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Atteinte à la constitution : la société civile exige l’arrestation de Blaise Compaoré et des membres du gouvernement
Publié le lundi 10 novembre 2014  |  Le Quotidien
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré




Dans la déclaration qui suit, le Front de résistance citoyenne, considérant qu’il y a atteinte à la Constitution par le pouvoir de la 4e République et ses partisans, exige l’arrestation immédiate de Blaise Compaoré, des dirigeants de la majorité présidentielle dont l’ADF-RDA, du Front républicain, de la FEDAP/BC et des membres du gouvernement.

Le 30 octobre 2014, le Peuple burkinabè a pris son destin en mains par une insurrection populaire qui a contraint à la démission Monsieur Blaise Compaoré de ses fonctions de Président du Faso, Chef de l’Etat.Cette insurrection populaire a pour origine l’obstination de Monsieur Blaise Compaoré à substituer à la volonté de notre Peuple la sienne comme source de toute légitimité politique dans notre chère Patrie.

En se concertant pour violer notamment la Constitution etla Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, au mépris des engagements politiques et éthiques pris par les plus hautes autorités de l’Etat et des protestations populaires inédites, en engageant un processus de révision de l’article 37 de la Constitution en vue de rester au pouvoir à la fin de son deuxième mandat présidentielen 2015, alors même qu’il avait déjà exercé deux mandats consécutifs de 1991 à 1998, puis de 1998 à 2005, Monsieur Blaise Compaoré et ses alliés de la majorité présidentielle se sont rendus coupables d’une tentative de coup d’Etat constitutionnel.

Une telle initiative a dès lors sapé les fondements de la légitimité du pouvoir de Monsieur Blaise Compaoré et de ses alliés, provoquant du coup la désobéissance civile des citoyens, conformément à l’article 167 de la Constitution. D’où l’insurrection populaire qui a abouti à la démission de Monsieur Blaise Compaoré et fait de nombreux morts et blessés.Ce faisant, les individus sus-cités ont porté atteinte à notre Constitution en son article 166, qui dispose que « la trahison de la patrie et l’atteinte à la Constitution constituent les crimes les plus graves commis à l’encontre du Peuple ».

En attendant la saisine de la Haute Cour de Justice de transition, institution compétente en la matière, nous demandons au Procureur du Faso, garant des intérêts du Peuple et de la société, de poursuivre ces individus pour trahison de la patrie et atteinte à la Constitution.
Pour faire droit au Peuple burkinabè, étancher sa soif de justice,honorer la mémoire de nos martyrs, éviter que de tels crimes à l’encontre du Peuple ne soient encore commis, la société civile burkinabè exige :

- L’arrestation immédiate de Monsieur Baise COMPAORE, son extradition et son jugement pour atteinte à la Constitution ;
• - L’arrestation immédiate des dirigeants des partis politiques membres de la majorité présidentielle dont l’ADF-RDA et ceux du Front Républicain ;
• - L’arrestation immédiate des dirigeants de la FEDAP/BC ;
• - L’arrestation des membres du gouvernement ;
• - L’audit des comptes publics du pays afin de poursuivre tous ceux qui sont
coupables de crimes économiques ;
• - L’ouverture immédiate d’une enquête sur tous les crimes de sang et
particulièrement ceux commis sur les manifestants du 30 octobre 2014 ;
• - La prise de mesures conservatoires dans toutes les résidences privées ou publiques pouvant renfermer des pièces à conviction ou des informations
intéressantes pour la justice ;
• - L’apposition de scellés dans les bureaux des anciens dirigeants et membres
du gouvernement pour empêcher la destruction des preuves d’infractions, etc.
La société civile rassure l’opinion nationale et internationale qu’elle n’est pas animée par un esprit de vengeance mais qu’elle ne saurait cautionner l’impunité. Sans justice, il ne saurait y avoir de réconciliation nationale et de paix durable. Sans repentance ou autocritique des bourreaux de notre Peuple, il ne saurait y avoir de pardon.

Pour le Front de Résistance Citoyenne (FRC)

Le Porte Parole
Dr Luc Marius IBRIGA
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