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Couvre-feu, un fusil saisi, 14 individus interpellés à Ouagadougou
Publié le dimanche 9 novembre 2014  |  Sidwaya
Couvre-feu
© aOuaga.com par G.S
Couvre-feu : une dizaine d`interpellations dans la nuit du 7 au 8 novembre
Samedi 8 novembre 2014. Ouagadougou. Etat-major général de la Gendarmerie nationale. La coordination du commandement opérationnel a animé une conférence de presse pour faire le bilan du couvre-feu instauré le 31 octobre dernier et qui a été marqué dans la nuit du 7 au novembre par l`interpellation de 14 personnes. Photo : lieutenant Lewis Toé, responsable des opérations




La Gendarmerie nationale a organisé un point de presse, le samedi 8 novembre 2014, à son état-major, pour faire aux journalistes, le point de la situation des patrouilles effectuées dans la nuit des 7 et 8 novembre dernier en période de couvre-feu.


Les forces de l’ordre et de sécurité veillent au strict respect du couvre-feu sur toute l’étendue du territoire nationale.

C’est dans cette optique, que la Gendarmerie nationale, la Police nationale et l’armée multiplient les patrouilles pour sécuriser les biens et les personnes. A la Gendarmerie nationale, la supervision du couvre-feu, les 7 et 8 novembre dernier a été dirigée par le commandant adjoint de l’escadron d’honneur et d’escorte de la Gendarmerie nationale, le Lieutenant Lewis Toé.

Au cours de son face-à-face avec la presse, le samedi 8 novembre 2014 à Ouagadougou, le commandant des opérations Lewis Toé, a révélé que 14 individus ont été interpellés dont 9 femmes. Au cours de la patrouille, les éléments du lieutenant Toé ont également saisi un fusil de calibre 12 mn et les documents d’un véhicule. « Cette arme a été saisi avec un individu se présentant comme un vigile d’une société de gardiennage. Mais, il n’avait aucun document qui le prouve. Nous ne pouvions le libérer sur la base de sa parole donnée », a affirmé le commandant des opérations des 7 et 8 novembre 2014.

Des secours, aide et diverses assistances ont également été apportés à des personnes en difficultés. « Deux femmes enceintes en évacuation respectivement dans les maternités de CHU-YO et de la clinique Saint Camille ont été accompagnées par les éléments de la patrouille », a-t-il indiqué.

Globalement, les dispositions du couvre-feu sont observées par la majeure partie de la population, s’est réjoui le chargé du commandement des opérations gendarmerie-police-armée, le chef d’état-major adjoint de la Gendarmerie nationale, Serges Alain Ouédraogo. Cependant, il a déploré, dans les campagnes, des pillages des minerais par des vandales. « Ce sont les sites artisanaux qui appartiennent aux sociétés privées où les minerais sont sous formes de terre rassemblée qui font l’objet de pillage systématique par des individus. Mais, nous sommes intervenus pour que cela ne continue pas», a soutenu M. Ouédraogo.

Selon les patrouilleurs, certaines personnes dans les bars, maquis et les quartiers périphériques ne respectent pas le couvre-feu dans la capitale burkinabè. Ces derniers trouvent toujours du plaisir à rester dans la rue et devant leurs domiciles et sont prêts à courir pour se cacher au passage des éléments des patrouilles. Les patrouilleurs ont également saisi plusieurs biens.

Alain Serges Ouédraogo a invité les populations à venir dans les brigades de gendarmerie où la restitution des biens est en cours. Les patrouilles de sécurisation dans la ville de Ouagadougou( Ouest, Nord, Centre ville et Est) vise à sensibiliser les populations au strict respect de la mesure du couvre-feu instaurée, de contrôler, fouiller et interpeller les auteurs et les complices d’infractions.

Aussi, de porter assistance, secours et aide aux personnes qui sont dans le besoin en cette période de couvre-feu qui commence de 24h pour s’achever à 5h du matin.

Pour mener à bien cette mission, 8 groupe d’intervention gendarmerie en véhicule ont été mobilisés (soit 80 personnes), 8 binômes à moto et 7 groupes de la coordination de l’état-major général des armées(EMGA), soit 70 personnes.



Assimi Koanda et Adama Zongo toujours à la Gendarmerie

Il ressort que les éléments chargés de veiller au respect du couvre-feu cravachent les citoyens ? Aux reporters, le chef d’état-major de Gendarmerie nationale a dit qu’à ce jour, aucun cas avéré, suivi de plainte avec des preuves n’a été enregistré. Combien d’engins ont été saisis par les forces de sécurité ?

Selon M. Ouédraogo, il est difficile de faire l’état des objets récupérés, mais les différentes brigades de gendarmerie, lorsqu’ils retrouvent les propriétaires légitimes d’un bien le restituent. L’occasion faisant le larron, il a invité tous ceux qui sont en possession des biens d’autrui à venir les rendre sous peine de poursuite judicaire.

A la question savoir, si Assimi Koanda et Adama Zongo respectivement secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès(CDP) et président la Fédération associative pour la démocratie et le progrès avec Blaise Compaoré(FEDAP/BC) ont véritablement été auditionnés par la Gendarmerie nationale, Serges Alain Ouédraogo a répondu par l’affirmative.

« Ils ont été convoqués à cause de leurs déclarations après les manifestations des 30 et 31 octobre dernier qui sont de nature à menacer l’accalmie actuelle. Ils sont toujours à la gendarmerie et seront interrogés par certaines autorités de la gendarmerie. Mais à l’heure actuelle, ils ne sont ni arrêtés, ni en garde à vue, a précisé le chargé de communication de la Gendarme nationale, le capitaine Guy Hervé Yé.

Abdel Aziz NABALOUM
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