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Lutte contre les mutilations génitales féminines : 25 techniciens de santé à l’école du SP-CNLPE
Publié le lundi 10 novembre 2014  |  AIB




Dori -Le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP-CNLPE) a organisé du 20 au 24 octobre 2014 à Dori une formation sur les techniques de réparation des complications et des séquelles de l’excision au profit de 25 agents de santé de la région du Sahel.


Selon la secrétaire permanente du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP-CNLPE), Reine Bertille Sakandé, environ 140 millions de femmes et filles subissent une forme d’excision dans le monde. A l’en croire, cette pratique moyenâgeuse est liée aux croyances et aux traditions des pays où elles subsistent encore, rendant difficile sa remise en cause sans rencontrer de résistance. Au Burkina Faso tout particulièrement, indique-t-elle, 81% de la population connait les conséquences graves de l’excision, sur la santé de la femme et de la jeune fille. Quant au gouverneur de la région du Sahel, le colonel-Major Boureima Yiougo, il a souligné que la plupart des femmes et des filles ayant subi l’excision éprouvent des difficultés à mener une vie normale, parce que condamnées à endurer les conséquences de cette pratique. En effet pour le gouverneur du Sahel, l’excision entame l’équilibre psychique et physique de la victime et constitue un tort à l’endroit de la femme, de l’homme, de la cellule familiale et de la communauté toute entière. Face à cette situation peu reluisante, selon Reine Bertille Sakandé, le gouvernement burkinabé, la société civile et les partenaires techniques et financiers ont entrepris plusieurs actions de promotion de l’élimination des MGF. En dépit des résultats très encourageants, enregistrés sous la houlette du SP-CNLPE, 76% des femmes âgées de 15 ans à 49 ans sont excisées au pays des hommes intègres contre 13% filles âgées de 0 à 14 ans.

C’est pourquoi, la première responsable du SP-CNLPE, a dit qu’en plus de la vigilance dans le combat qui doit être de mise, il faut prendre en compte la réparation des séquelles conséquences induites, et donner une chance aux victimes de mener une vie normale comme toutes les autres femmes. La formation de Dori revêt une importance capitale pour sa structure, mais aussi et surtout pour toutes les femmes de la région du Sahel victimes de cette pratique dégradante et invalidante. Au regard de la portée de cette formation, la SP/CNLPE, a exhorté les professionnels de la santé à une participation active aux travaux, afin que les connaissances acquises se transforment en actes concrets sur le terrain pour le bonheur des filles et des femmes de la région.

Le personnel de santé joue un rôle important dans la protection et la promotion de la santé des populations. C’est pourquoi il est important de renforcer leurs compétences afin d’atteindre la tolérance 0 de l’excision. C’est ce qui justifie, selon Reine Bertille Sakandé, la tenue de cette session de cette formation, qui regroupe vingt-cinq agents de santé autour des méthodes et techniques de réparation des séquelles et complication de l’excision. Elle a invité les participants à s’approprier de cette technique afin d’accroitre les effectifs d’agent de santé capables de redonner une santé sexuelle et reproductive normales aux femmes victimes de l’excision.

Ali Mamoudou MAIGA
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