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Les décombres de la résidence du gouverneur des Cascades

Publié le jeudi 6 novembre 2014 | Sidwaya

© aOuaga.com par G.S
Saccages de bâtiments : images de désolation d`après-manifestations
Vendredi 31 octobre 2014. Ouagadougou. Au lendemain des manifestations violentes contre la révision de la Constitution, ce sont des images de désolation qui s`offrent au niveau des bâtiments publics et privés saccagés, pillés ou brûlés

Lors des manifestations contre la modification de l'article 37 de la Constitution, des actes de vandalisme et des pillages ont été enregistrés dans plusieurs villes du Burkina Faso dont Banfora, chef-lieu de la région des Cascades. Plusieurs domiciles privés ont été saccagés. Le seul édifice public qui a fait les frais de cette vindicte populaire, a été la résidence du gouverneur de la région.

C’est dans la matinée du 31 octobre 2014, que la résidence du gouverneur située à la sortie Sud de la ville de Banfora dans le quartier Kossara, a été victime d’une scène de vandalisme et de pillage. Devant l’entrée de la résidence bien cadenassée, les vandales ont escaladé la clôture avant d’aller s’attaquer à la résidence avec une violence extrême, selon le gestionnaire de l’entreprise «ECW» (chargée de l’exécution du marché de construction du nouveau gouvernorat de Banfora). «Les manifestants au nombre de plusieurs centaines de jeunes, étaient munis de coupe-coupe, de gourdins, de cailloux et autres petites armes blanches", a-t-il déclaré. C’est une résidence qui a été mise à sac. Heureusement pour les occupants, c'est-à-dire pour le gouverneur et sa famille, que cela s’est passé en leur absence. Les nombreuses fenêtres et portes vitrées ont volé en éclats sous la colère des manifestants. A l’intérieur du bâtiment, c’est un spectacle désolant : armoires, lits, buffets, ustensiles de cuisine … et autres objets personnels du gouverneur ont été vandalisés et pillés. Il ne reste que des meubles branlants et des morceaux de vitre qui jonchent le sol. Tout laisse à croire que c’est avec une violence inouïe que les manifestants ont agi. En effet, des jets de pierres ont brisé des fenêtres jusqu'à traverser des meubles en contreplaqué assez épais, ou détruire d'autres meubles. Des portes de chambres fermées à clef, ont été défoncées. A la résidence du gouverneur, il ne reste que ruine. Le nouveau gouvernorat qui est presqu’en fin de chantier, a également fait les frais de ces manifestations. Mais; là-bas, il y a plus de peur que de mal. Seule la porte d’entrée du bloc I de cet édifice flambant neuf et assez imposant, a vu ses vitres brisées. Il faut signaler que les vitres de la salle de réunion de l’entreprise ont été aussi vandalisées, ainsi que celles de la porte de la guérite de la police située à l’entrée de la résidence.

Mamadou YERE
(AIB Comoé)