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Carnet santé : comment comprendre et éviter le ‘’Koko’’
Publié le mardi 11 novembre 2014  |  Sidwaya




Les hémorroïdes sont des tissus vascularisés, tuméfiés qui se situent dans la paroi du rectum et de l’anus et causent parfois des saignements mineurs ou forment de petits caillots sanguins. Les hémorroïdes se produisent lorsque des tissus se gonflent, s’affaiblissent et se dégagent des structures qui les soutiennent. Il en résulte un gonflement semblable à un sac qui se prolonge dans la région anale.
Elles ne touchent que les humains. Aucun animal n’en est atteint. Elles sont très communes et touchent jusqu’à 86% de la population, mais bien des personnes utilisent souvent ce terme pour n’importe quel problème ano-rectal, y compris les démangeaisons. Les hémorroïdes peuvent survenir à tout âge, mais elles touchent plus particulièrement les aînés et, parmi les personnes plus jeunes, les femmes enceintes.
Bien qu’elles soient banales, même pour les jeunes en pleine forme, elles constituent un sujet de conversation embarrassant, probablement en raison de leur localisation. Elles peuvent s’avérer douloureuses et incommodantes, mais elles sont généralement sans gravité. Les hémorroïdes varient en fonction de leur emplacement et de l’importance des douleurs ou de l’inconfort qu’elles provoquent. On distingue les hémorroïdes internes et externes.
Les hémorroïdes internes sont situées à l’intérieur du rectum. Elles ne provoquent généralement pas de douleurs, étant donné que ce tissu ne comporte pas de nerf sensoriel. La gravité de ces hémorroïdes est évaluée en fonction de l’importance et de la fréquence de leur progression dans le canal anal ou hors de l’anus (un prolapsus) :
·le stade I où elles sont petites et ne font pas saillie. Des saignements mineurs indolores surviennent parfois après le passage des selles;
·le stade II où les hémorroïdes peuvent faire saillie pendant le passage des selles, mais elles se replacent spontanément par la suite;
·le stade III où les hémorroïdes doivent être replacées manuellement;
·le stade IV où les hémorroïdes entraînent un prolapsus elles font constamment saillie et ressortent si elles sont repoussées dans le rectum. Elles peuvent provoquer des saignements. Ces hémorroïdes peuvent être douloureuses si elles sont étranglées par l’anus ou si un caillot sanguin se forme.
Quant aux hémorroïdes externes, elles se forment sous la peau, immédiatement à l’intérieur de l’ouverture de l’anus. Elles peuvent enfler et la région avoisinante peut devenir ferme et douloureuse et prendre une coloration bleue ou pourpre lorsqu’elles sont thrombosées. Une hémorroïde thrombosée est une hémorroïde à l’intérieur de laquelle s’est formé un caillot. Ce caillot n’est pas dangereux et ne se déplacera pas dans le corps, mais il est douloureux et doit être drainé. Les hémorroïdes externes peuvent provoquer des démangeaisons et être très douloureuses, plus particulièrement pendant le passage des selles. Elles peuvent également former un prolapsus (descente d’un organe à la suite du relâchement des tissus qui le
soutiennent).


Causes


Les hémorroïdes sont provoquées par une pression constante ou répétée sur les veines rectales ou anales. La pression est généralement due à des efforts de défécation intenses et prolongés. D’autres facteurs peuvent également accroître le risque d’hémorroïdes, notamment la constipation, la diarrhée, le fait de soulever des objets lourds, une mauvaise posture, une station assise prolongée, une grossesse, une alimentation à faible teneur en fibres, des relations sexuelles anales et l’obésité. Des lésions du foie et certaines allergies alimentaires peuvent également accroître la tension imposée aux veines rectales.


