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Grève du 11 novembre : le mot d’ordre suspendu
Publié le samedi 8 novembre 2014  |  aOuaga.com
Burkina
© aOuaga.com par Séni Dabo
Burkina : la grève du 11 novembre suspendue
Samedi 8 novembre 2014. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. L`Unité d`action syndicale a animé une conférence de presse sur la situation nationale et la grève du 11 novembre dont elle a annoncé la suspension du mot d`ordre




L'Unité d'action syndicale (UAS) a animé une conférence de presse le 8 novembre 2014 à Ouagadougou. Celle-ci a porté sur la situation nationale et la grève de 24 heures du 11 novembre prochain. A propos de celle-ci, l'UAS a annoncé la suspension du mot d'ordre de débrayage.

Dans la déclaration liminaire lue par le secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Olivier Ouédraogo qui assure l'intérim de la présidence du mois des centrales syndicales, l'Unité d'action syndicale (UAS) a justifié les raisons de la suspension du préavis de grève. Celles-ci se rapportent à la situation nationale marquée par la démission de Blaise Compaoré, la dissolution du gouvernement, de l'Assemblée nationale, la suspension de la Constitution. Toutefois, il a précisé que la suspension a été préférée à la levée car cela "offre la possibilité à tout moment de le réactiver en fonction de la situation". Le président du mois par intérim est revenu sur les raisons qui avaient prévalu à la décision de débrayage le 11 novembre prochain. Il s'agit, entre autres, des résultats négatifs de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats de 2013, de la non-satisfaction de la plateforme en deux points à savoir l'examen sérieux du cahier de doléances 2013 et la satisfaction de cinq revendications essentielles comme la loi 013, la grille salariale, le code du travail, etc.
Sur la situation nationale, l'UAS a condamné la "répression féroce" qui a causé de nombreuses pertes en vies humaines et des blessés. Dans le même temps, elle salue "la retenue dont ont fait preuve certaines forces de sécurité" qui a évité un bain de sang plus important. M. Ouédraogo a aussi évoqué dans la déclaration liminaire, la rencontre entre le mouvement syndical et le chef de l'Etat de la transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, le 4 novembre dernier. Une rencontre au cours de laquelle le lieutenant-colonel a relaté les événements qui ont conduit l'armée à prendre ses responsabilités et souligné l'apport du mouvement syndical à l'aboutissement de "la révolution". L'UAS a également relevé que l'insurrection populaire de fin octobre est "la résultante des luttes et des actions multiformes menées par les syndicats et diverses organisations pour dénoncer les abus du pouvoir de la IVe république".
Comme perspectives, le mouvement syndical recommande à ses structures de base de tenir des assemblées générales pour analyser la situation nationale. Elles doivent aussi maintenir et renforcer la mobilisation pour défendre les droits économiques et sociaux ainsi que les libertés démocratiques et syndicales.
Dans la partie réponses aux questions, le président du mois par intérim et d'autres responsables syndicaux ont fait savoir, par exemple, que le mouvement syndical est pour une transition civile et démocratique. Ils ont aussi fait savoir que les syndicats attendent un audit des institutions. "Tous les dossiers de crimes économiques et de sang doivent ressortir", a même martelé Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B).
Pour rappel, l'UAS regroupe six centrales syndicales et dix sept syndicats autonomes.


Séni DABO
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