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Burkina Faso: l’opposition et la société civile saluent les efforts des médiateurs africains
Publié le jeudi 6 novembre 2014  |  AIB
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© Partis Politiques par DR
Le samedi 20 septembre 2014, le Président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), Zéphirin Diabré par ailleurs Chef de File de l’Opposition Politique burkinabè, a rencontré les Burkinabèvivant à New York




OUAGADOUGOU - L’opposition politique et la société civile burkinabè ont salué, mercredi, à Ouagadougou, la médiation conduite par les présidents Ghanéen, Sénégalais et Nigérian, en vue d’amorcer une transition civile et démocratique dans les meilleurs délais.

« Nous avons aussi été sensibles à leur compréhension de la situation du pays. (…) Leur manière de travailler nous a touchés. D’aucuns pensaient qu’ils étaient venus ici dans l’impérieuse nécessité de repartir ce soir même (mercredi). Mais ce n’était le cas», s’est réjoui le chef de file de l’opposition politique burkinabè Zéphirin Diabré à l’issue d’une rencontre, mercredi, à Ouagadougou avec les médiateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Cinq jours après la démission de l’ex-président Blaise Compaoré, après 27 ans au pouvoir, suite à un soulèvement populaire, des négociations conduites par les facilitateurs de l'Union africaine (UA), de la CEDEAO, de l'ONU, ainsi que le président par intérim, le lieutenant-colonel Isaac Yacouba Zida se sont tenues dans la capitale burkinabè en vue d'échanger avec les différents acteurs de la crise sociopolitique, pour trouver une issue favorable à la crise.

Au sortir de cette concertation qui a duré plus de 10 heures d’horloge, les médiateurs ont demandé d’abord le rétablissement de la Constitution qui avait été suspendue par le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Isaac Yacouba Zida, afin de permettre au conseil constitutionnel de constater une vacance du pouvoir.

A cela s’ajoute la nomination qualifiée d’ « urgente » d’une éminente personnalité civile par « consensus » pour présider la transition et l’organisation d’élections couplées de la présidentielle et des législatives d’ici novembre 2015.

«Chaque pays a sa particularité et ils (les médiateurs) ont bien compris qu’il s’agissait ici d’un soulèvement populaire qu’on ne peut pas traiter comme un vulgaire coup d’Etat. Nous nous sommes entendus avec eux que nous prendrons le temps, nous concerter en tant que Burkinabè, pour proposer des personnes qui peuvent être habilitées à diriger notre pays pendant cette transition», a promis M. Diabré.

[Bisbilles au cours des négociations]

« Nous avons mis en place l’infrastructure qui doit statuer sur cette question (…) et le travail sera fait très rapidement dans un délai très court», a-t-il rassuré.

Lors de cette rencontre, la société civile et l’opposition ont momentanément quitté la table des négociations, irritées par la présence des partisans de l’ex-régime au moment de la confrontation des parties prenantes.

« Nous n’avons pas fini de pleurer et d’enterrer nos morts que le bourreau resurgit", avait estimé le président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste, Me Bénéwendé Sankara, avant de s’interroger : « Comment voulez-vous que nous négocions avec ceux qui ont versé le sang des Burkinabé? ».

Selon Rose Marie Compaoré de l’Union pour le changement (UPC, deuxième force politique du pays avec 19 députés), « nous ne pouvons pas négocier avec des gens qui ont poussé Blaise Compaoré à la faute. C’est pour cela que quand ils ont mis pied dans la salle, nous, nous en sommes sortis ».

La médiation a par ailleurs demandé aux acteurs politiques la garantie de la sécurité de tous les Burkinabè y compris les leaders politiques, les membres du gouvernement et de l’Assemblée nationale sortants, ainsi que la protection des droits des personnes et des biens.

WIS-NDT/TAA
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