Symptômes et Complications


Les hémorroïdes externes entraînent souvent des démangeaisons, une sensation de brûlure ou un saignement et elles peuvent être douloureuses, enflammées et enflées. Elles sont la cause la plus fréquente d’un saignement durant la défécation. L’émission indolore d’une petite quantité de sang rouge très vif, immédiatement après une selle, est un signe d’hémorroïde interne, car le sang ne se mélange pas aux selles. S’il ne s’agit que d’un petit saignement, ce n’est pas un gros problème. Si c’est votre premier saignement, consultez un médecin pour qu’il vous confirme qu’il s’agit bien d’hémorroïdes. Si le saignement continue, consultez un médecin, car la perte constante de sang peut mener à une anémie (un volume insuffisant d’oxygène atteindra les tissus en raison d’un manque de sang ou de fer).
Faites attention à une douleur qui dure plus d’une semaine, ainsi qu’aux pertes de sang qui s’accompagnent d’une faiblesse, d’étourdissement ou d’une infection. Tous ces symptômes doivent être rapportés à un médecin ou dans une formation sanitaire. Rendez-vous dans un centre de santé lorsqu’un saignement n’est pas provoqué par le passage des selles, et qu’il est brunâtre ou récurrent. Ce pourrait être les signes d’un trouble plus grave situé plus haut dans le côlon et sans rapport avec les hémorroïdes.


Diagnostic


Les examens pour les hémorroïdes font toujours appel à un toucher rectal. Le médecin met un gant et insère un doigt dans le rectum afin d’examiner les hémorroïdes. Il peut ainsi déterminer si les hémorroïdes sont externes ou internes, et évaluer le stade des hémorroïdes internes. Un instrument appelé anoscope ou proctoscope permet au médecin d’examiner les hémorroïdes internes. L’examen devrait aussi comporter un interrogatoire sur le mode de vie. Le médecin ou l’infirmier essaiera ainsi de déceler des facteurs de risque en fonction desquels il pourra proposer des changements.


Traitement et Prévention


Une alimentation à forte teneur en fibres et la consommation de grandes quantités d’eau permettent de traiter les hémorroïdes internes de stade I et les hémorroïdes externes indolores. Ces mesures amollissent les selles et réduisent la constipation et l’intensité des efforts. Elles réduisent également l’inflammation des veines. Un certain nombre d’onguents (préparation médicamenteuse, généralement composée de résines et de corps gras, destinée à divers traitements de la peau) et de suppositoires en vente libre peuvent aussi atténuer la douleur et l’inflammation dans la région de l’anus. Parmi ceux-ci, on retrouve des préparations hémorroïdales topiques contenant des analgésiques locaux aux propriétés apaisantes. Le pharmacien peut vous aider à choisir une application topique appropriée. Parmi les médicaments délivrés sur ordonnance, on compte les crèmes anti-inflammatoires à base de cortisone.
Le recours à un produit qui amollit les selles, ou en accroît le volume, ainsi que des bains de siège de 15 minutes effectués 3 ou 4 fois par jour peuvent également être utiles. Un bain de siège consiste à remplir un contenant d’eau chaude installé sur le siège des toilettes. Des compresses froides suivies de compresses chaudes dans la région touchée peuvent aider à dissoudre les caillots sanguins s’il s’agit d’hémorroïdes externes.
Une hémorroïdectomie est un type d’intervention chirurgicale pratiquée sous anesthésie générale qui permet l’ablation totale des hémorroïdes internes. Elle est réservée aux cas graves. Les hémorroïdes externes peuvent être éliminées ou drainées par un médecin sous anesthésie locale, à l’aide d’un scalpel, si elles ont formé une thrombose (un caillot de sang) au cours des 72 heures précédentes.
Un agent durcissant est parfois injecté dans les hémorroïdes internes afin d’en diminuer le volume et de les rendre plus fermes. Les hémorroïdes internes aux stades II et III peuvent être ligaturées au moyen d’une bande élastique. L’apport sanguin est alors interrompu, et le tissu des hémorroïdes finit par mourir et se détacher. Les hémorroïdes peuvent également être détruites à l’aide du courant électrique, d’un laser, de la chaleur, du froid ou de rayons infrarouges.
Quelques petits conseils sur la prévention des hémorroïdes :
·allez à la selle dès que le besoin se fait sentir parce que la matière fécale pourrait durcir;
·évitez de faire des efforts intenses pour déféquer et ne restez pas assis sur le siège des toilettes pendant trop longtemps;
·buvez au moins 8 verres d’eau par jour;
·consommez des aliments à forte teneur en fibres, par exemple des produits faits de grains entiers, des légumes et des fruits frais, plus particulièrement des pruneaux et du son;
·faites beaucoup d’exercice et ne restez pas assis pendant trop longtemps. Essayez d’aller faire de petites promenades;
·perdez le poids excédentaire.


Gaspard BAYALA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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