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Le lieutenant-colonel Zida a propos du delai donne par l’Union Africaine : « Si demain, nous avons une personnalité consensuelle, nous n’attendrons pas l’UA »
Publié le vendredi 7 novembre 2014  |  Le Quotidien
Burkina
© aOuaga.com par G.S
Burkina : première conférence de presse du chef de l`Etat de la transition
Jeudi 6 novembre 2014. Ouagadougou. Conseil économique et social (CES). Le chef de l`Etat de la transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a animé sa toute première conférence de presse depuis son arrivée aux affaires le 31 octobre après la démission forcée de Blaise Compaoré de ses fonctions de président du Faso




Le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a animé une conférence de presse, hier jeudi 6 novembre 2014, au Conseil économique et social. Il a été question des consultations pour la désignation du président de transition, du rôle du CDP dans celle-ci, notamment.
Depuis la date historique du jeudi 30 octobre 2014, qui a conduit au départ prématuré de l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré, toutes les télés, les radios et les journaux du monde ont le regard fixé sur le Burkina Faso. Une semaine après, l’engouement des chasseurs d’informations n’a pas baissé d’un iota. Cela a été, une fois de plus, confirmé, hier jeudi 6 novembre, à l’occasion de la conférence de presse animée par celui qui assume, depuis lors, les fonctions de chef de l’Etat. Les journalistes nationaux et internationaux ont dû faire preuve d’ingéniosité pour « tuer » le temps écoulé entre l’heure initiale de la conférence de presse (18 h 00) et celle effective (18h 50). Si certains se laissaient aller aux blagues, d’autres, par contre, se remémoraient les anecdotes des derniers jours, notamment la présidence avortée de la présidente du PDC.

Quasi-consensus dans la désignation du président de la transition

Après un peu moins d’une heure de retard, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida fait son entrée dans la salle. Il s’excuse pour « son léger retard » de 50 minutes, avant de dire ce pour quoi il a convoqué cette conférence de presse. Il a rappelé les décisions prises, à l’issue de la rencontre des émissaires de la CEDEAO, le mercredi 5 novembre dernier, notamment la nomination, par consensus, d’une personnalité civile pour présider la transition, la formation d’un gouvernement de transition pour une période d’un an, l’organisation d’élections présidentielle et législatives d’ici à novembre 2015. Pour ce qui est de la désignation du président de la transition, le chef de l’Etat a indiqué « qu’une avancée majeure est amorcée dans le processus de sortie de crise ». « L’armée a reçu, au cours de ses dernières consultations, plusieurs propositions de schémas de transition venant des différents acteurs de la vie nationale ou de simples citoyens burkinabè soucieux d’apporter leur contribution pour une sortie de crise heureuse », a-t-il indiqué. A l’issue de ces consultations, a-t-il poursuivi, l’armée a élaboré un projet de protocole de cadrage de la transition qu’elle a soumis aux différentes forces vives pour amendement. Pour le lieutenant-colonel Zida, ils sont sur la bonne voie parce que les critères pour la désignation de la personnalité civile à même de présider la transition semblent trouver l’approbation de tous.

Un délai qui n’engage que l’UA

A l’issue de la rencontre avec les différentes parties burkinabè, les présidents John Dramani Mahama (CEDEAO), Macky Sall (Sénégal) et Goodluck Jonathan (Nigéria) avaient donné un délai de 4 jours pour désigner le président de la transition qui devait conduire aux élections d’ici à novembre 2015. Réagissant à une question sur le sujet, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a laissé entendre : « les délais de l’Union africaine ne sont pas une préoccupation pour nous. Cela n’engage que l’Union africaine». Ce qui est important, a-t-il expliqué, c’est de parvenir à un consensus à partir duquel nous serons sûrs d’organiser, d’ici un an, des élections dont les résultats seront acceptés par tous. C’est ainsi que le Burkina, a-t-il poursuivi, entamera « une nouvelle vie constitutionnelle dans la paix et la sérénité ». Il a dit ne pas voir la nécessité de prolonger ou de raccourcir le délai de l’UA. Car, « si demain nous avons une personnalité consensuelle, nous n’allons pas attendre l’UA ».
« Nous avons attendu l’Union africaine à des moments où elle aurait pu nous témoigner sa fraternité et son amitié. Malheureusement, elle n’a pas été à la hauteur », a regretté celui qui assume les fonctions de chef de l’Etat burkinabè. Toutefois, il lui a laissé une autre chance : « Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, j’espère qu’elle reviendra à de meilleurs sentiments et qu’elle va, pour une dernière fois, saisir la chance de témoigner au peuple burkinabè son amitié et sa fraternité ».

Une transition sans le CDP,
non envisageable

Concernant la levée de la suspension de la Constitution, l’ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle a indiqué que cela se fera lorsque la charte de la transition sera prête. Par ailleurs, le lieutenant-colonel Zida a avoué être préoccupé par une question : « Nous ne pouvons pas avancer en laissant des fils du Burkina derrière nous ». Même s’il reconnait que certains responsables du CDP « se sont illustrés négativement », il a confié ne pas « imaginer un consensus sans le CDP avec eux ». La principale nouveauté dans cette conférence de presse est la mise en place d’un collège qui regroupera « des personnes dont la probité est irréprochable » pour choisir la personnalité civile qui présidera la transition1

Par Philippe Bouélé BATIONO
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