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Pillages d’entreprises a ouaga : zoom sur EBOMAF et EDYF
Publié le jeudi 6 novembre 2014  |  burkina24
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Modification de l`article 37 : la rue manifeste violemment à Ouaga
Vendredi 31 octobre 2014. Ouagadougou. Des milliers de manifestants se sont opposés à l`examen du projet de loi modificatif de la Constitution en incendiant l`Assemblée nationale, des sièges de partis de la majorité présidentielle et des domiciles de proches du pouvoir.




La semaine dernière, lors des différentes manifestations de protestation contre la modification de l’article 37 de la constitution burkinabè, certaines entreprises ont été pillées. Etat des lieux avec les entreprise EBOMAF et EDYF.

A Ouagadougou, l’entreprise Bonkoungou Mahamadou et fils (EBOMAF), les établissements Donessoune Yacouba et fils (EDYF) et un entrepôt de vivres ont été pillés lors des manifestations. Si certains témoins en attribuent la cause à un lien entre le pouvoir de Blaise Compaoré, ou son parti, le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), certains propriétaires clament leur innocence.

L’agence EDYF située au quartier Wayalguin, qui avait en son sein, du matériel informatique et électroménager, des engins à 2 et 4 roues, ne présentait à notre passage, que des éclats de verres et de la paperasse, et des murs fissurés, qui jadis portaient ampoules, climatiseurs et caméras de surveillance. Même les accessoires des toilettes ont été démontés et emportés par les manifestants.
Revenant sur les faits, Yacouba Donessoune, PDG de EDYF, et ses proches expliqueront que les manifestants seraient venus réclamer par groupe, des sommes variant entre 100 000 à 300 000 FCFA, afin d’épargner l’agence des saccages. Un autre groupe réclamant la somme d’un million de F CFA que les employés n’auraient pas à leur disposition, aurait déclenché les casses et les pillages.

Arrivé sur les lieux pour calmer la foule, le PDG, aurait dû son salut qu’au coup de feu de son pistolet tiré en l’air et à la promptitude de son chauffeur, pour l’arracher des griffes des manifestants qui en voulaient à sa vie, selon lui.

« Nous commerçants ne connaissons ni ne nous mêlons de politique », a affirmé Yacouba Donessoune, PDG de EDYF. Il explique n’avoir jamais décroché un marché du pouvoir ni bénéficié de son argent. Dans l‘espoir que la paix revienne, il demande aux pilleurs, de bien vouloir lui rendre ses biens. Pour l’heure, c’est un homme qui selon ses proches, ne cesses de verser des larmes, se demandant que faire avec la centaine de personnes qu’il employait.

Même son de cloche du côté du site de EBOMAF au quartier Kossodo. Sur cet espace de plusieurs hectares où étaient stockés des pièces de rechange, des matériaux de construction, des biens d’équipements, des pneus, des pots de peinture, des réfrigérateurs et des ordinateurs, il ne reste plus rien, à part les carreaux en marbre, des documents, les engins à quatre et à deux roues et le bitume dans les fûts, cassés ou bruûlés, avec, le bâtiment central R+1 et les constructions annexes qui ne tiennent debout que sur leurs charpentes.

Les dégâts, estimés à plus de 2 milliards de F CFA, pourraient s’alourdir avec l’évaluation de nouvelles commandes non estimées, qui étaient stockées dans le site.
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