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Négociations entre l’homme fort du Burkina et la médiation africaine pour une transition civile
Publié le mercredi 5 novembre 2014  |  AFP
Négociations
© AFP par DR
Négociations entre l’homme fort du Burkina et la médiation africaine pour une transition civile




Les présidents ghanéen, nigérian et sénégalais sont arrivés mercredi à Ouagadougou pour des entretiens avec le nouvel homme fort du Burkina, le lieutenant-colonel Isaac Zida, dans l’espoir de faciliter la transition vers un pouvoir civil sur laquelle il s’est engagé.
L’avion de Macky Sall, le président sénégalais, a été le premier à se poser, vers 09H30 (locales et GMT). Son homologue nigérian, Goodluck Jonathan a atterri vingt minutes plus tard.
John Dramani Mahama, le chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la Cédéao, l’organisation régionale ouest-africaine, est arrivé le dernier, vers 10H15. C’est lui qui conduire la délégation au nom de la Cédéao qui comporte quinze membres, dont le Sénégal, le Ghana, le Nigeria et le Bukina Faso.
Le lieutenant-colonel a accueilli à l’aéroport ses visiteurs devant lesquels il s’est mis au garde à vous, avant de leur faire l’accolade, sans qu’aucun hymne ne soit été joué, a constaté l’AFP.
Les ambassadeurs de France, des Etats-Unis et de l’Union européenne, les trois plus importantes représentations au Burkina Faso, étaient également présents ainsi que leurs homologues africains.
Les trois dirigeants ouest-africains doivent se rendre dans un hôtel de Ouaga 2000, le quartier où se trouve également le palais présidentiel de Kosyam, pour y multiplier les rencontres toute la journée, avant de repartir dans la soirée.
Sous forte pression internationale, le nouvel homme du Burkina s’était engagé mardi à "remettre le pouvoir aux civils" auprès du plus influent chef traditionnel du pays, le Mogho Naba, leader très respecté des Mossi, plus importante communauté burkinabè.
L’ancien numéro 2 de la garde présidentielle avait ensuite déclaré à un leader syndical que "si tout le monde s’accorde, il n’y a pas de raison pour que d’ici 15 jours la transition ne soit pas faite", un délai correspondant à l’ultimatum de l’Union africaine qui a brandi lundi la menace de sanctions.
Donnant un signal d’apaisement, il avait déjà évoqué ce même lundi une transition "dans un cadre constitutionnel", "dirigée par une personnalité consensuelle".
Le lt-colonel Zida a été désigné comme chef du régime intérimaire par l’armée après la chute du président Blaise Compaoré, renversé par la rue après 27 ans de règne parce qu’il souhaitait modifier pour une troisième fois la Constitution afin de se maintenir au pouvoir.
Mais outre la communauté internationale, une partie de la population refuse de voir un militaire confisquer sa révolution.
"Zida je l’aime bien, mais qu’il rende la pouvoir aux civils", a confié mercredi Eric, 24 ans, un vendeur de cartes de recharges téléphoniques dans la rue de Ouagadougou.
Les trois chefs d’Etat ouest-africains doivent recevoir le lt-colonel Zida à l’hôtel Laico, où s’est déjà installée la médiation tripartite conduite par l’ONU, la Cédéao et l’Union africaine.
L’hôtel est situé à "Ouaga 2000", un quartier récent et excentré dans le sud de la capitale, qui regroupe les ministères et les ambassades. Il se trouve non loin du palais présidentiel désormais déserté, mais néanmoins gardé par l’armée, ont constaté des journalistes de l’AFP.

- Eviter un "bain de sang" -

Le lt-colonel Zisa subit une forte pression internationale de la part de ses deux principaux alliés, les Etats-Unis - qui avaient demandé le transfert du pouvoir aux civils dès dimanche - et surtout la France, ancienne puissance coloniale et premier bailleur de fonds du Burkina Faso, sortie tardivement de son silence pour délivrer le même message.
Le chef de l’opposition Zéphirin Diabré a semblé mardi ne pas s’opposer à l’idée que des militaires participent au nouvel exécutif, dont la direction doit impérativement revenir à un civil.
L’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès, a signalé sa "totale disposition à travailler avec les autorités de transition".
Le parti Front républicain, allié de l’ancien parti au pouvoir, s’est plaint de son côté que ses responsables soient menacés physiquement et que certains de leurs domiciles aient été attaqués. Il a demandé à M. Zida d’assurer leur sécurité.
Par ailleurs le président français François Hollande, en déplacement au Canada, a confirmé mardi que la France avait aidé matériellement la semaine dernière Blaise Compaoré à fuir en Côte d’Ivoire, pour "permettre la transition" sans "drames" ni "bain de sang".
Selon une source diplomatique française, l’extraction du président burkinabè visait à ne pas ternir un "formidable mouvement populaire" par une
"erreur fondamentale" qu’aurait été l’assassinat de ce vieil et fidèle allié de Paris.
L’ex président est réfugié en Côte d’Ivoire, dans une résidence d’Etat à Yamoussoukro. Le président ivoirien Alassane Ouattara est un vieil allié, et après lui avoir rendu visite mardi soir, il a déclaré qu’il pourrait rester "aussi longtemps" qu’il le voudrait.


bur-de/jlb
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