenu une conférence de presse le 15 décembre dernier à son siège à Ouagadougou pour situer l’opinion nationale et internationale sur la situation qui prévaut à Tema Bokin après la publication des résultats des élections couplées du 2 décembre 2012. Au cours de celle-ci, le président du parti, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, principal animateur de la conférence, a laissé entendre que l’UNIR/PS, n’acceptera jamais qu’on lui vole sa victoire.

La ville natale du président Thomas Sankara, Téma-Bokin, est en état de siège depuis le 13 décembre 2012, suite à des affrontements survenus entre les militants de l’UNIR/PS et ceux du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) et qui ont fait 6 blessés légers. C’est ce qu’a affirmé Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Selon ses explications, suite aux dépouillements successifs des différents bureaux de vote, tous les observateurs, y compris la presse, ont fait largement écho de ce que l’UNIR/PS, remportait les élections dans la commune rurale de Téma Bokin.

Les chiffres officiels après dépouillement

Les chiffres officiels après dépouillement, a-t-il révélé, donnaient 42 conseillers à l’UNIR/PS et 39 au CDP. Mais les militants de son parti ont été surpris de constater qu’après, a-t-il dit, de prétendus recomptages et de vérifications, on est parvenu à déclarer le CDP gagnant avec 41 conseillers contre 40 pour l’UNIR/PS. « C’est ainsi que, a-t-il poursuivi, nos militants ont pu constater des disparitions de bulletins de votes, des surcharges et ratures de certains procès-verbaux, des erreurs grossières sur les chiffres de dépouillements, etc. » Face à cette situation, les militants ont saisi le Tribunal administratif de Yako le 5 décembre via la CECI (Commission électorale communale indépendante) de Bokin, qui a jugé la procédure de recours irrecevable car estimant qu’elle a été introduite hors délai. ‘’Le juge s’est basé non pas sur la plainte initiale à laquelle l’UNIR/PS a adjoint des éléments de preuves, mais sur les autres éléments qui transmettaient, notamment les procès-verbaux tripatouillés, pour déclarer la forclusion en disant qu’on l’aurait saisi le 6 et non le 5 décembre’’, a déclaré Me Sankara. Cette décision du Tribunal administratif de Yako a entraîné une vive réaction des militants qui ont décidé de protester le 14 décembre mais de façon républicaine en faisant une pétition pour la transmettre à l’autorité. Et c’est de retour qu’ils ont été interceptés par des militants déchainés du CDP qui voulaient les agresser. Mais, le rapport de force n’était pas en faveur de ceux-ci qui ont dû prendre leurs jambes à leur cou. Mais il y a eu, a-t-il déploré, des blessées de part et d’autre et même des innocents car certains blessés n’étaient ni du CDP ni de l’UNIR/PS. C’est suite donc à cet affrontement que des renforts composés de gendarmes et de militaires ont été envoyés à Téma Bokin pour sécuriser la commune, a confié, Me Sankara. Il a précisé que son parti y a dépêché une mission pour appeler les militants au calme, leur demander de ne pas céder à la provocation d’où qu’elle vienne et d’assister les 6 blessés dont 3 ont déjà quitté l’hôpital.

Le Conseil d’Etat saisi

A en croire le président de l’UNIR/PS, la mission qui s’est rendue à Téma Bokin avec à sa tête le vice-président Nestor Bassière, a pu prendre la mesure de la situation, notamment la détermination d’un peuple à ne pas se laisser voler sa victoire. Il a confié que le parti a saisi le Conseil d’Etat le 11 décembre et attend qu’il dise le droit le 19 décembre afin que la paix revienne à Bokin. Il a fait savoir que l’UNIR/PS a des éléments de preuves et ne fera pas de pression, car il fait confiance à la Justice. Cependant, a-t-il signifié, il n’acceptera jamais qu’on lui vole sa victoire. Et de renchérir qu’ils n’ont pas demandé la biométrie pour être floués. Pour lui, c’est l’injustice qui crée les révoltes et la Justice devrait en être consciente en se montrant plus crédible. Malheureusement, la Justice burkinabè, a-t-il souligné, est discréditée et c’est ce qui fait que les populations agissent souvent violemment. « Il y a des magistrats qui sont aux ordres », s’est-il indigné. Me Sankara a fait remarquer que ce n’est pas seulement à Bokin que son parti rencontre des difficultés. Il y a des provinces où le parti estime que la victoire lui a été volée notamment dans les Banwa et au Kourwéogo. Des militants de l’UNIR/PS, sont également menacés d’expulsion dans certaines localités, a-t-il relevé.

Dabadi ZOUMBARA

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