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Grogne au CHU Souro Sanou de Bobo : les stagiaires exigent le paiement de leur pécule
Publié le lundi 10 novembre 2014  |  Le Quotidien




Les étudiants en médecine, en situation de stage au CHUSS de Bobo ont pris d’assaut la direction générale dudit hôpital, le vendredi 7 novembre 2014, où ils ont tenu un sit-in pour réclamer le paiement de leur pécule du mois d’octobre.

Décrétée pour réclamer le paiement de leur pécule du mois d’octobre, la manifestation s’est vue greffer par d’autres revendications. Ainsi, les futurs médecins, après avoir brisé des vitres de la direction générale du CHUSS, ont demandé le départ pur et simple du directeur général par intérim de cet hôpital, Bakary Sanou. Les manifestants, selon eux, auraient mené des actions avec l’administration en vue de trouver des solutions au problème. Mais, déplorent-ils, elles sont restés vaines. « Nous avons multiplié en vain des démarches avec l’administration en vue de trouver un terrain d’entente » a regretté Ahmed Ouédraogo, étudiant en médecine. N’ayant plus d’autres solutions, les stagiaires du CHUSS de Bobo ont décidé d’user d’autres méthodes pour se faire entendre. C’est alors qu’ils ont assiégé la direction générale de l’hôpital pour exprimer leurs mécontentements à l’égard de ses premiers responsables. Les manifestants, à les entendre, ne sont pas prêts à abandonner tant qu’ils n’auront pas touché leur pécule du mois d’octobre. « Nous savons ce que nous sommes venus chercher dans cet hôpital. Si nous avons cessé le travail, c’est parce que ça ne va pas. Et tant que la situation ne sera pas résolue, nous ne reprendrons pas le travail. Nous faisons partie du personnel actif de cet hôpital. Chaque fois qu’il y a des décisions à prendre, nous sommes les premiers à être brimés » a déploré Ahmed Ouédraogo. A écouter les manifestants, la direction de l’hôpital aurait pris des mesures pour priver ceux qui ne sont pas en stage au CHUSS du pécule. « On reproche à certains d’entre nous de percevoir de l’argent tout en étant en stage ailleurs comme le centre Muraz et non pas au CHUSS. A qui la faute si aucun mécanisme n’est mis en place pour prouver que ces étudiants ne viennent pas à l’hôpital ? Nous ne sommes pas d’accord avec cette formule», a martelé Ahmed Ouédraogo. Pour trouver des solutions aux problèmes des étudiants, le DG par intérim Bakary Sanou n’a pas voulu discuter. Ainsi, de façon pratique, devant les manifestants, il a signé des chèques pour leur permettre afin qu’ils puissent rentrer en possession de leurs pécules. Cette action en principe, devrait baisser la tension. Mais, il n’en a pas été le cas. Les étudiants ont tout de même exprimé d’autres souhaits. « Tout ce que nous désirons maintenant, c’est le départ pur et simple de l’intérimaire Bakary Sanou » ont –ils scandé.

« Les frais de stage ne sont une bourse »

Interrogé, le DG par intérim dit que tout fonctionne normalement au CHUSS, car précise-t-il, « les étudiants ne font pas partie du personnel du CHUSS de Bobo, donc il n’y a pas d’arrêt de travail. Ils ne sont que des stagiaires. Stage qui, d’ailleurs est une activité pédagogique ». Pour être clair, le DG a fait savoir aux étudiants que les frais de stage ne sont pas une bourse. Ces frais, a-t-il précisé, « ne sont octroyés qu’aux étudiants en situation de stage au CHUSS de Bobo. C’est dire que ceux qui sont en stage hors de cette institution, en principe, n’en ont pas droit. Les textes sont clairs la dessus. On ne peut pas être interne et stagiaire en même temps. Soit on est l’un ou l’autre. On ne peut pas comprendre que des étudiants soient en stage dans des cliniques ou d’autres instituts de recherche et vouloir bénéficier des frais de stage que l’hôpital octroie à ses internes. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas une bourse, ce sont des frais de stage. D’ailleurs, c’est l’université qui gère les stages ». Apparemment limpide, mais les étudiants ne voient pas les choses sous cet angle. « Pourquoi est ce que nos devanciers l’ont bénéficié et à notre tour on veut nous en priver. Ce ne sont que des mesures discriminatoires » ont-ils scandé. Selon le DG par intérim, un stagiaire peut intervenir ailleurs tout en étant à l’hôpital, mais avec l’accord de son premier responsable de stage qui l’atteste par un document dûment signé par celui-ci qui l’autorise ainsi à mener des recherches. « En ce moment, je peux signer les papiers pour qu’il ait ses frais de stage.

Sinon, je ne signerai pas du faux » a-t-il insisté1

Par Mady BAZIE
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