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Blaise Compaoré a montré le chemin d’avenir à Sassou
Publié le dimanche 9 novembre 2014  |  Congopage
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré




Le Pct et Pierre Ngolo sur une ligne de crête :

La chute de Blaise Compaoré du Burkina Faso le 30 octobre 2014 ne pouvait pas plus mal tomber pour Sassou Nguesso, Pierre Ngolo, le PCT et les épigones du « chemin d’avenir ». Télé Congo a zappé les images des rues de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso en ébullition. En revanche la chute de « Blaise » ne pouvait pas mieux tomber pour les populations du Congo-Brazzaville, de la RD Congo, du Cameroun, du Gabon, du Burundi, du Togo, du Bénin, du Rwanda, de la Guinée Equatoriale et du Tchad en soif d’alternance politique. Elle est tellement tombée à point nommée que le tyran congolais cherche désormais des voies et moyens pour organiser son « exfiltration » (Olivier Mouebara Congo-Liberty 8 novembre 2014).

Ce phénomène politique (la chute du dictateur burkinabé) s’inscrit dans une tendance globale de sympathie révolutionnaire pacifique et populaire qui a démarré avec "la révolution des roses" en Géorgie en 2003, puis la “révolution orange” en Ukraine fin 2004. Bien entendu tous ont en mémoire les répliques dans des pays arabes en 2011 puis africain en 2014. C’est la victoire de la foule sur un pouvoir et des institutions affaiblies. Les foules ont désormais conscience de faire l’Histoire, ce qui ouvre une page d’’incertitude (Jeune Afrique.com, 7 novembre 2014). Reste que l’histoire aime se répéter. Le vent du sahel n’a jamais été bénéfique aux monarques Bantous. En 1963, l’harmattan qui balaya le régime de Youlou vint de Guinée avec Hamed Sékou Touré. La tempête de sable burkinabé a de fortes chances de venir à bout du plus coriace des Mohicans d’Afrique Centrale.

Malheur

La destitution de Blaise Compaoré par les populations du Burkina Faso, le pays des « Hommes intègres », accueillie par des clameurs de Brazzaville à Yaoundé, de Ndjamena à Kinshasa, de Kigali à Cotonou, de Lomé à Libreville, a pris de court les stratèges du PCT qui avaient fixé au 7 novembre 2014 la date du lancement du débat sur le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 afin de permettre à Sassou de mourir sur le trône.

Toutefois, à quelque chose, malheur est bon. Les événements du Burkina Faso ont réduit à néant les velléités du PCT, ce parti voyou dixit Jean-Claude Beri, plongeant ainsi les ténors de cette famille politique gourmand dans l’embarras.

La tragédie du Congo-Brazzaville a trop duré. La crise n’est plus une crise du PCT, c’est une crise de la morale, de la gouvernance du Congo-Brazzaville, de la société congolaise, tout simplement. D’où le besoin ardant d’alternance politique.

Rustine

Les membres du PCT, bouchon épinglé sur le revers de la veste, exaltés et soucieux de préserver leurs prébendes, pensent qu’ils peuvent continuer, comme ils le font depuis 1969 à la grande époque de Edouard Noumazalay, Claude Ernest Ndalla Graille, Ange Diawara, Moungounga Nkombo Nguila et Marien Ngouabi à coller des rustines à un pneu trop usé. Cela permet peut-être de prolonger provisoirement le voyage jusqu’en août 2016, date de la fin du deuxième et dernier mandat de Sassou. Mais, cela ne règle pas le problème du Congo-Brazzaville rongé par l’ethnocentrisme, la gabegie, la malversation financière, le clientélisme, la concussion, la corruption, le favoritisme etc... Aussi, cela ne permet guère d’étancher la soif d’alternance politique éprouvée par les populations du Congo-Brazzaville mal logées, mal instruites, mal soignées. Car, il faudra bien que le PCT, le parti au pouvoir et Pierre Ngolo, le secrétaire général se prononce pour ou contre le changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Pendant combien de temps le PCT et Pierre Nvolo vont-ils échapper au piège du changement de la Constitution ? Le PCT, qui a décroché la timbale aux dernières élections locales du 28 septembre 2014, tarde à trancher. Les épigones du « chemin d’avenir » ont décidé de ne pas décider le 7 novembre 2014, conformément au calendrier pécétiste, de discuter de leur avenir. Cette indécision du PCT et de Pierre Ngolo entretient l’ambiguïté et le flou ainsi que l’illusion de la sérénité du pouvoir qui manifeste des signes de nervosité caractérisée par la vague d’arrestations opérées par la horde de policiers de l’adjudant Ata du GRB, de Philippe Obara de la DST et Jean-François Ndengué, le pitbul de Sassou. Pour combien de temps ?

Statu quo

Une épée de sassouclès plane sur le PCT et Pierre Ngolo. Dire non au changement de la Constitution du 20 janvier 2002 équivaut à désavouer Sassou . Se prononcer pour le changement de la Constitution, c’est aller à contre-courant de l’Histoire. Terrible choix cornélien. Etre ou ne pas être contre le chef : tel est le dilemme dans lequel sont englués le PCT et Pierre Ngolo. En définitive, le PCT et Pierre Ngolo sont, comme une noix, pris entre le marteau et l’enclume. Quelle que soit la branche de l’alternative, la noix sera écrasée. Quel D’où la fuite en avant du PCT et de Pierre Ngolo consistant à reporter sine die les conclusions des conciliabules pécétistes. Le PCT ET Pierre Ngolo ont botté en touche, histoire de brouiller la partie. Bien sûr qu’il ne faut rien attendre du PCT et Pierre Ngolo dans le sens du respect de l’ordre constitutionnel. Manifestement, le PCT et Pierre Ngolo cherchent à gagner du temps. Le temps joue contre leur camp. Et, leur camp a trop perdu de temps pour opter pour la voie de la sagesse. Les sages, Dieu sait, combien ils en ont trouvé dans les différentes régions du Congo. L’histoire qu’ils étaient dotés de tout (rapacité, cupidité, concupiscence, félonie) sauf de sagesse

Le Congo-Brazzaville est une poudrière. Les conditions d’un incendie politique et social sont réunies. Comme Blaise Compaoré qui a lui-même porté l’étincelle ayant embrasé les rues du Burkina Faso, Le PCT et Pierre Ngolo oseront-ils allumer la mèche du changement de la Constitution du 20 janvier 2014 pour mettre le feu aux poudres, ce qui, conséquence logique, emportera Sassou Nguesso ? Le piège du changement de la Constitution du 20 janvier 2002 va-t-il enfin se refermer sur ses initiateurs ? Le pouvoir va-t-il être réduit en cendres comme le centre commercial Casino, ex-Score ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS
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